Qui est la véritable vedette de la deuxième course de la Coupe NASCAR ?

Crédit photo : Meg Oliphant/Getty Images

Pala Casino 400 de la Coupe NASCAR, la vedette? L’Auto Club Speedway!

Aussi ironique que cela puisse paraître, la véritable vedette de la deuxième course de la Coupe NASCAR de 2023 n’aura pas été Kyle Busch (Camaro no 8) qui a signé sa première (et fort possiblement pas sa dernière) victoire pour l’organisation de Richard Childress Racing ni John Hunter Nemecheck qui a gagné la course en Xfinity après celle de la Cup mais bien l’Auto Club Speedway de Fontana en Californie!

Je n’ai rien contre Kyle Busch qui vient de nous démontrer qu’il avait toujours l’étoffe d’un champion (61 victoires en carrière et une autre en 16 saisons de suite ce qui dépasse un record détenu par le «King» Richard Petty (Plymouth, Ford, Dodge, Chevrolet, Buick, Oldsmobile et/ou Pontiac no 43). Et je ne veux pas passer sous silence le bel effort de notre Alex Labbé (Mustang no 28) qui aura terminé 28e en Xfinity mais ce qui aura retenu notre attention, c’est cette finale de la grande piste de 2,0 milles de Fontana en Californie.

Pas seulement au Québec

En effet, tout au long de la diffusion de la course Pala Casino 400, les commentateurs n’ont pas arrêté de parler de la fermeture de la grande piste qui devrait nous revenir «éventuellement» en piste courte d’un demi-mille (ça fait trois ans qu’on nous le promet!) . En fait, ce qui se passe sur cette côte ouest américaine ressemble à ce qui se passe au Québec. Les pistes de course disparaissent! Et ce n’est pas par vieillesse. J’ai déjà roulé sur la piste de Fontana (qui est située dans un parc industriel plutôt «minable» de la région de Los Angeles) lors d’une présentation de pneus de Continental. J’étais au volant d’une Toyota Celica «showroom stock» de l’époque et je dois vous dire que la ligne droite tout à l’arrière était pas mal «rough» ! Mais, semble-t-il, les pilotes de NASCAR l’aimaient!

La vérité, selon ce que j’ai pu lire, c’est que le terrain (autrefois celui de l’aciérie Kaiser Steel Mill) vaudrait une petite fortune même si, au moment de l’inauguration du Fontana Speedway en 1988, était contaminé au point d’être considéré comme irrécupérable! L’ovale de deux mille sera, semble-t-il, détruit pour faire place à une piste d’un demi-mille qui serait (encore une supposition) plus rentable. Le reste serait alors (déjà) vendu (avec de beaux profits) pour des entreprises plus lucratives! Comme au Québec?

Ce n’est pas la première piste d’importance que la Californie perd pour des raisons semblables. Nos lecteurs les plus anciens se souviendront de l’Ontario Speedway, un autre grand ovale. Les plus informés vous mentionneront l’iconique Ascot Speedway, LE «short track» de Los Angeles alors que je vous rappelerai le Riverside Speedway, un circuit routier où j’ai vu Rusty Wallace y gagner la dernière course NASCAR en 1996. Dois-je vous rappeler que c’est à Fontana où notre héros national en Indy Car Greg Moore a perdu la vie?

Récemment, on a fait grand état de la piste super courte du Los Angeles Coliseum où NASCAR a tenu sa course hors-concours Busch Clash. Celle-ci serait le symbole des évènements à venir, un courte piste qui serait tant en demande sur la Côte Ouest. Euh…!  Piste courte? Pourquoi alors avoir fermé Ascot? Pour le bruit? Il n’y aurait pas de bruit au Coliseum? Et du point de vue «national», la piste de Phoenix (en Arizona) d’environ un mille ne compterait plus? Vraiment, même si, je le répète, le Fontana Auto Club Speedway n’est pas mon sujet de conversation préféré, pourquoi l’avoir condamné? Ah oui…la valeur du terrain! Voilà ce qui pourrait aider à étouffer le «hot rodding» et l’amour de l’automobile en Californie. J’ai toujours considéré le Québec comme la Californie du Canada dans le domaine de la passion automobile. Sommes-nous à y connaître la même destinée?

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