Les courses VS les médias

Crédit photo : Daniel Mailhot

L’information, cette grande incomprise

La nouvelle, ou l’info si vous préférez, a la vie dure ces dernières années. Des « fake News » font fuir les revenus publicitaires des médias traditionnels vers les réseaux sociaux, la palette des sujets en rapport avec l’actualité est aussi variée que colorée.

Vous! Quel est votre mode de consommation d’information? J’ai toujours été un grand sceptique, croire en tout est une option qui a été oubliée dans ma création. Depuis mon adolescence j’ai toujours respecté ma règle de trois ; une info venant de trois personnes différentes commence à être crédible, je n’ai fait que la moderniser avec l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux d’aujourd’hui.

Mon point de vue sur la nouvelle a toujours été divisé en trois catégories (oui le chiffre 3 revient souvent dans mon schéma de vie)

  1. La fausse nouvelle ( fake new pour les amateurs de Trump).
  2. La rumeur (la méthode surutilisée par le gérant d’estrade typique).
  3. La nouvelle vérifiée et parfois contrevérifiée. La dernière mentionnée et de celle qui demande le plus d’effort alors elle est trop souvent sous-utilisée, la recherche de facilité à toutes les sauces nous donne trop souvent l’info que l’on mérite.

Avec les années j’ai rajouté une sous-catégorie (non je n’ai pas de point-boni pour la surutilisation du mot « sous », mais en vieillissant j’ai tendance à répéter des mots plus souvent que d’autres). Bon, mais revenons à cette fameuse catégorie de classe 2 : l’info pub! Le concept est très facile à comprendre, on vous présente une information lavée, frottée, essorée, blanchie de tout négativisme enveloppée d’haleine de licorne saupoudrée de poudre de fée pour vous convertir que ce produit, cet évènement sont l’aboutissement de votre quête du bonheur.

Bon OK j’exagère un petit peu, mais à peine. Comment une information peut être complète et véridique si l’on coupe une partie de sa réalité? Où est-ce que je me dirige avec ce type de développement ? Pas trop dans le champ je vous rassure.

Le monde des courses, en particulier sur la terre battue a toujours cherché sa voix, cette voix qui rugirait au travers des médias plus traditionnels à faire entendre l’écho de leurs passions.

Cette voix existe depuis bien des années du côté américain et ici les principaux médias nous ont donné d’éphémères résonances d’intérêt sur de courtes périodes. Depuis quelques années, 360nitro.tv a réussi à combler une partie du vide médiatique du monde du sport motorisé en se consacrant entièrement à celui-ci, avec l’aide d’une gang de maniaques bénévoles, les moyens du bord et énormément d’imagination.

Mais voilà qu’une nouvelle tendance s’organise parmi les promoteurs avec la popularité grandissante de la transmission des nouvelles via les réseaux sociaux. L’autosuffisance médiatique, qui consiste en gros à faire ce qui se fait déjà sur d’autres sites spécialisés souvent à la saveur du promoteur. Qu’on s’entende tout de suite, j’ai déjà été relationniste, j’ai adoré l’expérience, mais je savais dans quoi je m’embarquais, j’écrivais ce que d’autres voulaient lire. Mon opinion n’était pas au programme et c’était très bien comme cela.

Dans cette catégorie d’infos, on ne parle pas en exemple du pourquoi le fameux moteur w16 qui a été supposément conçu pour les petites équipes à petits budgets est en réalité acheté par une majorité d’équipes de tête.

On ne parle pas non plus des intermissions sans fin qui risquent de raccourcir la finale de certaines classes de soutien ou d’invités. On n’explique pas non plus la raison de la colère d’un pilote lors d’une échauffourée, non on fait un résumé le plus clair possible et on félicite les podiums, et c’est convenable comme approche lorsque l’on divertit les amateurs. Mais voilà le monde en veut plus. Est-ce que les amateurs de hockey oublient la partie dès que la partie est terminée?

Non, la discussion se poursuit entre deux bouchées de sandwich au travail, au travers des parois des toilettes publiques (OK celle-là est sortie de la partie obscure de mon cerveau), en résumé le sujet est enclenché même en période morte. Que font les autodromes durant cette fameuse période de manque d’action? Le strict minimum en fait, pour ne pas perdre trop d’amateurs sur les réseaux sociaux.

Qu’un autodrome ne désire plus faire affaire avec un média est un choix personnel, mais peut être que l’avis des pilotes en piste aurait été de mise dans ce choix, car une piste n’existe pas sans ses pilotes (et le contraire aussi). Certains commanditaires de ces mêmes pilotes se poseront peut-être la question à savoir si leurs visibilités seront identiques sur toutes les pistes cet été?

Et vous aussi, les amateurs, avez votre mot à dire, en avez-vous assez pour votre argent côté information indépendante d’identité et d’idée?

Pour moi il y 3 types d’amateurs (oui, oui encore le 3)

  1. Le visiteur occasionnel ou unique.
  2. L’amateur à temps partiel, par manque de temps ou d’argent.
  3. L’amateur passionné sans condition, les deux premiers peuvent se contenter de l’infopub, mais vous dans quelle catégorie vous situez-vous?
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Archives de Luc Marin

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