Parfois, il y a des véhicules que j’ai de la difficulté à saisir. Ce n’est pas qu’ils ne sont pas recommandables. C’est que je me demande pourquoi ils ont été créés. Un des meilleurs exemples, c’est le Toyota RAV4 Hybrid Woodland dont il est question cette semaine!
Je sais qu’il y a quelques années, alors que ce blogue était publié dans un grand journal montréalais, j’ai été catalogué comme «Toyota basher». En effet, si ce que j’écrivais ne plaisait pas à un certain nombre de lecteurs qui étaient «vendus» aux produits Toyota (dans la famille de l’un d’eux, il y avait cette Corolla ce qui faisait de cette auto «l’ultime auto» pour eux…), je recevais une volée de bêtises.
Mettons les choses au clair! Pour moi, un véhicule Toyota demeure un véhicule comme un autre. Certains modèles, j’aime. D’autres moins! Ce n’est qu’une question de goûts! Mais si je trouve des défauts, ce n’est pas du «bashing». C’est ce que j’ai constaté! C’est ce que j’ai vécu! Et cela, les gens de Toyota Canada savent le reconnaître…et l’accepter! Et s’il y a du bon, du meilleur, je le soulignerai! Et c’en est le cas pour le RAV4!
Là où j’ai un peu de difficulté, c’est au niveau du besoin d’une version qui se proclame un 4 x 4 tout-terrain comme le Woodland Edition (en passant, il y a un concessionnaire du nom de Woodland Toyota à Verdun près de Montréal…il n’a rien à voir avec la nomenclature de Toyota…). Entendons-nous, le petit VUS (ou VUM, c’est selon) RAV4 de Toyota, c’est un véritable succès commercial. Il a réussi à détrôner la berline Camry dans le cœur de bien des automobilistes. Et ça se comprend! La ligne du véhicule est belle, et encore, beaucoup plus belle que dans le passé. Son design est plus «viril» sans toutefois déplaire à la gent féminine. Et, on en voit partout, sous toutes finitions. Mais de là à en faire une version Woodland qui se veut un «tout-terrain»? Serait-ce pour concurrencer le Ford Bronco Sport (qui est ni plus ni moins qu’un Escape révisé…) que je ne serais pas surpris. Mais jusqu’à quel point Toyota avait-il besoin de créer un RAV 4 «off-road»? Je me le demande…car le constructeur ne suffit déjà pas à la demande! Et plus encore lorsqu’il s’agit de la version Hybrid!
Toyota nous propose maintenant la finition Woodland Edition pour son populaire RAV4 Hybride.
Outre cela, le magnifique modèle Woodland qui m’a été confié la semaine dernière est presque une réussite totale. Je dis «presque» parce que (critiques, préparez-vous), je lui ai trouvé des défauts. Eh oui! Le «Toyota basher is back!».
Même de l’arrière, le RAV4 affiche une ligne plaisante.
De l’extérieur, je n’ai rien à redire sur ce petit VUS. Son plus récent redesign est un véritable succès. Les petits ajouts cosmétiques qu’il aura reçus pour en faire une version Woodland le rendent encore plus attrayant. Mais, je vous avertis tout de suite, ce n’est pas un TRD ce qui explique qu’il n’est pas aussi «haut sur pattes» que celui-ci! Mais, il est beau!
Le tableau de bord du RAV4 est mieux aménagé que dans le passé!
