La plus récente génération de Nissan Pathfinder ne m’est certes pas étrangère. En effet, en plus d’avoir participé à son lancement il y a quelques années, je l’ai aussi eu comme véhicule de presse pendant une semaine en plus de l’avoir conduit pour aller au Festival des Essais il y a deux ans, de Laval à Bowmanville (à la piste du Canadian Tire Motorsport Park). J’ai donc suffisamment d’expérience au volant de ce véhicule que, je le souligne, j’aime beaucoup.

Sauf que, tout récemment, les gens de Nissan se sont rendu compte que la plupart des véhicules de cette catégorie de VUS offraient désormais une version «off-road» de leur produit (comme le Ford Explorer Timberline, le Kia Telluride X-Pro, le Toyota 4Runner TRD et j’en passe) même si les acheteurs n’iront pas nécessairement attaquer des sentiers hors-route agressifs avec leur beau VUS. Ils ont donc créé une version Rock Creek du tout récent Pathfinder. Notez que, dans le passé, Nissan nous avait déjà proposé une finition Rock Creek du Pathfinder. Mais, justement, ce n’était qu’une finition. Cette fois, les ingénieurs du constructeur japonais ont fait du Nissan Rock Creek un véhicule hors route légèrement plus sérieux. Toutefois, je vous avertis tout de suite, ils ont quand même réussi à conserver une certaine convivialité au Pathfinder, une des caractéristiques de ce véhicule que j’apprécie vraiment. J’en reparle plus loin.

La version Rock Creek du Nissan Pathfinder se reconnaît à quelques petites différences au niveau du bouclier, de la galerie du toit et des roues.

Même si l’arrière n’a pas changé, le Pathfinder demeure très élégant!

On reconnaîtra le Nissan Pathfinder Rock Creek à son allure un peu plus robuste apportée par un carénage avant plus massif incluant une calandre de teinte plus sombre. On remarquera aussi une galerie de toit tubulaire (capable d’accepter jusqu’à 200 livres de charge) et surtout de superbes jantes de 18 pouces avec anneau de retenue pour pneus plus imposants. Incidemment, si j’avais eu le véhicule en été, il serait venu avec des pneus plus «hors-route» que les pneus d’hiver Michelin X-Ice Snow pour VUS qui l’équipaient, loi locale oblige !

La finition intérieure du Pathfinder Rock Creek se distingue par des broderies dans les dossiers des sièges.

L’intérieur a aussi été revu par les designers de Nissan. Physiquement, il est identique à tous les autres intérieurs de Pathfinder de dernière génération mais sa finition en est différente en commençant par des ornementations Rock Creek et surtout une sellerie en similicuir avec sièges en tissu incluant des broderies Rock Creek. Pour le reste, ce que j’ai apprécié, ce sont les diverses commandes et l’instrumentation d’une grande simplicité d’opération et de lecture. On accède facilement aux places avant malgré un seuil élevé (mais pas trop, quand même). Les sièges d’avant sont chauffants ainsi que le volant (curieusement, certains journalistes américains déploraient le fait qu’il n’y avait pas de volant chauffant sur le Rock Creek…il ne fallait que regarder sur le tableau de bord pour en voir la commande!)  N’oublions pas que le Pathfinder Rock Creek est un VUS avec trois rangées de sièges, la troisième étant plus étroite. Elle est définitivement destinée à des enfants et des petites personnes qui peuvent y accéder en faisant un peu d’acrobatie. Lorsque celle-ci est en place, il ne reste plus qu’un petit compartiment pour le cargo. On comprendra alors que la plupart des utilisateurs choisiront de rabattre les dossiers de cette banquette pour obtenir un plus grand plancher pour le transport d’objets de toutes dimensions. Notons que lorsque les appuie-tête de cette banquette sont en place (il y en a trois), ils cachent vraiment la visibilité de la lunette arrière. Je préfère les laisser rabattus quand il n’y a personne là. Le hayon est à commande et à fonctionnement électriques.

Les sièges du centre y sont très accueillants.

La troisième banquette tout à l’arrière est plus confortable pour les enfants. Les appuie-tête dans cette photo étaient abaissés pour une meilleure visibilité de la lunette arrière.

Avec la dernière banquette en place, on obtient un espace de chargement modéré.

Mais on préférera de loin rabattre les dossiers de cette troisième rangée pour plus d’espace de chargement.

Sous le capot de ce Pathfinder se cache le vénérable V6 Nissan de 3,5 litres que l’on devrait retrouver dans tous les Pathfinder. Toutefois, dans le cas du Rock Creek, il développe 295 chevaux et 270 li-pi de couple, une augmentation de 11 chevaux et 11 livres-pied  ce qui n’est peut-être pas si extraordinaire mais qui se fait légèrement sentir en accélération. Notez que ces données sont atteintes avec de l’essence Super qui n’est pas nécessairement obligatoire pour des déplacements de tous les jours. Répétons aussi que la boîte de vitesses est désormais une automatique à neuf rapports au lieu de la CVT de la génération précédente. Elle est combinée à un boîtier de transfert avec commandes électroniques (manipulables par une commande rotative à la console selon que le conducteur désire attaquer des routes de sable, des sentiers de roches ou même de la neige, ce que j’ai le plus vécu!) Incidemment, cette suspension ajustable peut soulever le véhicule de 5/8^e de pouce (16 mm) pour les excursions hors-route. Ah oui! C’est sans surprise que vous allez vous rendre compte que tous les Pathfinder Rock Creek ne sont livrés qu’avec la traction intégrale. Encore une fois, les pneus d’origine des Rock Creek sont des unités sur jante de 18 pouces qui sont plus agressives que les Michelin X-Ice Snow de VUS qui équipaient mon Nissan d’essai. Ces derniers s’avéreront d’une grande utilité puisque j’ai dû me déplacer dans des conditions neigeuses (neige mouillée qui s’accumulait) sur autoroute et routes secondaires.

