Imaginez-vous que je couvre plus de 50 voitures par année dans diverses publications (dont, certainement une grande majorité dans ce seul blogue) ce qui me demande parfois des trésors d’imagination. Tel est le cas cette semaine alors que je donne mes impressions sur la Volvo V60 Cross Country B5 2023. Il faut dire qu’avec la pandémie et tous les retards que les constructeurs automobile accusent, le nombre disponible de véhicules intéressants et surtout différents n’est pas évident. Même que plusieurs constructeurs n’offrent plus de véhicules à essayer ou laissent quelques modèles de 2022 à notre disposition parce que les 2023…n’y sont pas…du moins au Canada!
Parfois, on nous prête des autos ou camionnettes qui ont à peine changé se présentant alors qu’avec quelques options mécaniques ou esthétiques différentes. C’est un peu le cas de la Volvo dont je parle cette semaine. Évidemment, si vous faites un peu de recherche dans mes présentations antérieures, vous découvrirez que j’ai déjà parlé de la V60 Cross Country une fois ou deux. Toutefois, il faut se méfier. Dans le cas de la version 2023 dont il est question ici, il y a plus de changements que vous ne pourriez penser.
La familiale Volvo V60 Cross Country n’affiche que quelques retouches à la calandre et aux ornementations pour 2023
Au départ, sans qu’il n’y paraisse trop, les designers de Volvo ont effectué quelques retouches à l’avant et à l’arrière de cette auto. En effet, la calandre y a été révisée, le pare-chocs arrière redessiné et on y voit de nouvelles roues. Mais, autrement, il s’agit de la même Volvo «station wagon» que l’année dernière. Mais, voilà le «punch line»! C’est une familiale, une «station wagon», un type de carrosserie qui était si populaire jusqu’à la fin des années quatre-vingt mais qui a presque disparu aujourd’hui. Souvenez-vous qu’à l’époque, on surnommait Ford le «Wagon Master». En effet, à cette époque, il y avait de la concurrence parmi les Trois Grands de Detroit qui produisaient des familiales de tout gabarit parmi ses autos dites compactes, intermédiaires et pleine grandeur. Même les autres constructeurs d’autres pays s’efforçaient de nous proposer des versions familiales de leurs autos. Volvo était déjà dans le coup…ainsi que sa grande rivale Subaru.
Au travers de tout cela, les fourgonnettes sont venues mêler les cartes. Ont-elles tué les familiales? Peut-être. Mais en même temps, a-t-on vu venir les VUS et les VUM? C’est, désormais, ce style de véhicule qui mène le monde. Toutefois, alors que la majorité des constructeurs ont abandonné la familiale, Volvo continue d’offrir ce type de véhicule même si son principal concurrent serait…le VUS XC-60 de même origine!
De l’arrière, on distingue mal les petites améliorations apportées à la familiales V60. Ce que l’on ne distingue pas bien ici, c’est l’ornement B5 qui remplace le T5 au bas du hayon à sa droite.
Alors, aux amateurs de «station wagon» Volvo, voici la V60 de 2023. Je vous ai rapidement décrit les petites retouches extérieures mais il y en a encore plus à l’intérieur et sous le capot! Non, Volvo n’a pas sabordé la configuration intérieure de la V60. C’est toujours une auto à cinq places dont les dossiers de la banquette arrière se replient pour procurer à son utilisateur un compartiment cargo relativement vaste avec un plancher aussi plat que possible.
L’avant du compartiment intérieur de la V60 comporte désormais un ordinateur dont le système est désormais relié à Google.
Toutefois, c’est au niveau du tableau de bord que la V60 2023 présente un important changement. Le constructeur suédois (maintenant propriété du chinois Geely) a finalement révisé ce de quoi on se plaignait le plus, la configuration des commandes de son écran au centre de la planche de bord. Volvo a finalement adopté le système de Google qui est tellement plus facile à manipuler. On s’y retrouve plus facilement avec une programmation plus conviviale qui ne demande pas autant de temps à opérer (ce qui pouvait exiger du conducteur de quitter la route des yeux…!) Le seul problème que j’ai connu, c’est une disparition momentanée de la radio qu’il fallait réinitialiser, une situation qui m’est arrivée deux fois durant l’essai. Dieu merci pour l’Internet alors qu’une visite aux «Forums» sur les Volvo m’a fait découvrir que 1-) mon auto n’était pas la seule à vivre cette situation et que 2-) plusieurs proprios de V60 ont su en découvrir la solution rapidement. Toutefois, il faut souligner que la sonorisation Bower & Wilkins Premium Sound System (une option de 3 750 $) est remarquable. Incidemment, l’ensemble de Volvo est compatible avec Apple CarPlay mais, semble-t-il, pas avec Android Auto.
