Honda CR-V, Élégance Trois-Rivières et autres

Crédit photo : Éric Descarries

En espérant que mon dernier article sur un produit Honda ne vous ait pas trop effrayé, voici donc mes impressions sur le quatrième véhicule que le constructeur japonais a bien voulu me prêter pour ce blogue.

Le nouveau CR-V présente un avant plus agressif.

Cette fois, il s’agit de la version complètement redessinée de son très populaire VUS (ou VUM) compact, le CR-V et ce, dans sa superbe finition Sport. Bien entendu, ce que vous voyez d’abord, c’est sa carrosserie entièrement revue et, ma foi, c’est très réussi, surtout de l’avant. Ce design est plus agressif que dans le passé et on saura l’identifier plus facilement sur la route. Notez que le nouveau CR-V est légèrement plus large que le modèle qu’il remplace. Je vous laisse donc juger de la beauté du véhicule.

De l’arrière, le nouveau CR-V ressemble un peu à l’ancienne version mais on y voit une retouche importante.

S’il y a un point vraiment positif à souligner de ce remaniement, c’est que l’intérieur du nouveau modèle est sensiblement plus grand que celui de l’ancien modèle. Au départ, le tableau de bord peut sembler un peu familier, c’est qu’il ressemble de très près à celui des autres véhicules de la marque. Le bloc d’instruments y est pareil aux autres mais au moins, on peut dire qu’il est facile à lire et à consulter. J’ai particulièrement aimé la finition ressemblant à de la fibre de carbone au centre de la planche verticale. Et les designers de Honda y ont superbement bien intégré les bouches d’aération de la ventilation que l’on voit à peine tellement elles se confondent bien au tableau de bord. Honda a aussi choisi un petit écran vertical (semblable à celui des autres produits de la marque discutés plus tôt dans ce blogue) servant à la radio (malheureusement, il n’y avait pas de XM Sirius dans ce véhicule d’essai, un accessoire que j’affectionne tout particulièrement…il n’y avait pas non plus de système de navigation mais la connexion Apple CarPlay ou Android Auto devrait aider) et à d’autres fonctions comme la caméra de marche arrière. Juste sous cet écran, on remarque les trois boutons ronds du chauffage très faciles à manipuler. Évidemment, vous aurez vu la console sur les photos avec son imposant levier de vitesses. Quant au volant, il est comme celui des autres Honda avec ses quelques commandes à la portée des doigts.

Le tableau de bord ressemble à celui des berlines de Honda

Lors du lancement de ce nouveau CR-V, les dirigeants de Honda nous ont promis des sièges beaucoup plus confortables que dans le passé. Cette promesse n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque lors de deux de mes récents reportages, je me suis plaint de l’inconfort des sièges d’avant. Je dois vous dire que, dès que je me suis assis dans ce nouveau CR-V, je me suis rendu compte qu’il y avait eu une nette amélioration.

Les places d’arrière sont relativement accueillantes.

Les places arrière sont aussi plus invitantes et surtout plus vastes ce qui devrait plaire aux passagers jeunes ou plus vieux. Quant au coffre, il est très utile comme celui d’un petit VUS devrait l’être…sans plus.

L’espace de chargement est plutôt utile pour un véhicule de ce segment.

Question mécanique, pas de surprise ici. Cette version Sport vient avec un quatre cylindres turbocompressé de 1,5 litre de 190 chevaux (la version hybride fait appel à un moteur de 2,0 litres avec deux moteurs électrique qui font, ensemble, 204 chevaux). La boîte de vitesses est du type à variation continue (CVT) alors que cette Sport était à traction intégrale. Ses pneus étaient des Hankook Kinergy GT sur jantes de 18 pouces.

Mon CR-V d’essai était équipé de pneus Hankook Kinergy GT.

Le moteur standard des CR-V est ce quatre cylindres turbocompressé de 1,5 litre.

Sur la route

Conduire le nouveau CR-V, ce n’est pas comme conduire une Civic avec un toit relevé. Évidemment, son comportement routier en ville est des plus agréables alors que le petit VUS suit allègrement le trafic. Il se gare plutôt bien grâce à une visibilité et une manœuvrabilité exemplaires.

Cette fonction ne m’inquiétait pas. Mes récentes expériences avec des berlines Honda plutôt bruyantes sur autoroute m’inquiétaient plus. J’ai donc pris le CR-V pour aller vers Trois-Rivières (à l’exposition Élégance) et, à ma grande surprise, le véhicule était plutôt silencieux, le son des pneus n’envahissant pas l’habitacle (comme je l’ai vécu avec la Civic et l’Integra). De plus, les sièges sont demeurés confortables tout le long du trajet (et ma compagne n’a pas eu à se plaindre cette fois !). Vraiment plus un véhicule de longs voyages que les berlines essayées plus tôt.

