Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. La semaine dernière (dite la Semaine Sainte) me fut tout simplement désastreuse. Rien ne fonctionnait, tout simplement rien…J’ai manqué le Salon de New York (une de mes villes préférées…), j’ai manqué un autre voyage…Bref!
Mais, la semaine qui vient de se terminer fut tout simplement folle! Tout d’abord, j’ai eu le véhicule que j’avais demandé (la Kia Niro dont il est question dans ce blogue), puis, j’ai été à Detroit, invité par GM pour deux nouvelles Buick. Enfin, je me suis retrouvé au Salon du Hobby où j’ai fait des achats…hmmm! un peu osé. J’y reviens…
Le petit VUS Niro
Qu’on le veuille ou non, on est à passer à l’électrique. Pour un mordu de compétition automobile comme moi, passer à l’électrique, c’est se priver du son des moteurs et tout ce qui gravite autour de la mécanique. Mais si c’est ça l’évolution et que je veuille rester dans le domaine, je dois m’y intéresser. Et c’est ce que je fais.
Le petit VUS Niro de Kia a été complètement redessiné!
Toutefois, j’ai souvent l’impression que l’on ne fait que la promotion des voitures électriques les plus coûteuses. Pourtant, plusieurs consommateurs sont plutôt attirés par des voitures plus raisonnables correspondant plus à leur budget! C’est justement ce genre de véhicule qu’est le petit VUS Kia Niro…parce que c’est un véritable petit VUS!
On connaissait le Niro dans sa première génération. Sans faire trop de bruits, ce véhicule compact a réussi à se glisser dans le parc automobile de Kia en toute discrétion. Mais, à la vitesse avec laquelle le Groupe Hyundai (Hyundai-Kia) évolue, il fallait bien se douter que le Niro n’allait pas demeurer aussi discret.
Malgré ses dimensions réduites, le Niro est un vrai VUS.
Par conséquent, si vous ne l’avez pas encore vu, regardez bien mes photos, voilà le nouveau Niro dans sa version électrique! Vous avez bien vu, il s’agit vraiment d’un véhicule moderne aux lignes peut-être un peu plus angulaires mais surtout plus attirantes. En passant, que pensez-vous de cette ligne (ressemblant à un ajout en fibre de carbone) qui traverse l’arrière du véhicule comme on en a vu sur les Audi A8 ? Comme d’habitude, je vous laisse juger de vous-mêmes…
Le tableau de bord peut sembler simple, sachez qu’il est bien conçu et agréable à regarder.
Évidemment, en redessinant le Niro, les designers de Kia ont aussi revu l’intérieur. Et cette fois, ils se sont surpassés! Tout d’abord, soulignons que le constructeur se vante d’avoir choisi plusieurs matériaux recyclés pour ce nouveau Niro. Croyez-le ou non, le résultat est quand même réussi en commençant avec le tableau de bord qui, malgré des lignes modestes, est impressionnant. Son grand écran vidéo nous propose une instrumentation bien exécutée et surtout très lisible (malgré le fait qu’un véhicule à moteur électrique ait une instrumentation plus limitée) appuyée d’un affichage à tête haute dans le pare-brise. Bien entendu, il faut apprendre à maîtriser les commandes électroniques et surtout leur programmation.
Les places arrière sont modestes et j’aurais aimé un peu plus de place mais elles devraient suffire à la moyenne des passagers, surtout les enfants.
Ce tableau de bord se marie bien au design intérieur, plutôt modeste mais avec des touches esthétiques visibles. Pour un VUS à «bon marché», la finition intérieure est surprenante. Ce véhicule à cinq passagers a des sièges avant confortables et des places arrière convenables sans parler d’un bon dégagement pour la tête (malgré le grand toit ouvrant). Et vu que c’est un VUS, les dossiers des sièges arrière se replient pour procurer un plancher qui n’est pas très à plat pour un chargement respectable. Pourquoi le plancher n’est-il pas à plat? Certainement pour permettre, avec une dépression dans le plancher, le chargement de plus de cargo tout à l’arrière quand les dossiers sont en place! Le grand hayon arrière peut s’ouvrir par moteur électrique (selon le modèle choisi) et c’est sous le plancher que l’on retrouve certains outils de dépannage et le câble de recharge.