Là où je crois que le RAV4 Hybride gagne et perd des points en même temps, c’est à l’intérieur. Tout d’abord, je dois le mentionner, Toyota a revu le tableau de bord et non seulement est-il plus joli mais aussi est-il plus ergonomique. Je me souviens des premiers RAV 4 de cette génération qui avaient certaines commandes placées au bas de la planche de bord, près de la console, où elles étaient difficiles à atteindre. Dans la version 2023, ces mêmes commandes ont été intégrées ailleurs dans la planche de bord où elles se trouvent à la portée de la main (Coudons, les gens de Toyota avaient-ils lu mes articles?). Autrement, tout est bien agencé sauf…Sauf que l’instrumentation est totalement illisible lorsque le soleil reflète sur la lunette du bloc d’instruments (ce n’est pas du Toyota bashing…). Pour le reste, l’aménagement intérieur est virtuellement sans reproche avec des sièges très confortables, un accès facile et même des places arrière généreuses sans oublier un espace de chargement utile et bien dégagé pour un véhicule de ce gabarit. Trois hourrahs pour le hayon à déploiement électrique!
La lunette du bloc d’instrumentations est facilement éblouie par la lumière selon les angles du soleil…on n’y voit plus rien! Cette photo n’est peut-être pas très représentative mais comparez la luminosité des instruments avec celle de l’écran (et…oui, je l’avais ajustée!)
Les places arrière sont vraiment généreuses sur le RAV4.
L’espace du compartiment cargo est non seulement vaste, il est bien conçu avec moins de coins encombrants.
En ce qui a trait à la mécanique, j’ai eu droit à ce que Toyota fait de mieux, la configuration hybride électrique que j’affectionne tout particulièrement. Malheureusement, le constructeur a été la cible de critiques importantes lorsque certaines composantes électriques de ce système ont commencé à corroder dans les RAV4 de notre partie du monde. Le remplacement des pièces a été des plus coûteux mais, à ma connaissance, il semble que Toyota ait pris soin de remplacer ces pièces à ses frais…en espérant que cela ne se reproduise plus (n’est-ce pas la preuve que les constructeurs d’autos devraient avoir des centres d’essais au Québec, là où le climat est tellement rude (peut-être le plus rude au monde!) qu’il peut rendre tant de pièces vulnérables?).
Le moteur du RAV4 Hybride est un quatre cylindres de 2,5 litres combiné à des moteurs électriques.
Donc, mon RAV4 Woodland Edition était mû par le fiable quatre cylindres Toyota de 2,5 litres à principe Atkinson (qui ajoute un cinquième temps à la combustion interne) combiné à deux moteurs électriques, une boîte «automatique» à contrôle électronique à variation continue (eCVT) et un moteur électrique de 58 chevaux (indépendant des ensembles mécaniques) à l’arrière pour produire une motricité aux quatre roues le tout produisant un total de 219 chevaux. La batterie de 1,6 kWh est au lithium-ion. La version Woodland Edition est montée sur roues spécifiques de 18 pouces. Dans le cas de ma voiture d’essai, elle était chaussée d’excellents pneus Bridgestone Blizzak qui se sont avérés très efficaces. La suspension utilise certains éléments de l’option TRD mais le tout a été calibré pour donner au Woodland un comportement routier plus modéré.
Sur la route
J’ai vraiment utilisé le RAV4 Hybride Woodland Edition à tous ses usages. En ce qui a trait aux accélérations, passer du point mort à 100 km/h demande environ huit secondes et les reprises sont plus rassurantes que prévu. J’ai roulé à vitesse de croisière raisonnable sur autoroute et j’ai pu constater que le véhicule était relativement silencieux sur pavé sec. Sur des routes secondaires des Laurentides, le RAV4 Woodland s’est avéré plus confortable qu’espéré!
À basse vitesse, le (ou les) moteur(s) électrique(s) prennent la relève mais qu’à basse vitesse. Encore une fois, presser sur la commande EV Only ne donne pas un résultat très prolongé. Mais quand le moteur à essence entre en action, il le fait relativement discrètement même si celui-ci n’est pas aussi silencieux ou doux que prévu.