Question performance, cependant, ce CR-V n’est pas un «foudre de guerre». Atteindre le cap des 100 km/h peut demander jusqu’à neuf secondes. Et les reprises ne sont pas des étonnantes compte-tenu de la lenteur de réaction de la boîte CVT. Celle-ci est d’opération plutôt douce, cependant. (Il faut dire que le CR-V pèse près de 4000 livres !). Je n’ai rien eu à reprocher au comportement routier du CR-V. Sa direction est précise et son freinage suffisamment puissant pour un véhicule de ce calibre.

Je n’ai pas tenté d’excursion hors-route aussi limitée soit-elle. Le CR-V n’est pas un 4 x 4 (et surtout pas un tout-terrain) mais je n’hésiterais pas à l’utiliser dans un sentier légèrement accidenté. Bien entendu, je m’imagine que sa traction intégrale me serait plus utile en hiver  avec les pneus appropriés.  

Pour les amateurs de caravaning, mentionnons que le CR-V affiche une capacité de remorquage limitée à 1500 livres, 1000 livres avec la version hybride ce qui ressemble à ce que la concurrence peut faire. Et parlant de concurrence, mentionnons les Toyota RAV4, Mazda CX-5 Kia Sportage, Volkswagen Tiguan et même Ford Escape.

Cette version Sport du CR-V affiche un prix de 43 590 $ (plus le transport et la préparation et les diverses taxes qui s’appliquent). En ce qui a trait à sa consommation, j’ai noté une moyenne de…8,7 l./100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 7,7 ! J’ai pourtant fait la moitié de ce trajet d’essai sur autoroute…

Néanmoins, mon expérience avec le CR-V Sport fut très agréable. Compte tenu de sa superbe réputation, je n’hésiterais pas à le recommander. Enfin, je suis vraiment persuadé que Honda connaîtra encore une fois un grand succès sur le marché.

L’Élégance de Trois-Rivières

Pour une raison que je ne peux expliquer, l’annonce de l’exposition Élégance de Trois-Rivières n’a pas attiré mon attention. Toutefois, lorsqu’un de mes amis, Dominic Fortier, m’a appelé du site (où il exposait sa voiture Alfa-Romeo de collection) m’annonçant ce qui s’y trouvait, il me fallait y aller. Malgré le nombre limité de voitures exposées à l’hôtel Delta et au port de Trois-Rivières, voici ce que j’y ai vu :

Une des rares Facel Vega françaises (1959)  au Québec (même au monde) mue par un V8 Chrysler.

J’ai couvert les débuts et la construction de l’unique Pléthore depuis les années quatre-vingt. Avec le temps, l’auto avait semblé disparaître. Je l’ai retrouvée au Salon Élégance…complétée!

Encore une voiture très rare, cette Duesenberg de la fin des années vingt, début trente est une grande surprise pour moi. C’est la troisième que je vois au Québec. Cette auto était l’équivalent américain de la Rolls-Royce à son époque.

Une Packard 1931 ne devrait laisser personne indifférent. Un autre bijou du parc automobile québécois.

J’ai un petit penchant pour les Jeep, surtout pour les versions militaires dont l’originale de 1941 (à gauche).

Ce monstre mécanique est un véhicule militaire canadien construit par Textron mû par un moteur Cummins combiné à une boîte automatique Allison!

Je sais d’où vient cette Ford Galaxie 500 1962. La première fois que je l’ai vue, un certain Claude Huot de Berthierville venait de l’acheter d’une aînée de la région. Je ne vous dirai pas à quel prix. Mais je peux vous dire que rien n’a été changé sur cette auto depuis les années quatre-vingt!

Il y a eu que très peu d’Austin A35 au Québec au début des années soixante. Toutefois, celle-ci est un exemplaire superbement entretenu (ou restauré) !  

Surprise de dernière heure…

C’est à se demander si c’est vrai mais, depuis quelques jours, les approches et les sorties de la carrière sur le boulevard Saint-Martin à Laval ont été pavées! Les camions qui en sortent sont alors moins sujets à transporter de la boue sur le boulevard lors des jours de pluie. Je me suis plaint plus d’une fois de cette situation (autant à la Ville que dans ce blogue) mais je ne peux croire que j’aie participé à cette décision. Ce n’est pas parfait (j’ai déjà vu la solution en Corée du Sud et plus récemment au Viet-Nam où les roues des camions étaient lavées à grande eau avant de prendre la route) mais c’est déjà mieux…il faut le souligner!

Chroniqueur
À propos de l'auteur
Archives d'Éric Descarries
Scroll to top