Même avec les dossiers des sièges d’arrière en place, le Kia Niro offre beaucoup d’espace de chargement surtout qu’il est profond.
«Mécaniquement parlant»…
Si l’on s’arrête à l’ensemble «mécanique» de la Niro, on retrouve à l’avant un moteur électrique de 201 chevaux et 188 li-pi de couple. Il est «alimenté» par une batterie de lithium polymère de 9,8 kWh mais qu’aux roues avant. Cet ensemble devrait permettre une autonomie de quelque 400 km.
Surprise, quand on ouvre le capot avant, on y voit un moteur! Sauf que c’est un moteur électrique!
Sur la route
Évidemment, le Kia Niro est un véhicule électrique ayant une configuration ressemblant à tant d’autres! Par conséquent, il me devient de plus en plus difficile de vous décrire les performances et le comportement routier de ces véhicules. Pire encore, il n’y a pas de boîte de vitesses pour en rendre la conduite encore plus excitante, il n’y a pas de consommation à noter oh! c’est vrai qu’au tableau de bord, le véhicule y indiquait que la «consommation» moyenne du Niro avait été de 15 kWh par 100 km (whatever that is!) .
Ainsi j’ai pu noter des accélérations de 0 à 100 km/h d’environ huit secondes et des reprises rassurantes. Pour le reste…une bonne direction, un freinage décent (ou une décélération qui implique une recharge, aussi minime soit-elle, de la batterie). Une chose est certaine, la visibilité y a été très bonne (quoiqu’un essuie-glace arrière aurait été utile…). Bien entendu, le silence de roulement y régnait à peine dérangé par le grondement des pneus d’hiver de Yokohama.
Dire que le Niro est excitant à conduire serait un peu exagéré quoiqu’en mode de conduite Sport, la suspension se raffermit un peu permettant de le pousser légèrement sur des routes sinueuses. Toutefois, ce petit VUS n’est certes pas déplaisant et je le vois très bien comme véhicule de tous les jours. Je n’ai pas eu l’opportunité de le conduire sur la neige mais je me doute qu’avec les bons pneus d’hiver, il devrait très bien se débrouiller.
En passant, ce véhicule de presse avait un accessoire plutôt intéressant. En effet, il m’était possible de le garer sans effort grâce à une commande à la console ou à la télécommande. En pressant une de ces commandes, le Niro se déplaçait lentement tout en cherchant l’endroit idéal où s’arrêter et commencer les manœuvres garer SEUL le véhicule, que ce soit entre deux autres autos de façon verticale ou en parallèle! TOUT SEUL! Décidemment, il n’y a plus rien à l’épreuve de l’électronique. Cependant, comme me le faisait remarquer ma femme, ce genre de technologie peut faire perdre aux conducteurs leur habilité à stationner eux-mêmes leur véhicule!
Pour le moment, le Kia Nero n’a pas beaucoup de concurrence. Dans ce créneau, à ce prix, je ne vois que les Chevrolet Bolt EUV, les autres comme la Mustang Mach-E de base, le VW ID.4 et autres étant plus élaborés et fort possiblement plus chers quoique la version Limited qui m’a été confiée valait (avant les remises gouvernementales) au bas mot 52 995$ (la version la plus dénudée devrait afficher un prix de 44 995 $).
Il est évident que cette nouvelle version (agréablement) révisée du Niro devrait connaître un certain succès. Décidemment, le constructeur Hyundai-Kia a le vent dans les voiles. Il semble plus capable que les autres constructeurs de produire des véhicules électriques plus rapidement et à bon prix (reste à voir comment Elon Musk réussira à imposer ses plus petites Tesla avec ses nouveaux prix encore une fois révisés à la baisse). Pour le moment, disons que le Kia Niro est un véhicule à considérer…
Buick Encore GX et Envista
Parmi mes activités de la semaine, je me suis envolé vers Detroit afin de couvrir le dévoilement d’un nouvelle petite Buick sous-compacte destinée à une clientèle plus…jeune et les premiers essais due la version entièrement renouvelée de la Buick Encore GX. Ironiquement, il semble que GM avait déjà annoncé la fin de l’Encore. Pourtant, voilà que le géant américain décide de ressusciter le modèle dans sa finition GX !
