- On devrait avoir un excellent groupe de sprint-car CRSA et Sprint Crate du côté de Cornwall, le 5 octobre prochain. Présentement, on parle de 30 à 35 voitures, ce qui serait exceptionnel. On parle d’environ 15 voitures Crate et de près de 20 sprints 305. Même le rapide Jakob Dykstra va se joindre à la danse.
- Félix Roy a connu un excellent week-end du côté de Malta alors que vendredi soir, il a terminé en 2e place derrière Mike MaHaney et samedi soir dans la SDS, il a tout d’abord remporté sa qualification pour ramener sa voiture en fin de soirée en 8e position.
- Matt Williamson a remporté l’épreuve devant Matt Sheppard et Tim Sears jr.
- Ce dernier a terminé en 3e place avec une crevaison sur la roue avant gauche et ce, pour environ 80 tours.
- Mike MaHaney qui a remporté l’épreuve 358 du vendredi soir est le champion de la piste de Airborne Speedway.
- Du côté de Airborne, on devrait revenir le jeudi soir en 2025 mais on parle d’y ajouter une 4e classe au programme toujours en gardant l’optique de terminer tôt.
- On y présentait le Freedom 76 à la piste de Grandview en Pensylvanie. Plus de 70 modifiés étaient présents pour mettre la main sur la somme de 30,000$. Le champion 2024 de la piste de Fonda Speedway, Alex Yankowski a remporté la course.
- François Bellemare, qui a connu un excellent périple du côté de Fonda la semaine dernière, a poursuivi sur sa lancée du côté de l’Autodrome Drummond. Vendredi soir, malgré un problème de power sterring, il a terminé en 9e place et samedi soir lors du Racemania, une 10e position pour terminer la saison du côté de Drummond.
- Rico Abreu a remporté l’épreuve du côté de Eldora chez les High Limit Sprint.
- Avec 2 épreuves à disputer pour Tomy Moreau avec la CRSA, ça va vraiment se jouer vendredi et samedi du côté de Utica et Land of Legend pour le championnat.
- Carson Macedo remporte la somme de 83,000$ devant Buddy Kofoid et Sheldon Haudenschild.
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Ludovik Guillemette: un père responsable de sa passion
À chaque occasion que j’ai de faire une entrevue avec vous, j’aimerais tellement être en face à face pour voir à quel point l’étincelle qui vous anime envers la course automobile est à ce point présente dans vos yeux. Je ne dis pas que les vieux de la vielle ne l’ont pas, bien au contraire, mais disons que de voir les plus jeunes comme Ludovik être autant magnétisé envers leur voiture de course, la mécanique et les week-ends consacrés quasi uniquement aux courses m’épate au plus haut point. Ils ne choisissent pas de jouer aux cartes ou de passer du temps à ne rien faire de leur peau dans un centre d’achat, mais plutôt de se salir les mains et d’avoir la tête en-dessous du capot à serrer des vis et changer des pièces défectueuses de leur voiture.
Peut-être voit-il une occasion de bousculer la routine plate et sans intérêt de la vie quotidienne, mais chose certaine est qu’il se débrouille plus que bien derrière le volant. Je l’envie presque parce que j’aurais tellement aimé partager ça avec mon père, mais la vie m’a dirigé vers la photo sportive et c’est une autre façon pour moi de vivre le trip d’un p’tit gars et de côtoyer la course automobile à chaque fin de semaine. Je dois être honnête avec vous tous car j’avais une certaine crainte au début de consacrer du temps aux plus jeunes de peur de manquer de matériel, mais je dois y remédier sur le champ parce que je pourrais passer à côté d’anecdotes savoureuses ou simplement de beaux moments père-fils qui pourraient me faire regretter les belles histoires. Je ne sais pas si vous avez vu le film Moneyball avec Brad Pitt? Il dit à quelques reprises dans le film: Comment ne pas trouver ce sport romantique ? C’est exactement ça que je ne veux surtout pas manquer! Une 34e conversation avec le pilote STR #6 Ludovik Guillemette et on commence…maintenant.
Dame-Nature nous donne du fil à retordre depuis le début de la saison alors que les programmes de courses ne cessent d’être annulés. Comme à peu près tous les pilotes, Ludovik nous a montré ses nouvelles couleurs pour la prochaine saison et est plus que prêt pour faire sa première course. Non seulement l’attente semble être interminable, mais il doit se changer les idées pour éviter de se tourner les pouces: «C’est long longtemps avec la fin de saison que j’ai eue. J’attends juste que ça recommence. Je me change les idées. hahahaha Il reste quelques petites affaires mineures à faire sur l’auto qui ne sont pas urgentes, (faque) je jongle avec l’école, pis moi et mon père on taponne sur le STR de temps en temps».
Ils doivent se retenir un l’autre pour éviter qu’ils ne mangent et ne dorment dans le garage. Ça ne sert à rien de regarder la roue pendant 10 minutes en se demandant si elle est belle et bien vissée sur l’auto, mais je comprends qu’ils ont hâte que ça commence.