J’ai aussi conduit le RAV4 Hybride Woodland en pleine tempête de neige (ou presque) de Laval à Saint-Jean-sur-Richelieu et en tout temps, je me suis senti en sécurité et en commande du véhicule grâce au système de stabilité et aux pneus Bridgestone Blizzak. De plus, soulignons la belle visibilité que procure la grande «fenestration» du RAV4 ce qui en facilite la conduite et surtout les manœuvres de stationnement en conduite urbaine… Vous aurez aussi compris que je n’ai pas tenté d’excursions hors-route avec ce RAV4 Woodland. Il serait certainement capable d’attaquer des sentiers un peu exigeants mais certes pas de concurrencer des Wrangler ou Bronco de ce monde. Des Bronco Sport ou Jeep Renegade, peut-être…
Question de consommation, je n’ai, cependant, pas été émerveillé. Malgré le fait que l’ordinateur de bord ait indiqué une consommation moyenne de 7,1 l./100 km, mes calculs à la pompe se sont soldés par une moyenne de 7,9. La différence n’est pas terrible mais au total, je m’attendais plutôt à des chiffres autour des 6,0. Peut-être qu’en été…?
Si vous tenez à tirer une remorque, sachez que Toyota recommande de vous en tenir à 1750 livres ou moins (Hybride exige). Les autres RAV4 affichent une capacité qui en est presque le double.
Selon Toyota Canada, le RAV4 Hybride XLE AWD affiche un prix de base de 37 990 $ auquel il faut ajouter l’option de la finition Woodland de 2 190 $. Ajoutons-y les Écofrais de filtres (0,70 $) et huiles (22,50 $) en plus des 100 $ pour le climatiseur, les 10 $ de frais OMVIC et, enfin, les frais de transport et préparation de 1930 $ et on en arrive à un prix final de 42 243,20 $.
Recommandable le RAV4? Bien entendu. Mais ne vous leurrez pas. Il pourrait y avoir quelque petits pépins en cours de route. Après tout, même avec une si belle réputation, le RAV4 demeure un véhicule automobile qui sera rudement mis à l’épreuve chez nous!
Plastimania
Si vous croyez que le «hobby» des modèles réduits à assembler soit une «affaire du passé», essayez de visiter une exposition d’un jour comme celle de Plastimania qui vient de se tenir à Saint-Jean-sur-Richelieu samedi dernier. Vous y verrez des gens de tous âges qui non seulement s’adonnent à ce passe-temps mais qui cherchent à le perfectionner. Il y a de tout, des autos miniatures (surtout) aux avions, aux camions, aux bateaux et même aux figurines…et ce n’est pas que pour les «vieux». La prochaine exposition se tiendra à Drummondville en avril prochain. Je vais vous tenir au courant!
L’exposition/évènement Plastimania a attiré beaucoup de monde à Saint-Jean malgré la «tempête» de neige de samedi dernier.
Une nouvelle Cobra à faire rêver…
Ce n’est un secret pour personne, je suis un grand amateur des légendaires Cobra des années soixante…au point où j’en possède plusieurs modèles de l’échelle 1/87e à…1/1 ! La mienne est une reproduction de 1965 construite par le Québecois Michel Pigeon (et terminée par moi-même) et mue par un V8 de 5,0 litres. Je l’ai depuis plus de 12 ans…mais voilà que le constructeur original, AC Cars en Angleterre, vient de dévoiler son prototype de «nouvelle» Cobra qu’il compte mettre sur le marché d’ici quelques mois. Toujours mue par un moteur Ford de 5,0 litres de 654 chevaux et 575 li-pi de couple (fort possiblement basé sur un tout récent V8 Coyote comme celui que l’on retrouve sous le capot d’une actuelle Mustang) avec boîte manuelle à six vitesses ou automatique à dix rapports, les observateurs les plus aguerris croient que AC demandera quelque 285 000 livres sterling (460 000 $ CAD) pour ce roadster de 1500 kilos avec carrosserie de fibre de carbone sur châssis tubulaire fait en Italie. Devrais-je garder ma bonne vieille Cobra?
La Cobra pourrait être de retour avec un V8 Coyote pour près du demi-million de dollars au Canada…peut-être…