Honda Pilot TrailSport, Tremblant et JacHOBBY

Crédit photo : Éric Descarries

Me voici donc avec le cinquième véhicule des six que Honda m’a confiés pour ce blogue. Cette fois, il s’agit du VUS Pilot dans sa finition TrailSport la plus spectaculaire. Au départ, je dois vous dire que le Pilot a été complètement redessiné pour 2023. Il faut avouer que le constructeur japonais ne l’aura pas facile s’il veut concurrencer les véhicules de ce créneau présentement sur le marché. Parmi ceux-ci se trouvent de véritables gagnants dont les Kia Telluride et Hyundai Palisade, les Ford Bronco, le nouveau Mazda CX-90, le Jeep Grand Cherokee et j’en passe. Vous aurez compris qu’il est question d’un VUS intermédiaire capable d’accueillir sept ou huit passagers (selon la finition choisie).

Le Honda Pilot 2023 a fait peau neuve et la finition TrailSport en est impressionnante.

Comparativement au modèle de l’année dernière, le Pilot de 2023 est certes plus agréable à l’œil. Il est aussi un peu plus grand et gros. Mais, c’est dans sa nouvelle version TrailSport qu’il se distingue le plus. Mon modèle d’essai était d’un bleu plutôt voyant avec des carénages noirs. Sa suspension légèrement relevée, ses jantes noires et ses pneus plus agressifs ajoutent à ce style agressif qui devrait plaire aux amateurs d’excursion hors-route. Mais le TrailSport est-il vraiment un véhicule tout-terrain? On verra cela plus loin.  

Même la partie arrière du Pilot a été complètement redessinée.

Évidemment, l’intérieur a également été redessiné. Toutefois, vous ne serez pas surpris de constater qu’une majeure partie du tableau de bord est typiquement Honda en ce sens que le design de l’instrumentation est identique à celui des autres Honda incluant l’écran central de dimensions raisonnables. Il est pratique lorsqu’on y combine les cartes d’Apple CarPlay. La large console centrale contient plusieurs commandes dont celles qui remplacent le levier de vitesses et celle qui permet au conducteur de changer de type de suspension qui peut passer de «normale» à «sportive» ou à un des choix hors-route (sable, roche ou neige). Cette fois, je dois avouer que les sièges avant sont plus confortables que prévu. Ce confort est plus évident au centre où les deux baquets peuvent facilement accepter de grands passagers en tout confort. Évidemment, il y a une troisième banquette tout à l’arrière. Elle peut accepter trois passagers (mais on y est mieux qu’à deux si on est des adultes légèrement costauds). On y accède relativement facilement en repliant les baquets du centre mais, encore une fois, comme c’en est souvent le cas pour des VUS intermédiaires, les grands adultes y seront un peu à l’étroit.

Le tableau de bord du nouveau Pilot reprend le bloc d’instruments que l’on retrouve dans presque tous les Honda.

Les places du centre sont vraiment très invitantes!

Celles tout-à-l’arrière peuvent surprendre par leur confort et surtout l’espace qu’elles procurent…jusqu’à un certain point!

Bien entendu, les acheteurs de VUS tiennent à un espace de chargement acceptable, ce que le Pilot permet surtout si l’on replie la banquette toute à l’arrière (ce qui est souvent le cas) et plus encore si l’on replie les sièges du centre aussi. J’ai aimé les quelques touches pratiques (comme ce petit compartiment qui accepte facilement un bidon d’essence) et le plancher tout à l’arrière qui se soulève pour accepter quelques petits objets que l’on veut tenir à l’abri de la vue des curieux.

Le grand coffre (un peu sale ici démontrant qu’il a été utilisé) est ce que les acheteurs de VUS recherchent (la banquette arrière a été repliée ici).

J’ai apprécié quelques détails pratiques dont ce petit compartiment où placer le bidon d’essence pour la tondeuse.

Pour les mordus de mécanique, sachez que le tout nouveau Pilot repose toujours sur une plateforme partagée avec la camionnette Ridgeline et la fourgonnette Odyssey (quoique cette dernière ne soit pas livrable avec la traction intégrale). Sous le capot se cache un V6 à essence de 3,5 litres qui développe 285 chevaux, soit cinq de plus que le Pilot de l’année dernière. Ce V6 est désormais combiné à une boîte automatique à dix rapports (contre neuf l’année dernière). Bien entendu, le Pilot TrailSport est à traction intégrale alors que la version de base peut être à traction avant seulement. La traction intégrale du Pilot a été révisée avec ses options électroniques lui permettant d’attaquer divers types de terrains. La version Trailsport vient avec une suspension spéciale relevée d’un pouce (2,5 cm) avec des plaques de protection (skid plates) et des jantes de 18 pouces incluant des pneus Continental TerrainContact A/T. La direction et le freinage ont certes été revisés mais il faut vraiment essayer l’ancien modèle pour le comparer avec la nouvelle version.

Le V6 de ce Pilot a déjà mis à l’épreuve comme en témoigne la poussière sur le moteur!

Sur la route

Évidemment, la finition TrailSport du Pilot est la réponse de Honda à cette récente «mode» où les constructeurs automobile «transforment» leurs VUS plus «civilisés» en machines d’excursion hors-route plus robustes…alors que peu d’automobilistes mettront vraiment ce genre de véhicule à rude épreuve. C’est une approche pratique au Québec lorsque vient l’hiver surtout grâce à la traction intégrale mais sachez qu’elle est plutôt destinée au sud-ouest américain (Californie, Arizona, Nevada, Utah, Colorado, Texas et autres) où la pratique des excursions hors-route (surtout dans les déserts) est aussi courante que les randonnées en motoneige peuvent l’être chez nous.

