GMC Acadia et le musée Gilles Villeneuve

Crédit photo : Éric Descarries

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. J’ai beau essayer prévoir mes travaux d’avance, il y a trop souvent des imprévues qui viennent m’obliger à changer mes plans. C’en fut le cas la semaine dernière alors que je devais conduire un VUS japonais tout nouveau qui, malheureusement, fut retiré du parc des véhicules de presse vu qu’il était rendu à trop de kilométrage. Qu’importe, j’avais un Plan B. Mais celui-ci fut contrecarré quand un journaliste l’eut endommagé dans un léger accrochage. Qu`à cela ne tienne, deux autres options s’offraient à moi dont le VUS intermédiaire Acadia de GMC. Pourquoi avoir choisi ce dernier? Parce qu’il devrait être complètement redessiné et même gonflé pour 2024. Du moins, c’est ce que les gens de GM nous ont fait miroiter. C’est donc comme le «chant du cygne» pour ce modèle! À qui la chance?

Ce serait une dernière apparition pour cette version du VUS GMC Acadia

Lorsque GMC nous a dévoilé son VUS intermédiaire Acadia en 2016, ce véhicule qui, autrefois, était basé sur la même architecture que les Chevrolet Traverse et Buick Enclave (et le défunt Saturn Outlook), se présentait maintenant en une version légèrement plus petite affichant une longueur retirée de huit pouces et une largeur rapetissée de trois pouces partageant alors son architecture avec celle des Cadillac XT5 et Buick Envision. C’est ce même véhicule que vous trouverez actuellement chez le concessionnaire GMC malgré que l’avant ait été redessiné en 2020.

La version 2023 de l’Acadia n’affiche aucun changement avec le modèle précédent.

Nous voici donc devant un VUS (qui se veut toujours intermédiaire) capable d’accepter six ou sept personnes à son bord. Si le moteur qui équipait mon véhicule d’essai était le vénérable V6 de 3,6 litres de 310 chevaux de GM, il faut dire que toutes les versions (sauf l’AT4) sont aussi disponibles avec un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui, lui, fait 228 chevaux. La seule boîte de vitesses disponible est une automatique à neuf rapports. Si, de base, l’Acadia devrait être à traction avant (une spécification disponible sur le marché américain mais pas au Canada), chez nous, ce VUS ne vient qu’avec la traction intégrale avec des fonctions électroniques (la commande est à la console) pour attaquer certains sentiers modérés, le sable ou la neige. Incidemment, cet Acadia était chaussé de pneus Michelin Primacy Tour 235/55 R20 très silencieux.

Le tableau de bord semblable à celui d’autres GMC a des accents chromés.

En ce qui a trait à l’intérieur, l’Acadia se présente avec un habitacle modérément bien décoré mais qui pourrait profiter de matériaux plus luxueux. Le tableau de bord est élégant affichant un design élaboré avec des accents de chrome. L’instrumentation y est complète mais j’ai surtout apprécié l’affichage du compteur de vitesse à l’intérieur du pare-brise. Un imposant écran central permet l’utilisation de multiples fonctions utiles. À noter, l’absence de levier de vitesses alors que les commandes se font par des contacts à bascule au tableau de bord. Le volant, typique aux produits GMC contient aussi des commandes redondantes.

Les places du centre sont généreuses.

Les sièges avant avec une sellerie de cuir (plus ou moins convaincante) sont relativement confortables et offrent un peu de support latéral. Les baquets d’arrière sont de fabrication semblable et sont également accueillants. Toutefois, la troisième et dernière banquette (à deux places) ne devrait servir que de sièges d’appoint. Son accès est un peu laborieux alors que l’espace restreint ne devrait servir qu’à deux enfants ou à de petites personnes. Une fois rabattue, cette banquette cède sa place à un plancher plat (qui peut s’agrandir aussi si les dossiers des sièges du centre sont également rabattus). Sinon, en place, elle limite l’espace de chargement !  En passant, le hayon arrière peut s’ouvrir avec un passage du pied sous le pare-chocs. Le soir, on peut voir un reflet lumineux au sol imitant le sigle GMC indiquant où passer le pied…il faut cependant l’essayer plusieurs fois avant d’en saisir le mouvement précis.

Les places tout à l’arrière sont plus serrées.

L’espace réservé au chargement n’est vraiment utile que lorsque la banquette d’arrière est repliée.

Sur la route

Le VUS GMC Acadia se conduit…comme un VUS. Ses performances sont plus qu’adéquates avec un temps de moins de sept secondes pour passer du point mort à 100 km/h. Et les reprises sont rassurantes. La direction est tendre mais on en garde facilement le contrôle. Quant au freinage, il est adéquat mais pas si puissant.

