Il y a de ces marques qui font vraiment un effort de ces temps-ci pour attirer leur clientèle. Kia et son jumeau Hyundai (un duo auquel on peut inclure la division Genesis) font partie de ce groupe! En tout cas, c’est ce que je ressens depuis les quelques dernières années. Disons que j’ai presque tous véhicules que je voudrais de ces marques. Et plus encore! Ça démontre que ces constructeurs sud-coréens ont tout intérêt à vraiment faire connaître leurs produits, peu importe le marché qui pourrait être leur cible!
De plus, ces marques participent activement aux activités automobile canadiennes dont l’Éco Randonnée et le Festival des Essais de l’AJAC en plus d’être présentes à divers salons. Je ne fus donc pas si surpris quand j’ai reçu cet appel qui m’invitait à conduire le tout nouveau Telluride de Kia qui était présent au Festival des Essais mais qui, par son statut de «Prototype», ne pouvait pas rouler sur la route. Vu que le Telluride était inscrit comme candidat au concours d’Utilitaire de l’année, il était important que tous les participants de l’AJAC puissent mettre la main sur le dit véhicule afin de voter pour celui-ci! C’est pour cela qu’aussitôt que ce fut possible, Kia a mis un Telluride 2023 de production à notre disposition et j’ai eu l’opportunité d’en conduire un exemplaire dont l’odomètre indiquait à peine 420 kilomètres!
Le tout nouveau Kia Telluride de 2023 affiche quelques légères modifications à son avant.
Toutefois, ne nous excitons pas trop. À bien le regarder, vous n’y verrez que quelques différences de finition à l’extérieur. En effet, le Telluride (un véritable succès commercial pour Kia) est plus reconduit que redessiné. Le constructeur sud-coréen lui aura greffé une calandre révisée (avec le nouveau sigle KIA que je trouve personnellement plus agréable à l’œil que l’ancien qui, de toute façon, se rapprochait trop de l’ovale bleu de Ford), de nouveaux phares et quelques autres détails à l’avant (il lui a aussi retiré les lettres T-E-L-L-U-R-I-D-E sur le capot). À l’arrière, les feux, le pare-chocs et le bouclier ont été légèrement revus. Toutefois, Kia a ajouté deux nouvelles versions à son catalogue Telluride dont le X-Line avec roues de 20 pouces qui doit représenter l’implication de Kia en excursions hors-route sérieuses. On y note aussi un léger carénage tout le tour de la caisse (dont les dimensions se rapprochent de celles d’un Ford Explorer mais avec un pavillon plus relevé) et des passages de roue qui amplifient un peu le léger relèvement du châssis (dont la véritable mesure ne serait que d’un centimètre!).
De l’arrière, on ne voit que des retouches aux feux, au bouclier et à quelques détails à la version 2023 du Kia Telluride.
Peu importe comment vous percevez la nouvelle présentation du Telluride, c’est surtout à l’intérieur que la version 2023 (à sept passagers) du Kia Telluride se distingue. Commençons par le tableau de bord qui affiche son imposant écran «vidéo» (en fait, il s’agit de deux écrans de 12,3 pouces). Celui-ci est définitivement aussi remarquable que celui d’un Cadillac Escalade ou d’un Mercedes-Benz GLS. Kia a fait appel à des dessins graphiques ressemblant à une instrumentation régulière pour que celle-ci soit facilement lisible. En fait, tout y est facilement manipulable (après quelques minutes d’apprivoisement!). La console centrale contient aussi des commandes pour changer les modes de motricité.
La plus grande différence concernant le Kia Telluride 2023 se voit au tableau de bord complètement «modernisé»!
J’ai encore une fois apprécié l’image trois-quarts arrière reproduite au tableau de bord lorsqu’on utilise les clignotants.
Pour le reste, tout y est comme c’était l’an passé. Les sièges d’avant sont larges et confortables et les places du centre sont facilement atteignables et confortables avec beaucoup de débattement pour la tête et les jambes. En fait, tout l’habitacle du Telluride est vaste et accueillant. Par contre, la troisième banquette, quoiqu’elle ne soit pas si mal, est un peu serrée pour des adultes. Mais les plus jeunes s’y glisseront avec facilité et y seront probablement plus confortables que dans bien des concurrents à sept passagers.
Les sièges du centre sont très confortables.
Les places arrière sont plus que confortables pour les passagers de constitution moyenne!
Ce qui nous mène à l’espace de chargement arrière qui est respectable avec les dossiers relevés mais qui devient presque caverneux une fois ceux-ci rabattus transformant le Telluride en véritable camionnette de transport.
Lorsque tous les dossiers sont en place, il reste quand même un bon espace de chargement.
Mais avec les dossiers des places arrière repliés, on obtient encore plus de place!
Petit mot ici pour souligner la qualité de construction et d’assemblage de cet intérieur qui dépasse celle de bien des concurrents. Il est plus difficile de la critiquer maintenant. Un supplice que les produits Kia subissaient un peu trop facilement il y a quelques années.
Le seul moteur disponible sous le capot du Telluride demeure le V6 de 3,8 litres de Kia.