Honda aimerait bien que son Pilot TrailSport soit un véritable tout-terrain capable de rivaliser avec les Ford Bronco, les Jeep Wrangler Rubicon, les Toyota 4Runner et autres mais ce n’en est pas le cas. Toutefois, ce Pilot est quand même capable d’attaquer certains sentiers assez exigeants sans subir de dommages au même titre qu’un Explorer Timberline, un Nissan Pathfinder Rock Creek ou tout autre VUS légèrement modifié en conséquence.

Sur les routes plus régulières, ce Honda Pilot se conduit comme un charme. Non, ce n’est pas la camionnette la plus rapide, ses accélérations de 0 à 100 km/h demandant environ huit secondes. Mais la boîte de vitesses à dix rapports le rend très confortable à conduire, les changements se faisant avec douceur et souplesse. Autrement, les reprises sont plus convaincantes. Encore une fois, la direction est relativement précise mais un peu tendre. Elle permet, toutefois, une tenue de cap rassurante. Sur une route sinueuse, le système de contrôle du partage du couple (vectoring control) peut venir en aide au conducteur plus téméraire. Le freinage peut sembler puissant, il faut toutefois se rappeler que l’on a affaire ici à un VUS et qu’avec ses plus de 4700 livres, c’est un véhicule lourd. Par contre, c’est un VUS facile et agréable à conduire avec des surfaces vitrées qui permettent une belle visibilité. À noter qu’il y a un certain silence de roulement malgré les pneus relativement agressifs. Avec l’équipement de remorquage approprié, ce Pilot peut tirer jusqu’à 5000 livres (3500 avec la traction avant seule).

Question consommation, on ne peut s’attendre à des miracles avec un VUS de ce gabarit. J’ai obtenu une moyenne de 12,08 l./100 km en conduite moitié urbaine, moitié autoroutière. Mais, l’ordinateur de bord indiquait 10,1 à la fin de mon essai! Le réservoir fait environ 70 litres ce qui peut vous faire «grimacer» si vous ravitailler avec un réservoir presque vide (surtout au prix où est l’essence au moment d’écrire ces lignes!). 

Un Honda Pilot débute à 50 650 $. La version TrailSport commence, elle, à 57 450 $ plus les quelques options (dont la peinture spéciale bleue de mon modèle d’essai), les frais de transport et préparation et les taxes applicables. Si vous êtes plus intéressés par la luxueuse version Touring, sachez qu’elle débute à 62 850 $. À savoir si le Pilot, surtout dans sa finition TrailSport est recommandable…certainement!  

Un circuit du Mont-tremblant plus…silencieux

Le weekend qui vient de se terminer ne manquait pas d’action automobile. Il y avait des rencontres et des compétitions partout au Québec. Dans mon cas, j’ai choisi, le vendredi, de me rendre au Circuit du Mont-tremblant où se déroulaient les premières épreuves de la saison pour les courses en circuit routier au Québec incluant la première épreuve du championnat national Nissan Sentra.

Malgré les silencieux, ces Mustang «Vintage» ont continué à impressionner.

Toute Ferrari semble à sa place sur un circuit routier

Tout comme une Lamborghini…

La plus importante différence cette année, c’est qu’il y a eu des changements de règlements à cause des plaintes pour le bruit! (Me semble que, quand tu choisis de t’établir tout près d’une piste de course, tu devrais t’attendre à cela, non?). Afin de satisfaire tout le monde et continuer d’offrir un intéressant spectacle aux amateurs d’automobile, les dirigeants du Circuit du Mont-Tremblant exigent désormais qu’un maximum de bruit émanant des échappements soit imposé, quelque 92 décibels dans ce cas!

Ce prototype était intéressant à suivre au Circuit du Mont-Tremblant.

Que serait le Circuit sans ses légendaires Formules ?

Résultat?  Ce n’est pas si mauvais! Il y a un petit vrombissement atténué sortant des échappements ce qui conserve une note d’authenticité aux courses automobile mais, pour la majorité des amateurs de compétition automobile, il restait suffisamment d’action et de «son» pour «aimer les courses». En espérant que les irréductibles du silence parfait ne cherchent pas encore des poux pour faire fermer ce lieu historique qu’est le Circuit du Mont-Tremblant. Ils devront alors se mettre à la poursuite des groupes de motos, des hydravions et hélicoptères qui volent dans la région et…pourquoi pas…le vol des moustiques!

Une petite rencontre amicale réussie chez JacHOBBY

Jacques Legault, le dynamique propriétaire de la boutique de modèles réduits JacHOBBY à Laval ne manque pas d’idées. Cette fois, avec l’aide du club Les Bolides du Nord, il a réussi à organiser une rencontre de voitures anciennes et exceptionnelles dans le stationnement de son commerce de la rue Renaud ce dimanche dernier.

Jacques Legault (à droite avec le chapeau) a dirigé de main de maître sa première rencontre chez JacHOBBY.

La belle température et le besoin de se retrouver dans une atmosphère plus intime a incité une soixantaine de propriétaires de voitures toutes plus exceptionnelles les unes que les autres à s’y retrouver, certains avec leur petite famille, ce qui n’a pas manqué d’attirer plusieurs curieux et amateurs de belles autos et ce, malgré les multiples évènements du genre qui se produisaient dans la région métropolitaine ce week-end.

Les belles voitures incitaient aux discussions…

De beaux véhicules, il y en avait pour tous les goûts.

Fort de ce succès, Legault compte bien reconduire ce même évènement au cours de l’année prochaine. On vous en reparlera!

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