J’ai eu la chance de m’entretenir avec quelques promoteurs au cours des dernières semaines sur les différents coûts concernant les autodromes, je vous dresse ici un portrait qui pourra certainement vous mettre en perspective le stress qu’ils ont vécus l’an dernier car certains coûts sont obligatoires et ce, même si l’endroit est fermé. Mon but n’est pas d’offrir un capital de sympathie envers les promoteurs mais bien de mettre en lumière quelque peu les coûts d’opérations d’une piste de course.

Je fais une moyenne alors que certains coûts diffèrent selon l’endroit et également selon la soirée présentée.  Commençons par les frais fixes annuel, ceux-ci inclut les assurances, taxes, électricité, maintenance et un montant pour imprévus et réparation durant une saison de course, on parle ici d’environ $105,000 en frais. Pour le bien de l’exercice, j’ai séparé ces frais en 15 programmes de courses ce qui donne un montant de $7,000 par soirée. Voici la nomenclature du $105,000 :

Continuons maintenant avec les frais de soirée qui s’ajoute et qui sont variables selon la programmation, la masse salariale peut varier, ensuite il faut équiper les restaurants en nourriture, ce montant va également varier selon la soirée qui est présentée. Il faut ajouter l’essence dans les véhicules qui préparent la piste, les services ambulanciers, le remorquage, les frais de publicité, on parle d’une facture par soirée entre $8,000 et $12,000.

Donc si nous additionnons les frais fixe de $7,000 plus les frais variables, nous parlons d’un montant entre $15,000 et $19,000 par soirée et dépassant facilement les $20,000 selon la configuration de piste. Ce montant est pour une veillée de course en temps normal.

Pour une soirée de type COVID-19, le frais fixe demeure le même, mais le coût de nourriture, la masse salariale sont coupés de quelques milliers de dollars, donc le coût pour ouvrir l’an dernier devait être autour de $13,000 à $15,000 en moyenne.

Ce montant n’inclut pas les bourses qui varient entre $15,000 et pouvant facilement monter à plus de $40,000 selon le programme offert, mais l’an dernier, je crois que la plupart des pistes offraient des montants autour de $15,000 à $20,000 au total.

Donc, nous parlons d’une montant d’au minimum $25,000 à $35,000 en coûts d’opération l’an dernier pour la plupart des pistes.

Donc le fameux $250 par voiture que plusieurs personnes font mention, il fallait donc au minimum 100 voitures dans les puits afin que le promoteur couvre les coûts d’opération de la soirée.

J’ajoute une dernière couche dans mon histoire, c’est hypothétique, si un promoteur achète une piste à 1 million et y investi un autre 1 million pour améliorer les infrastructures, on parle d’un total de 2 millions. Afin que ce dernier puisse obtenir un retour de son investissement, il faut un minimum de profit de $100,000 par année pendant 20 ans pour payer ce montant.

Ce $100,000 de profit en temps de pandémie divisé par 15 soirées, équivaut à une entrée de revenus supplémentaires de $7,000. Ce qui est probablement les spectateurs que les promoteurs y avaient droit l’an dernier.

Donc, pour mettre tout ça perspective, le modèle que je viens de vous présenter, démontre que les promoteurs en général, oui, ont probablement fait un peu d’argent en 2020 mais lorsque l’on regarde le retour sur l’investissement que plusieurs doivent possiblement rembourser pandémie ou non, il n’en reste pas beaucoup en bout de ligne. J’ai une question à $100 pour vous, combien selon vous les promoteurs ont-ils le droit de faire d’argent avec leur piste de course ??