Le seul moteur disponible dans le Pathfinder Rock Creek est le vénérable V6 Nissan de 3,5 litres mais il fait 11 chevaux et 11 livres-pied de couple de plus que la version régulière.

Sur la route

Curieusement, j’ai senti une sorte de différence entre le Pathfinder Rock Creek et les versions plus «civilisées» essayées dans le passé. En effet, le Rock Creek m’a semblé avoir une suspension plus rigide mais pas désagréable. Le moteur n’est pas plus bruyant mais il permet des accélérations plus franches (0-100 en quelque sept secondes). Non pas qu’il se distingue par des performances extraordinaires mais il est légèrement plus rapide que celui de la version de base. Les reprises sont aussi plus convaincantes sans être spectaculaires. Incidemment, deux fois, j’ai senti, oh surprise! l’effet de couple du train avant dans la direction ce qui trahit l’origine de base de cette camionnette (traction avant) dont la construction est monocoque. Non, il n’y a pas de châssis rigide sous le Pathfinder. Qui plus est, sa plateforme est extrapolée de celle de la génération précédente, la première à s’être départie d’un châssis rigide en échelle. En conduite urbaine, ce Pathfinder est relativement agile et il se gare facilement grâce à ses aides à la conduite et les diverses caméras dont celle dans la calandre avant.

C‘était plutôt intéressant de le conduire dans la neige, même sur autoroute (dans la «sloche»). En aucun moment ai-je senti du dérapage ou du déplacement latéral dû à l’accumulation de la neige. C’est certainement ce que la plupart des automobilistes devraient rechercher, n’est-ce pas? Sur pavé sec, sa conduite est plus précise qu’anticipée. Pour moi, ce Path est recommandable!

Vous aurez compris que je n’ai pas pu faire du «off-road» avec le Rock Creek (ce que j’aurais aimé dans des circonstances appropriées) car mes «terrains de jeu» habituels sont encore fermés pour l’hiver. Mais mes expériences passées, surtout lors de la présentation médiatique du Path de base, m’ont déjà prouvé que la présentation Rock Creek n’est pas que de la frime!

Question consommation, malgré un petit regain de puissance, ce Pathfinder n’est pas plus gourmand qu’un autre véhicule du genre. Si l’ordinateur de bord indiquait une consommation de 11,3 l./100 km. (le constructeur annonce une consommation moyenne de 11,1), mes calculs à la pompe m’ont donné un chiffre de 12,03. Pas même un litre de différence!

Quant au prix, je l’ai trouvé «raisonnable». Tout équipé tel que vu avec la finition Rock Creek, ce Pathfinder se détaille 51 998 $ plus 300 $ supplémentaires pour la peinture à trois couches et 1920 $ pour le transport et la préparation ce qui nous amène à une facture totale de 54 218 $ (plus les taxes locales, bien entendu!).

Dès la première présentation du «nouveau» Pathfinder, j’ai appris à aimer ce véhicule. Même avec sa nouvelle finition Rock Creek, ce n’est certes pas un «vrai off-roader» comme une Jeep Wrangler Rubicon. Mais, pour un véhicule de tous les jours qui saurait attaquer avec une certaine aisance des sentiers un peu agressifs, ce Pathfinder est tout indiqué. Oui, je le recommande! Surtout que son prix est nettement plus raisonnable que la plupart de ses concurrents!

Et maintenant, que dire de l’éclairage de nos belles routes du Québec ?

Oui, je me suis récemment acharné sur l’état lamentable des rues de Laval et surtout du marquage des pavés. Mais lors de mes déplacements de Laval à Saint-Jean-sur-Richelieu le weekend dernier, je me suis rendu compte encore une fois que notre Ministère (ou Mystère?) des Transports n’avait encore rien fait à l’éclairage des grand-routes ceinturant Montréal. J’en ai déjà parlé l’année dernière!  Même à Montréal, il y a des longueurs de l’autoroute Décarie qui sont toujours dans la pénombre le soir. Pourtant, «on» l’avait décrié l’année dernière! Pire encore, la route 10 qui mène vers Montréal est encore moins éclairée la nuit. Imaginez comment on doit se retrouver sous une neige continue qui couvre la route à l’intersection de l’autoroute 10 ouest et de la 30 sans qu’il n’y ait de l’éclairage! Et ce n’est pas la première fois que je le note ! Pourtant le REM, juste à côté, ne manque pas de courant, lui? Comment ne pas exiger des ingénieurs qui commanderaient une connexion des lampadaires de route à ces endroits? Ils y sont déjà! Ils ne sont pas illuminés! Je ne comprends pas!

Une exposition de voitures spéciales à venir à Laval J’en profite pour souligner qu’il y aura une exposition spéciale des voitures du club automobile Les Bolides du Nord le 28 mai 2023 prochain (je sais, je suis un peu en avance mais on se prépare) dans le stationnement de la boutique JacHOBBY (270 rue Renaud à Laval, tout près des boulevards Saint-Martin et des Laurentides dans le quartier de Vimont). Ce sera un dimanche et exceptionnellement, cette boutique spécialisée dans les autos et avions miniatures à assembler et dans les trains sera ouverte! Qu’on se le dise!