Buick relance sa petite Encore GX pour 2024!
Il reste que cette Encore est toujours une voiture à traction (de base) ou avec entraînement intégral basée sur une construction sud-coréenne (GM de Corée, le successeur de Daewoo). Le seul moteur disponible est un trois cylindres turbocompressé de 1,3 litre qui développe 155 chevaux et 174 li-pi de couple avec une boîte automatique à neuf rapports. Je l’ai conduite en finition de luxe Avenir dans la région de Birmingham et Farmington Hills (deux banlieues cossues, voir même très cossue de Detroit).
Ce fut une prise de contact intéressante que j’ai bien hâte de reprendre avec une voiture de presse canadienne dans la région de Montréal. Pour le moment, sachez qu’une Buick Encore GX de base devrait débuter à 29 640 $ plus 2200 $ de transport au Canada alors qu’une version poussée Avenir devrait commencer à 36 079 $ en plus de 2000 $ de transport.
Attendez-vous à voir apparaître une nouvelle petite Buick au cours des prochains mois, l’économique Envista.
En même temps, Buick en a profité pour nous dévoiler (à ses studios de Warren au Michigan) ce qui devrait être sa dernière auto avec moteur thermique, l’Envista, une sous-compacte aussi produite par GM de Corée. Cette voiture qui ressemble à l’Encore GX en est plus longue mais elle ne sera disponible qu’avec la traction avant! Et, le seul moteur qui y sera disponible sera un petit quatre cylindres turbocompressé de 1,2 litre (!) de 136 chevaux et 162 li-pi de couple avec boîte automatique à six rapports. Aucun prix canadien n’a encore été annoncé mais j’aurai l’opportunité de vous en reparler!
Lincoln Nautilus…made in China?
La nouvelle Lincoln Nautilus nous viendra de Chine.
Lorsque j’ai vu, cette semaine, cette nouvelle montrant la nouvelle mouture de Lincoln Nautilus 2024, je me suis demandé comment Ford (constructeur de Lincoln) pouvait-il nous proposer ce produit Lincoln intermédiaire toujours produit sur base de Ford Edge et construit au Canada (Oakville, Ontario) alors que cette usine allait être complètement modifiée pour ne produire que des autos électriques? Très simple, le Lincoln Nautilus nous viendra tout simplement des usines…chinoises (!) de Ford! Assez bizarre, n’est-ce pas? Il n’Y aura qu’un seul moteur turbocompressé à quatre cylindres au catalogue mais le nouveau Nautilus a vraiment fière allure! Le torchon devrait brûler entre la Chine et les États-Unis selon les médias. Comment expliquer cette drôle de coopération sino-américaine? Faut dire que les marques Buick et Lincoln sont les plus populaires de voitures américaines en Chine!
Le Salon du Hobby
Nous sommes en pleine saison de «salons» (Salon de voitures électriques, Salon des équipements lourds Grands Travaux, Salon des Collectionneurs) alors pourquoi pas le Selon du Hobby? Cet évènement annuel s’est tenu le week-end dernier à Laval et ce fut encore une fois un succès. Plusieurs collectionneurs y exposaient et vendaient même des autos miniatures toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
Les salons de hobby sont de parfaits endroits de rencontre pour les collectionneurs.
En passant, j’ai profité de ma visite à ce salon pour «prendre livraison» d’un modèle au 1/18e auquel je tenais, une réplique très rare de Cobra, celle de la voiture que le québécois Jean Ouellet allait utiliser pour écumer les pistes du Québec au début des années soixante, la CSX 2002, la troisième Cobra jamais produite! Dans le cas du modèle, l’auto était aux couleurs de Comstock Canada (qui opérait au nom de Ford du Canada) telle qu’utilisée par le légendaire Ken Miles (celui que vous avez vu dans le film Ford contre Ferrari) au Grand Prix du Canada de l’époque à Mosport en 1963. Il y avait gagné sa catégorie. C’est par après que l’auto s’est retrouvée au Québec.
Le superbe modèle au 1/18e de la Cobra numéro CSX 2002 fabriqué par Exoto…
Du détail, en voulez-vous, en voilà!