Hyundai Santa Fe Hybride PHEV et Nokian

Crédit photo : Éric Descarries

Tout le monde connaît le VUS Santa Fe, un produit du constructeur sud-coréen Hyundai qui est sur notre marché depuis 2001. Il faut admettre que ce nom inspiré d’une des villes principales du Nouveau-Mexique aux États-Unis a été bon pour Hyundai. Les ventes ont toujours été bonnes pour ce véhicule. Et sa réputation aussi. Mais, le Santa Fe est un VUS compact qui ne manque pas de concurrence. J’ai donc pu (finalement) conduire une version hybride enfichable PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) de ce Santa Fe redessiné l’année dernière.

Le VUM Santa Fe de Hyundai a été redessiné l’an passé.

Peut-être que le style du véhicule n’est pas aussi «osé» que celui de bien d’autres produits récents de Hyundai. C’est peut-être parce que le Santa Fe serait plus destiné à une clientèle un peu plus âgée ? Pourtant, je le répète, il se vend bien. Peut-être que sa calandre aurait besoin d’un petit redesign…selon moi! Peut-être, peut-être…Notez que le Santa Fe n’accepte que cinq personnes à son bord (pour obtenir un VUS à sept passagers, il faut opter pour le Palisade) !

Le tout récent Santa Fe vu de l’arrière.

Avant de parler de mécanique, regardons l’intérieur du dernier Santa Fe. Au départ, on constate que pour un véhicule compact, il y a beaucoup d’espace à l’intérieur. Puis, il est très facile de monter à bord. On y voit aussitôt un tableau de bord au design aux  multiples courbes à la fois simple et bien exécuté. Et surtout, très facile à comprendre. L’instrumentation y est claire et précise. Par contre, tout comprendre les commandes sous l’écran central demande un peu d’apprentissage. C’est justement à cette console centrale que l’on retrouve des boutons à presser pour passer les vitesses. En contrepartie, le conducteur n’aura pas tant de commandes à gérer au volant!

Le tableau de bord n’a rien d’exotique. Mais il est bien conçu!

Évidemment, on ne peut passer sous silence la qualité de la finition intérieure. Déjà, le choix des couleurs de la sellerie, du moins sur mon véhicule d’essai, est agréable à l’œil. Et les sièges d’avant ajustables de multiples façons sont très confortables tout autant que ceux d’arrière. Comme je l’ai écrit plus haut, il y a de l’espace à l’intérieur et cela se vit très bien une fois qu’on est assis dans l’habitacle du Santa Fe. L’espace pour les jambes tant à l’arrière qu’à l’avant est confortable tout comme le débattement pour la tête même avec le toit vitré ouvrant.

Les places arrière sont très accueillantes.

Lorsqu’on ouvre le hayon arrière, on constate encore une fois qu’il y a de place pour les bagages, espace que l’on peut agrandir, bien entendu, en repliant le dossier des sièges d’arrière.

Il n’y a pas de troisième banquette tout à l’arrière mais le coffre propose tant d’espace de chargement!

Le côté technique.

Si l’on se penche sur l’aspect technique du Santa Fe, on y constate quelques ressemblances avec d’autres véhicules du même constructeur. Le moteur de base de ce VUM (à traction, soulignons-le) est un quatre cylindres de 2,5 litres qui fait un anémique 191 chevaux. Il est toujours possible de commander une version turbocompressé de 277 chevaux ce qui est plus intéressant. Pour ceux qui veulent économiser un peu, ils peuvent opter pour la version hybride de 226 chevaux. Mais, mieux encore, il existe la version hybride enfichable de 260 chevaux à partir d’un quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre combiné à un moteur électrique de 13,8 kWh. Et là, ça vaut la peine! Notez que la seule boîte de vitesses disponible est à huit rapports mais dans le cas qui nous intéresse, ce Santa Fe était équipé de la traction intégrale, un plus en hiver au Québec, n’est-ce pas? Incidemment, les pneus qui équipaient ce Hyundai étaient des Continental 235- 60 R-18.

Les câbles électriques de couleur orange que l’on voit sous le capot trahissent facilement qu’il s’agisse d’une mécanique «électrifiée». Pas besoin d’écrire «Hybrid» sur le moteur!

Sur la route

Au départ, malgré une petite bévue, je dois vous dire que j’ai bien aimé conduire ce Santa Fe. Mais, ses accélérations sont un peu serrées. Pour atteindre le cap des 100 km/h, il faut attendre quelques 9 à 10 secondes. Les reprises sont un peu meilleures. Pourtant, le Santa Fe ne fait qu’environ 4000 livres!

Toutefois, la conduite est agréable. J’ai donc essayé ce VUM à la fin d’octobre (il faisait quand même assez beau et chaud) et, avec une batterie chargée à bloc, je pouvais atteindre environ 45 km avec le moteur électrique seulement. Évidemment, il me fallait être prudent pour ne pas bousculer le véhicule. En passant, ce genre de résultat était semblable en conduite urbaine ou autoroutière. Lorsque le moteur thermique se met de la partie, c’est audible mais pas nécessairement désagréable. Le son n’envahit pas l’habitacle aussi gravement que craint. En ce qui a trait à la direction et le freinage, je n’y ai noté rien de négatif.