Question mécanique, rien n’a vraiment changé depuis l’an dernier. Le seul moteur disponible dans le Telluride demeure ce «vénérable» V6 de 3,8 litres qui a une belle réputation de fiabilité. Il développe 291 chevaux et 262 li-pi de couple. Pour les mordus de spécifications, sachez qu’il affiche un rapport volumétrique (taux de compression) de 13,0 :1 ! Il ne peut venir qu’avec une boîte automatique à huit rapports et à la traction intégrale (notez que le Telluride est, de son design de base, à traction avant (non disponible au Canada) auquel on a ajouté la traction intégrale). La suspension avant indépendante est à jambes de force alors qu’à l’arrière, elle jouit d’un système de mise à niveau. Le freinage à disque aux quatre roues avec ABS est à la hauteur de la situation alors que la direction à crémaillère est assistée électriquement.
Sur la route
Conduire le «nouveau» Telluride n’apporte aucune surprise. Le grand VUS est très confortable mais sa suspension peut s’avérer un peu sèche sur pavé inégal. Mais, ses performances sont vraiment agréables alors que les accélérations permettent de passer du point mort à 100 km/h en moins de huit secondes. Les reprises sont tout aussi convaincantes. Ne vous inquiétez pas pour la direction, elle est à la fois tendre mais précise. Le freinage m’a paru bien à la hauteur de la situation. Par contre, j’ai vécu des épisodes de vents latéraux violents qui avaient une bonne prise sur la carrosserie du véhicule. Mais alors, je crois que toute camionnette semblable aura réagi de la même façon. Les grandes glaces tout le tour aident vraiment à la visibilité alors que j’ai pu apprécier cette innovation de Kia/Hyunda/Genesis, c’est-à-dire la caméra vidéo qui transmet des images de vue trois-quarts arrière dans le tableau d’instrumentation quand le conducteur actionne les clignotants!
Kia avait équipé le Telluride d’essai de pneus Yokohama IceGuard d’hiver qui devraient s’avérer très efficace durant notre saison froide!
Ceux qui aiment faire du remorquage apprécieront la capacité de traction de 5500 livres du Telluride. Par contre, même si Kia veut que l’on considère la version X-Line de son grand VUS comme un véhicule avec des capacités hors-route, je ne crois pas que tant d’utilisateurs de Telluride X-Line attaqueront des sentiers le moindrement exigeants même si les commandes à la console centrale permettent de passer à des modes de conduite en terrain boueux sur le sable ou dans la neige et sur la glace. Cette dernière devrait être la plus utilisée chez nous. Mon véhicule d’essai était chaussé de pneus Yokohama iG 075 d’hiver sur jantes de 20 pouces. Cette combinaison de pneus d’hiver de qualité et de la traction intégrale devrait répondre aux exigences de plusieurs consommateurs intéressés par le Telluride.
Question consommation, j’ai obtenu une moyenne de 10,4 l./100 km (calcul à la pompe) en situation surtout urbaine ce qui est plus impressionnant que prévu. Un Kia Telluride de base débute à 52 609 $ au Canada alors qu’une version X-Line commence à 63 010 $ plus les quelques options disponible, les 100 $ de la taxe d’accise pour le climatiseur et les frais de transport (sans parler des taxes)…Un véhicule recommandable? Avec le temps, on voit bien que les véhicules de Kia prennent de l’importance sur le marché. Les quelques plaintes que j’ai entendues par rapport au Telluride n’étaient pas des problèmes généralisés mais plutôt des incidents isolés. Alors, je me risque à le recommander!
Les Puces mécaniques
Il existe une forme de marché aux puces intérieures pour les mordus de la mécanique et certains collectionneurs de voitures anciennes ou modifiées où les visiteurs peuvent examiner certaines pièces ou articles qu’ils recherchent sans avoir à braver le froid ou les intempéries : Les Puces mécaniques!
Les visiteurs des Puces Mécaniques de Drummondville trouvaient bien souvent des articles qu’ils recherchaient.
Débuté il y a quelques années par l’éditeur du magazine V8 Passion Fabrice Monceau et certains de ses amis, cet évènement unique et original a dû faire relâche pendant la pandémie. Mais, il est de retour et je m’y suis permis une visite le week-end dernier dans la salle de réunion de l’Usine Swift à Drummondville.
Malgré un temps maussade, de nombreux amateurs de voitures surtout anciennes se sont rendus à l’Usine Swift de Drummondville à la recherche de pièces rares! Plusieurs amateurs ont profité d’une journée sombre et pas trop chaude pour se rendre, eux aussi, à cet évènement et peut-être y trouver ce qu’ils y cherchaient. Du moins, d’après ce que j’ai pu voir, un bon nombre d’entre eux en ressortaient avec des pièces originales ou des sacs contenant des livres, des pièces ou je ne sais quoi. L’hiver forcera certes la plupart des mordus d’évènements automobile à une sorte d’hibernation au Québec. Mais je crois que, pour quelques visiteurs des Puces mécaniques, la saison froide en sera une de bricolage et de travaux dans les garages chauffés. On verra peut-être alors de superbes travaux sortir de ces garages sur leurs roues le printemps prochain!