Malgré le fait que la plupart des articles que l’on puisse lire sur l’automobile portent sur les voitures exotiques, les sportives et surtout les plus petits VUS ou VUM, ce sont encore les camionnettes pick-up que l’on voit trôner au sommet des ventes! Et la situation ira certes en grandissant avec l’arrivée des pick-up électriques car, lorsque ceux-ci seront produits en grande quantité, une des premières peurs des consommateurs face à ces gros véhicules disparaîtra, celle du coût du plein! Enfin, se diront tant d’automobilistes, on pourra posséder un de ces monstres de la route sans payer une fortune en carburant. Car, avouons-le, pour voyager, un pick-up, c’est tellement plus invitant…surtout quand il s’agit d’un pick-up de luxe. Et les pick-up de luxe d’aujourd’hui sont tout simplement impressionnants !
Jusqu’à la fin des années soixante-dix, un pick-up, c’était un pick-up. Je veux dire par là que c’était surtout un outil de travail. C’est à ce moment que les constructeurs américains se sont mis à concevoir des pick-up à cabine allongée. Les cabines d’équipe à quatre portes Crew Cab existaient alors mais, c’étaient surtout des véhicules de type commercial auxquels les consommateurs n’étaient pas intéressés. Toutefois, avec le temps, ces mêmes constructeurs se sont mis à proposer des pick-up à cabine allongée de plus en plus luxueux, une tendance qui s’est vite répandue aux pick-up à quatre portes. Et voilà qu’aujourd’hui, il est possible d’acheter un superbe pick-up à quatre portes dont la finition tant intérieure qu’extérieure est capable de rivaliser avec celle de voitures de grand luxe!
C’est ce qui m’amène à mes impressions de la semaine qui, cette fois, portent sur toute une semaine à vivre avec un de ces grands pick-up, le Chevrolet Silverado High Country ! Longtemps critiquée pour ses intérieurs plus ou moins élaborés comparativement à ceux de ses rivaux Ford (king Ranch, Limited, Platinum), Toyota (Limited, 1794 Edition et maintenant Capstone) et Ram (Laramie, Big Horn, Limited), voire même à son presque jumeau GMC (surtout Denali), la marque Chevrolet se devait de réviser l’intérieur de ses populaires Silverado! Ce qui fut fait et mon High Country d’essai en est un exemple parfait!
L’impressionnant Chevrolet Silverado High Country.
Les Silverado ont été révisés pour 2022 alors que plusieurs calandres leur ont été créées pour les distinguer selon la finition. Alors que les LT «ordinaires» affichent une jolie calandre simple, les versions High Country se reconnaissent désormais par une calandre plus élaborée avec de minces phares à ses coins supérieurs près du capot. Ce design peut plaire à certains observateurs, déplaire à d’autres, il demeure toutefois original et très typique à ce Chevrolet. C’est selon les goûts. Cependant, ce que l’on ne peut nier, c’est que le Silverado est un véhicule plus massif qu’il ne l’était il y a une vingtaine d’années. Dans le cas qui nous intéresse ici, non seulement sa grande cabine à quatre portes est toute indiquée pour de longs périples mais elle est aussi suffisamment haute pour nécessiter des marchepieds (dans ce cas, rétractables) pour permettre l’accès à l’habitacle. Placez un Silverado comme celui qui fait l’objet de ce reportage à côté d’une version d’il y a vingt-cinq ans et vous verrez comment le véhicule a pris de l’ampleur. Par contre, vous noterez également que la caisse (que d’autres appellent la benne) est devenue plus haute…mais moins longue! C’est ce que les acheteurs préfèrent, semble-t-il. Quant au panneau de celle-ci, il est désormais tellement plus élaboré que dans le passé! J’y reviens…
(La caisse est plus courte que dans le passé mais elle est toujours aussi utile.
Là où le plus récent Silverado diffère, c’est au niveau de la finition intérieure. Comme je l’écrivais plus haut, elle fut hautement critiquée dans le passé. Cette fois, elle a été complètement redessinée à commencer par le tableau de bord mieux dessiné que jamais et désormais capable de rivaliser avec celui de la concurrence. Son dessin demeure relativement simple avec des formes géométriques restreintes. Mais son instrumentation et son grand écran multifonctionnel ont été remarquablement exécutés. Il faut dire que le conducteur aura devant lui un véritable écran d’ordinateur avec une instrumentation vidéo tellement facile à lire. Quant à l’écran central, ce long appareil permet une lecture facile des cartes du système de navigation et des indicatifs de la radio alors que sa fonction d’écran des caméras avant et arrière est d’une grande clarté et de beaucoup de précision. La petite touche de finition qu’apporte ce petit appliqué en bois au bout de la planche de bord est d’une grande délicatesse.