Plus haut, je parle de petite bévue. C’est que, dimanche dernier, alors que je sortais du restaurant après un petit déjeuner avec ma compagne, le Santa Fe ne répond plus! J’ai dû presser à fond l’accélérateur pour accélérer et même là, tout se fait au ralenti. J’ai donc décidé de couper le contact et de repartir le tout. Vous vous en doutez, tout est revenu à la normale! Encore une fois, les mystères de l’électronique…ou de l’informatique!  

Dans un autre ordre d’idées, ce qui importe ici outre l’économie de carburant, c’est le volume intérieur du Santa Fe. On peut y respirer à l’aise, on a de l’espace ce qui rend une ballade encore plus agréable. Et la visibilité y est bonne. Quant au silence de roulement, il n’est même pas dérangé par quelque bruit de caisse qui soit. Il faut avouer que Hyundai sait assembler ses véhicules avec soin!

Encore une fois, le plus important désagrément que je note avec un véhicule hybride branchable ou électrique, c’est la manipulation de la corde électrique surtout lorsqu’elle est sale. Puis, il y a la longueur de ce cordon qui, selon moi, est souvent trop court. Il n’est pas recommandé d’utiliser une rallonge électrique pour rejoindre la prise mais de plus en plus d’utilisateurs le font et jusqu’ici, plusieurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas vu de différence malgré les multiples avertissements de possibilité de feu. Tous ceux qui ont essayé cette technique m’ont dit avoir testé la chaleur possible à chaque extrémité de la rallonge…sans en ressentir! Et vous, avez-vous vécu une expérience à ce sujet?

Bien entendu, vu qu’il s’agit d’un véhicule hybride branchable avec une autonomie avec la batterie seulement d’environ 50 km (la batterie me demandait environ 12 heures de charge avec une prise extérieure de 120 volts …). Mais le résultat est là! À la fin de la semaine, j’ai enregistré une consommation moyenne de…3,99 l./100 km! J’étais tellement fier de moi que j’ai oublié de…vérifier les données de l’ordinateur de bord! Qu’importe, le ravitaillement du Santa Fe est venu d’équilibrer mon budget comparativement à tout l’essence que j’ai dû payer la semaine précédente pour rouler le Silverado 6,2 litres! Quelques 32 $ d’essence pour couvrir sensiblement la même distance (441 km contre 446 km) que le Chevrolet qui m’avait alors coûté plus de 115 $ ? C’est fou!

OK! Je l’admets, le Santa Fe n’a pas la même utilité que le Silverado (le petit Hyundai peut à peine tirer 907 kilos alors que le Chevrolet était capable de plus de 5500 kilos!). Mais c’est un VUM moderne bien adapté aux besoins de nos temps!

Question de prix, le constructeur sud-coréen Hyundai ne fonctionne pas comme nos amis américains. Les prix sont fixes avec toutes les options incluses. Dans le cas du Santa Fe qui m’a été confiée, on peut s’attendre à payer 46 804 $. Je ne crois pas me tromper en affirmant que le Hyundai Santa Fe Hybrid Plug In est un véhicule moderne à un prix abordable. Et je crois que depuis le temps, on ne peut plus en critiquer la fiabilité…

Nokian en visite à Montréal

Au moment d’écrire ces lignes, je viens à peine de sortir d’une conférence de presse au centre de Montréal. L’hôte en était le manufacturier finlandais de pneus Nokian dont le directeur des produits, le Franco-Albertain Steve  Bourassa (qui parle un français impeccable, en passant) nous a brossé un tableau complet des nouveaux produits de la marque incluant le tout nouveau Hakkapeliitta R5, un pneu sans crampons capable de rivaliser les pneus à clous, le tout aussi nouveau Hakkapeliitta 10 disponible, lui, à crampons et l’Outlook A/T pour camionnettes et VUS (que je mets présentement à l’essai sur ma Jeep TJ).

Steve Bourassa de Nokian nous a superbement bien décrit les nouveaux produits du manufacturier finlandais!

Évidemment, je me suis vite retrouvé en pays de connaissance avec ces produits. Toutefois, on en apprend toujours à chaque jour comme le prouvent mes notes! Qu’importe que l’exercice en soit un de publicité ou de marketing, Nokia nous rappelle qu’il est grandement temps de voir à faire installer nos pneus d’hiver sur nos bagnoles. J’ai un petit penchant pour les produits Nokian quoiqu’il y ait aussi d’autres produits que je considère de véritables concurrents de taille aux pneus Nokian!

Mais, je le dis et je le répète, un pneu d’hiver, c’est toujours un compromis! Certains sont meilleurs que d’autres sur des véhicules spécifiques. Présentement, j’attaque l’hiver qui vient avec des Nokian, des Michelin et des Continental sur des véhicules de mon «écurie». Alors, si vous avez des questions, ne vous gênez pas! 

Les nouveaux pneus Nokian devraient répondre aux besoins de bien des automobilistes.

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