Imagine-toi un soir entremêlé de moments de détente et d’adrénaline. Tu es sur ta motoneige et derrière toi, dans les sillons, tu laisses tomber ton stress, tes problèmes à ta job, ta routine… Tu passes sur les troubles de ton chum de gars que tu suis ! Quand tu baisses ta visière puis que t’accélères, tu penses que tu auras une belle et longue soirée avec tes amis. Benjamin Hamel a vécu une grosse débarque à Saint-Ferréol-les-Neiges et a accepté de revenir sur son accident survenu le 4 mars 2022. Voici son histoire.
Ils sont une troupe de sept motoneigistes. Ils viennent de sortir les motoneiges des remorques et se dirigent souper dans un relais. Il fait froid, il fait noir, la vapeur enneigée (fume) qui sort de la première motoneige du clan nuit un peu à la vision. Mais ça fait souvent partie de la game le soir et Benjamin connaît bien le coin, c’est là qu’il a commencé à faire de la motoneige il y a huit ans. Il est deuxième dans la gang et roule vite. Il manque la courbe et tombe dans un ravin. Son bassin frappe un arbre. Celui qui était cinquième dans le groupe fait pareil. Sa motoneige se retrouve par-dessus Benjamin dont la jambe en mauvaise position ne bouge plus. Le deuxième ski-doo tombé roule toujours à pleine vitesse et son pont est à trois pouces de la tête de Benjamin enfoncé dans la neige qui, après avoir perdu connaissance, revient à lui tranquillement.
Le lendemain, Benjamin prévient ses amis Facebook : « Soyez prudents et prenez le temps d’attacher votre kill switch (coupe-circuit), ça peut faire une différence ! ». Ses amis motoneigistes avaient la mauvaise habitude d’attacher le cordon de la clef qui sert de coupe-circuit sur leur guidon. Ils retiennent la leçon de maintenant l’attacher à leur manteau. Ainsi, quand ton corps lâche ta motoneige, elle arrête !
Ses blessures : bassin côté droit et poignet gauche fracturés et quadriceps (muscle de la cuisse) droit déchiré. Malgré ça, encore sur l’adrénaline, il a remonté sur sa motoneige suite à l’accident pour se rendre au relais à 5-10 minutes de là et appeler l’ambulance. Sa blonde alors enceinte de 5 mois a vécu un stress au moment de la nouvelle, mais était soulagée de le savoir en vie. Il a été chanceux dans sa malchance, car les autres motoneigistes ne sont pas tous tombés dans le ravin voyant ses traces dans la neige. Une vitesse modérée permet d’anticiper davantage.
Benjamin n’a pas pu marcher pendant environ un mois. La réadaptation a duré 3 mois où il a dû s’absenter de son travail de mécanicien industriel. Désormais père d’un garçon de 8 mois et demi, Benjamin n’a que de légères douleurs au bassin sinon rien d’autre. C’est surprenant vu la gravité de l’accident. Et vous ? Quelle(s) leçon(s) tirez-vous de vos balades à motoneige qui ont mal tourné ? Merci de commenter !