Sous le capot de mon Acadia d’essai, on pouvait y trouver le traditionnel mais fiable V6 3,6 litres «corporatif» de GM.

Si l’Acadia maintenait bien le cap sur les autoroutes, on sentait qu’on ne pouvait pas trop l’exploiter sur les routes sinueuses. Toutefois, la visibilité y est bonne tout le tour. J’en ai apprécié le silence et la douceur de roulement, deux éléments nécessaires à de longues promenades.  Le véhicule est facile à garer en ville surtout que le conducteur est aidé de certaines caméras dont celle de marche arrière. Ses dimensions restreintes aident aussi à toutes sortes de manœuvres.

Je me suis servi de ce GMC Acadia pour quelques excursions hors de Montréal. Ayant fait plus d’autoroute que de ville, j’ai obtenu une moyenne de consommation de 11,0 l/100 km (alors que l’ordinateur de bord m’indiquait 10,5 l./100).  Sa capacité de remorquage est, toutefois, limitée à 4000 livres.

Mon Acadia d’essai était chaussé de pneus Michelin Primacy Tour de haute qualité.

L’Acadia est proposé en quatre finitions : SLE de base, SLT, AT4 (disponible qu’avec le V6) et Denali de grand luxe.  Voici le détail du prix de mon véhicule d’essai : prix de base, 48 053 $ auquel il faut ajouter 260 $ pour les emblèmes peints en noir, 195 $ pour le chauffe moteur, 595 $ pour l’option du moteur V6, 3395 $ pour l’option de finition Pro Grade, 600 $ pour l’ensemble de protection du plancher, 995 $ pour la finition Elevation, 100 $ pour la taxe de climatiseur et 1995 $ pour le transport et la préparation. Avec quelques autres détails, on en arrive à un grand total de 56 138 $ (incluant un crédit de 50 $ pour les avertisseurs de stationnement manquants).

Mon Acadia d’essai avait, en option, la même calandre peinte en noir de la version AT4. Incidemment, celle-ci se veut une sorte de 4 x 4 tout-terrain mais ne vous fiez pas aux apparences. Sauf pour des pneus plus agressifs, elle n’a presque rien de plus à offrir. Je ne m’en servirais pas pour des excursions hors-route sauf dans des sentiers peu inquiétants. Par contre, tout Acadia équipé de pneus d’hiver approprié devrait être à l’aise sur les routes enneigées du Québec en hiver.

Par conséquent, si vous aimeriez bien avoir un VUS aux dimensions modérées mais relativement puissant, dépêchez-vous à commander l’Acadia avant qu’il ne prenne du «coffre» et qu’il ne devienne plus gros.

À voir, le Musée Gilles Villeneuve!

On parle beaucoup du légendaire Gilles Villeneuve de ces temps-ci, surtout que, au moment d’écrire ces lignes, Montréal reçoit le cirque de la Formule Un. Un tel engouement devrait inciter plus d’un amateur de voitures et de compétitions automobile à visiter le musée dédié à notre défunt héros national.

J’ai donc profité du samedi «Journée Portes Ouvertes» du musée pour aller y jeter un coup d’œil. Celui-ci est situé à Berthierville, petite ville que l’on atteint facilement par l’Autoroute 40 (Autoroute Félix-Leclerc) vers l’est de Montréal, un trajet d’environ 45 minutes. Dès que l’on sort de l’autoroute vers le centre-ville de Berthier, on voit rapidement le modeste bâtiment abritant le Musée.

Le Musée Gilles Villeneuve à Berthierville.

J’y ai été accueilli par son «grand gardien», le directeur général Alain Bellehumeur. Une fois passées les portes d’entrée, on pénètre dans l’antre de notre champion. Le musée n’y est pas si grand. Si l’on prend le temps de tout lire et de tout analyser, on peut y passer de 45 minutes à deux heures (les discussions aidant car on y rencontrera certes d’autres amateurs de Gilles qui voudront partager leurs remarques. Notez qu’il y a des centaines de maquettes de toutes les échelles dans des présentoirs.

Certaines des autos de Formule Atlantique de Gilles et d’autres pilotes.

J’ai inclus quelques photos qui devraient vous inciter à visiter ce musée. Bien entendu, je n’y ai pas tout dévoilé voulant laisser plus d’une surprise aux gens qui voudront y aller. Et vu qu’il y a des parcs pas loin, pourquoi ne pas en profiter pour faire un petit pique-nique (et revenir par la route du bord du fleuve  faisant ainsi un sympathique petit «road trip»!). 

Il y a aussi des autos de son fils Jacques et de Patrick Carpentier.

Comment ne pas inclure le F-250 avec lequel Gilles aimait s’amuser dans la boue avec ses «chums»!

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