Le tableau de bord tant critiqué dans le passé chez Chevrolet a fait place à une version nettement plus agréable à l’œil.
Chevrolet a enfin une instrumentation intéressante.
La majorité des commandes au tableau de bord sont faciles à distinguer et à manipuler incluant les commandes rotatives à la gauche de la colonne de direction qui permettent au conducteur de passer des deux roues motrices arrière aux quatre roues motrices en gamme supérieur ou inférieure sans oublier la position automatique (Auto 4 x 4) qui sera la plus utile en hiver (une fonction que, malheureusement, les ingénieurs de Toyota ont oublié sur les Tundra et Sequoia). Il manque toutefois la commande qui permet au conducteur de faire marche arrière avec une remorque tout en dirigeant celle-ci à partir d’un bouton rotatif et de l’image à l’écran. Autre commande manquante à mon Silverado d’essai, celle du régulateur Super Cruise qui fait de la camionnette un véhicule presque complètement autonome! Elle n’était pas comme option au carnet de commande.
Au centre, on retrouve une impressionnante console où il a le bras de vitesse. Celui-ci est électronique et ne demande qu’un léger déplacement vers l’avant (pour la marche arrière) et vers l’arrière pour la…marche avant. La position Park s’obtient en pressant sur un bouton sur le dessus du bras! Ça prend un peu de temps pour s’y habituer alors que l’on a tendance à pousser le levier vers l’avant pour mettre en Park! Attention, la boîte tombe alors en R ! Évidemment, il y a les porte-gobelets et un grand coffre dans le centre alors que les garnitures de portières affichent une finition élaborée avec encarts en bois et grilles de haut-parleur stylisées.
Les places arrière sont tout simplement invitantes pour de longs voyages. Notez que les bancs peuvent se replier pour transformer cette portion de l’habitacle en espace de rangement pour le transport d’objets à l’abri des intempéries…ou autre!
Les sièges d’avant sont ajustables de multiples façons et ils sont recouverts d’une sellerie de cuir de haut niveau. Ils sont confortables à souhait ayant été conçus pour de longs trajets! Les places d’arrière sont tout aussi confortables alors qu’il y a de la place pour les jambes comme on en retrouve que dans des limousines allongées. La lunette arrière était équipée d’un petit hublot ouvrant à commande électrique. Enfin, l’imposant toit vitré ouvrant laisse entrer toute la lumière voulue dans l’habitacle.
Le panneau arrière Multi-Flex est une invention brillante!
La caisse arrière de presque 70 pouces (178 cm) peut ne sembler pas suffisamment longue mais il y a plusieurs trucs pour la rendre plus fonctionnelle. En effet, lorsque le Silverado est commandé avec l’option Multi-Flex, il permet à l’utilisateur de descendre tout le panneau arrière qui pourra se déployer et former un escalier. Au besoin, l’utilisateur pourra n’ouvrir que la moitié supérieure de ce panneau pour y appuyer une pièce quelconque qui sera plus longue que le plancher de la caisse. Curieusement, il n’y avait qu’une seule prise de courant de 120 V dans cette caisse…Notons que dans tous les cas, le pare-chocs arrière du High Country a aussi des encoches qui peuvent servir à grimper dans la caisse. C’est que, avec la hauteur de celle-ci, il n’est plus possible d’aller chercher facilement un objet sur le plancher de la caisse, comme c’était le cas avec les anciens modèles!
Le moteur qui animait mon Silverado d’essai était le populaire V8 de 6,2 litres de quelques 420 chevaux! Il est enfoui dans ce profond compartiment.
Sous le capot, l’acheteur intéressé au Silverado 1500 pourra choisir entre le quatre cylindres turbocompressé à essence de 2,7 litres de 310 chevaux, le «petit» V8 à essence de 5,3 litres de 355 chevaux, le plus gros V8 à essence de 6,2 litres de 420 chevaux ou encore le tout récent six cylindres en ligne turbodiesel Duramax de 3,0 litres de 305 chevaux (mais 495 li-pi de couple en 2023). Ils sont combinés pour la plupart à la boîte automatique à dix rapports ou à huit rapports pour le 4 cylindres. Mon High Country d’essai avait comme moteur (standard) le V8 EcoTec3 de 6,2 litres avec la boîte auto à dix rapports et la motricité aux quatre roues sur commande. Sa capacité de remorquage peut atteindre les 13 300 livres (6033 kg) ! Sa capacité de charge peut aller jusqu’à 2200 livres. Les superbes roues peintes en noir avaient un diamètre de 22 pouces et GM du Canada les avaient déjà équipées de pneus d’hiver Michelin X-Ice Snow.