Le compartiment arrière est bien accueillant pour les grands passagers!
Pour le reste, on ne peut reprocher à Volvo de confectionner des intérieurs bas de gamme. La finition y est exemplaire, la sellerie de cuir (Nappa) impeccable et tout y est bien disposé. J’ai bien aimé la lecture du compteur de vitesse reflétée au pare-brise! Quant aux sièges d’avant, ils présentent des supports latéraux qui peuvent sembler un peu serrés au début mais on s’y habitue rapidement. Et ils sont tellement utiles en conduite une peu…sportive…La banquette arrière divisible est plus confortable qu’elle n’a l’air alors que les passagers y jouiront de suffisamment d’espace et de dégagement pour la tête et les jambes. Seul petit défaut, la courbe de la toiture demandera aux passagers plus grands un peu de contorsion pour accéder à l’intérieur. Le grand toit vitré n’empêche pas un bon dégagement pour la tête. Et je n’en rajoute pas sur le compartiment cargo, les photos parlent d’elles-mêmes.
(Alors que les dossiers sont en place, les utilisateurs de Volvo disposent d’un bon espace de chargement.
Il devient encore plus pratique lorsque les dossiers des sièges d’arrière sont rabattus. Selon les dimensions publiées, l’intérieur de la V60 seraient plus grand que celui du VUS XC60.
Toutefois, sous le capot, c’est une autre histoire. D’abord, remarquez que sur le hayon arrière, il est inscrit B5 (et non T5 comme dans le passé). Cela veut dire que le moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres est désormais appuyé d’un petit moteur électrique qui prend la place d’un alternateur. C’est le système que l’on retrouve sous le capot du VUS XC60. En fait, il semble que la S60 soit le dernier véhicule de Volvo à recevoir cette configuration technique ce qui complèterait, enfin, la promesse du constructeur de proposer une lignée entièrement «électrifiée». On se retrouve donc avec une puissance de 247 chevaux (au lieu des 250 du modèle précédent) et 258 li-pi de couple (la même puissance que pour l’ancien modèle). La boîte de vitesses est une automatique est à huit rapports et, bien entendu, la traction est intégrale. Quant aux roues et pneus, cette auto avait été équipée de pneus d’hiver Michelin X-Ice 3 Snow (235/45 R19) déjà apprécié sur plusieurs autres véhicules pour leur efficacité tant dans la neige que sur les routes glacées.
Il est dommage que l’on ne puisse pas voir l’excellent travail que les ingénieurs de Volvo ont su accomplir sous le capot, le couvercle de plastique recourant alors les éléments mécaniques (et électriques) de la V60.
Sur la route
La Volvo V60 est une des rares autos de grandes dimensions sur la route. Malgré tout, son comportement routier est digne des meilleures sportives. Malheureusement, en adoptant sa nouvelle configuration mécanique (hybride léger), elle ne semble pas avoir gagné de vitesse. Tout au plus, elle conserve des performances presque identiques à l’ancienne génération. Mon rapport de 2019 affichait une accélération d’environ sept secondes pour passer du point mort à 100 km/h. Cette fois, il m’en a fallu presque huit. Devrais-je blâmer l’hiver pour cette perte de puissance? Et alors que la boîte automatique faisait un bon travail en accélération, lors des reprises, il fallait compter d’une à deux secondes pour une réaction ressentie du passage des rapports. Cependant, la conduite était des plus agréables avec une tenue de route qui devrait plaire au conducteur avec des tendances un peu plus sportives.