Sur la route
Si vous regardez ce Silverado de près, vous verrez qu’il ne s’agit pas nécessairement d’un outil de travail mais surtout d’un superbe véhicule de voyage. Et c’est ce que j’ai pensé de cette véritable limousine!
Question performance, atteindre le cap des 100 km/h demande environ six secondes avec le 6,2 litres alors que les reprises sont tout aussi rapides grâce à la boîte à dix rapports. Cependant, une randonnée sur autoroute nous fait découvrir un gros véhicule confortable (grâce à la suspension adaptative optionnelle) avec une direction relativement précise et un freinage plus puissant qu’il n’y paraît. Question silence de roulement, sauf quand le moteur est sollicité et que l’on entend distinctement le son des échappements (le merveilleux son d’un V8 amplifié par un système d’échappements Cat-Back optionnel!), ce grand Chevrolet laissera la musique sortir des haut-parleurs de la radio de luxe sans en déranger le son mélodieux dans l’habitacle. Sa conduite est des plus agréables alors que la visibilité demeure étonnante. Je n’ai malheureusement pas essayé le véhicule avec une remorque mais si je me fie à mes expériences passées avec des camionnettes Chevrolet du même calibre, je ne serais pas inquiet du résultat.
Bien entendu, en ville, le Silverado est plus encombrant. Il est aussi moins économique en carburant même si le moteur est neutralisé aux longs arrêts. Heureusement, les caméras avant et arrière viendront aider le conducteur lors de manœuvres de stationnement un peu compliquées. Mes calculs de consommation à la pompe se sont soldés à 14,28 l./100 km pour des déplacements en majorité urbains sauf pour une courte excursion vers Saint-Jean-sur-Richelieu sur autoroute (sans bouchon de circulation). L’ordinateur de bord de la camionnette indiquait 13,5 l./100 km. Pas si mal pour un véhicule de près de 6000 livres!
Tout comme ses concurrents Ford F-150 et Ram 1500 (dans sa version courante ou Classic), le Chevrolet Silverado 1500 connaît une grande popularité sur le marché (quoique son jumeau GMC Sierra puisse l’être encore plus par périodes au Canada). Toutefois, il est difficile de s’imaginer que la version de grand luxe puisse l’être autant surtout avec un prix de base de 73 748 $. Équipé d’options aussi coûteuses que les marchepieds rétractables (1380 $), le V8 EcoTec3 (3135 $), les ornements peints en noir (410 $), l’ensemble Premium High Country (585 $), le panneau de caisse Multi-Flex (525 $), les jantes noirs de 22 pouces (4 650 $), les échappement de performance (2 370 $), la suspension adaptative (1080 $), la taxe fédérale pour le climatiseur (100 $) et les frais de transport et préparation (2 095 $), on en arrive à 89 928 $ (plus taxes)! Selon la feuille de prix détaillée, quelques options manquent au véhicule et ils sont crédités à l’acheteur alors qu’elles seront installées plus tard! De plus, il manque quelques options intéressantes comme le régulateur de vitesse Super Cruise qui n’est certes pas donné! On s’imagine alors qu’un tel Silverado tout équipé puisse facilement approcher les 100 000 $!
Un dixième anniversaire pour les McLaren au Canada
La semaine dernière chez l’unique concessionnaire de voitures McLaren au Québec, McLaren Montréal de…Laval, il y avait une petite réception amicale pour souligner l’arrivée de deux voitures de la marque peintes aux couleurs du dixième anniversaire de ce constructeur anglais au Canada. Il s’agissait de deux modèles 720S, un coupé et un cabriolet Spider. Affichant une bande noire traversant le dessus de la carrosserie, il n’y aura eu que dix de ces autos spécifiquement créées pour cet évènement alors que les deux exposées dans la salle du concessionnaire lavallois étaient… déjà vendues!
Ces deux superbes McLaren 720S aux couleurs du dixième anniversaire de la marque au pays ont été dévoilées vendredi dernier.
Qu’importe, McLaren Montréal en a profité pour y tenir une petite fête, un cocktail qui soulignait aussi la fête de l’Halloween. Quelles sont les chances de voir plus de McLaren sur nos routes? Nino DeCubillis, un des directeurs et propriétaires de la concession m’a tout simplement répondu : «On vend tout ce que l’on peut obtenir. Encore une fois, on peut blâmer la pénurie des puces électroniques mais on espère que la situation se règlera bientôt!».
Chez McLaren Montréal, on avait le cœur à la fête…de l’Halloween!
Si vous passez par la concession McLaren sur le boulevard Chomedey à Laval, demandez à voir la collection de miniatures McLaren au premier étage. Vous y verrez aussi d’autres marques comme des Ford GT mais ce sont des voitures que Bruce McLaren a piloté à des victoires d’importance!
La superbe version Spider de la McLaren 720S.