Quant à la consommation, selon une conduite plus urbaine (et relativement facile grâce à la bonne visibilité des grandes glaces et des aides à la conduite dont des caméras sur commande, même à l’avant), alors que l’ordinateur de bord indiquait 10,8 l./100 km, mes calculs à la pompe indiquaient plutôt 11,2, des résultats semblables à ceux notés sur une version de 2020 mais en juin!
Évidemment, avec sa garde au sol notable et son système de traction intégrale, la Volvo V60 B5 de 2023 est aussi capable de certaines excursions hors-route comme mon essai de 2019 l’a démontré. Je n’en ai pas fait avec le modèle 2023 tout simplement parce que l’essai s’est déroulé en hiver et que je n’avais pas de route du genre disponible.
La Volvo V60 arrive passablement équipée en version de base. Ma voiture d’essai avait une liste d’options dont des sièges d’avant avec fonction de massage au dos (de 1300 $), la chaîne audio déjà mentionnée de 3750 $) et les superbes jantes Graphite Mat en Diamant de 1475 $ ce qui, selon les documents fournis par Volvo, totalisait 72 425 $ plus les frais de transport et préparation de 2015 $.
Il existe une autre version de cette Volvo, la V60 Recharge (Ingénierie de Polestar) dont les éléments techniques incluent une prise extérieure (PHEV) pour assistance électrique incluant la possibilité de rouler une cinquantaine de kilomètres en électrique seulement. Dans ce cas, l’ensemble moteur thermique et électrique combiné produit 455 chevaux…mais le prix grimpe alors…
Qu’importe, je crois que la version décrite dans ce texte sera nettement le plus populaire que la Recharge. Malgré des performances moins étincelantes que prévu et malgré une consommation moins impressionnantes qu’espérées (rappelons que ces impressions de conduite ont été faites à la fin de l’hiver alors qu’il faisait encore froid!), je crois que l’auto demeurera un excellent choix…même si le prix en est un peu élevé. Mais si vous voulez une «station wagon» supérieure à la moyenne…voilà l’article idéal!
Réaction concernant les rues de Laval
Il semble que mes commentaires sur la qualité des rues de Laval aient fait réagir quelques personnes dont, surtout, un représentant d’une compagnie qui se spécialise dans le marquage et les réparations des chaussées qui m’a expliqué pourquoi les lignes blanches disparaissent si rapidement sur les rues et boulevards de Laval. «C’est tout simplement un choix de peinture, m’a-t-il expliqué. La Ville doit répondre aux candidats qui soumettent leurs produits aux Travaux de la Ville qui doit choisir le plus bas soumissionnaire. Mais ce plus bas soumissionnaire fournit-il un produit de qualité? À vous d’en faire la déduction!». Ce qui expliquerait que le marquage sur l’autoroute 19 tienne le coup? Ce ne serait ni une économie, ni un gage de sécurité alors de recommencer avec le produit «testé» depuis l’été dernier, n’est-ce pas?
Quant aux multiples trous et dommages sur les rues et boulevards, comment cela se fait-il que la Ville ait suffisamment de budget pour faire construire des dos d’âne en asphalte un peu partout près des parcs et écoles alors qu’il ne lui resterait plus un cent pour vraiment réparer nos rues?
Une Datsun 510
Mon ami Yves Perreault du quartier Pont- Viau de Laval, est un vrai mordu de l’automobile. Il patauge dans ce domaine depuis des années et il ne semble pas avoir une seule marque en préférence. La preuve, après avoir fait restaurer un hot-rod Ford 1932 chez son carrossier préféré (et véritable sorcier Jacques Briand dont l’atelier est à Saint-Vincent-de-Paul), il s’en remet encore une fois à lui pour restaurer un autre petit bijou, cette fois une Datsun 510 1969 qui vient d’être réparée et repeinte en une de ses couleurs originales. L’ouvrage n’est pas fini vu qu’il reste encore l’intérieur et la mécanique à terminer. Mais Jacques semble avoir toutes les pièces (et contacts) pour terminer l’ouvrage. Je vous promets des photos quand la petite auto sera prête à rouler!
La petite Datsun 510 1969 d’Yves Perreault est présentement en restauration complète au Garage Briand de Saint-Vincent-de-Paul.