C’est drôlement frustrant pour un pilote de voir que sa mécanique le lâche pendant la saison. Doublement enrageant quand tous les espoirs sont permis parce que ce dernier connaît une saison au-delà des attentes et s’améliore de course en course. Ludovik a connu quelques malchances et je le comprends totalement de vouloir revenir en piste le plus vite possible étant donné que ça n’a pas été comme il le voulait: «Pour te mettre en contexte, dans mon ancienne auto, j’avais un power steering électrique qui coupait parfois. Ça devenait dur parce que je devais tourner le char et le power steering pis pour le faire revenir, je devais le fermer pis le rallumer. Mais sur une piste comme St- Marcel où les virages arrivent vite, c’est compliqué chauffer à une main».
Ludovik et son équipe se sont procuré une nouvelle voiture qu’il a eu l’occasion de tester du côté de Cornwall. Contrairement à son ancienne auto, le power steering est à l’huile. Il y avait de quoi remonter son moral de ce côté-là, mais lors d’une relance, ses espoirs se sont écroulés en raison d’une défaillance mécanique: «Dans mon nouveau char, l’ancien de Dominic Beauchesne, y’a un power steering à l’huile. Y’a pu ce stress-là de manquer de power steering (faque) quand je l’ai coursé à Cornwall, j’avais confiance en mon auto pis je pouvais me concentrer sur mon pilotage. À la dernière de cette fin de semaine-là, je suis parti 3ème en finale, mais je suis retombé 4 à un moment, pis la piste était très très glissante. J’ai réussi à remonter deux en tentant le milieu de la piste (vu que tout le monde collait en bas) pis ça marchait (faque) chu remonté 3, pis en arrivant dans le bumper du deuxième, y’a eu un jaune. À la relance, je pèse sur le gaz pis mon char n’accélère pas. Mon magneto avait lâché, pis ç’a mis fin à ma course prometteuse».
C’est clairement un jeune qui pousse et qui peut maintenant mettre toutes ses énergies dans son pilotage. On ne sait pas comment une soirée va se dérouler mais, indiscutablement, avec un tracas de moins à penser, il risque de se sentir plus léger sur la piste et ainsi augmenter ses chances de podium. Malgré les malchances mécaniques, il ne baisse pas les bras et continue d’avancer.
Les courses automobiles vont de pair avec les prévisions météorologiques. De quoi ajouter un certain stress quand les programmes de courses sont annulés les uns après les autres. Les équipes mettent tellement d’heures sur la voiture que tout le monde doit se fermer les yeux et se dire: pas encore! Ludovik n’a pas commencé à ressentir ce stress-là parce que les STR n’ont pas amorcé leur calendrier, mais ça ne l’empêche pas de devenir un peu plus agité: «J’le sens pas vraiment puisque les courses ne sont pas encore commencées officiellement. C’est pas comme si j’avais eu une course pour me primer pis là, ça a arrêté. Mais ça ne m’empêche pas de devenir de plus en plus impatient hahahahaha».
Il est visiblement prêt à affronter la saison 2025. Je pense que le frein imposé par Dame-Nature depuis le début de la saison est une bonne chose parce que ça démontre qu’il est bien présent dans le moment. Il attend seulement que le premier vert tombe.
Il arrive bien souvent qu’un déclic doit se faire pour que les gens décident d’aller dans une direction plutôt qu’une autre. Oui, mais encore il faut que les astres soient alignés pour que tout ça se concrétise. Je ne connais pas personnellement la famille, mais force est d’admettre qu’Hugo, le père de Ludo, est en grande partie responsable de la passion qu’a développée Ludovik pour la course automobile. Allez demander à un gamin de 11 ans s’il veut conduire une voiture de course? Je suis persuadé que la réponse va être positive dans la majorité des cas.
Le début d’une belle aventure: «Un soir, j’étais aux courses avec mon père pis quand y’avait les Slingshots Seniors, il m’a pointé le char de Raphaël Gougeon en disant “tu vois l’auto qui gagne, à la fin de la saison, si t’en as envie, il est à nous, pis tu courses”. Pis comme n’importe quel enfant de 11 ans, j’ai dit oui. On a eu l’auto. J’ai fait des essais à Sanair sur un petit ovale d’asphalte, pis après, une fois à Drummond. (tout ça pendant l’automne) L’été d’après, notre auto était à nos couleurs et je coursais en Slingshot Junior». Il fait son petit bonhomme de chemin depuis ce temps-là. On n’emprunte pas tous le même chemin pour arriver à nos fins, mais qui peut prédire où Ludovik va atterrir dans 5 ou 10 ans ? Chose certaine, si la passion reste bien allumée d’ici ce temps-là, on risque de la voir encore longtemps sur les pistes de course.
Je crois que pour devenir un excellent pilote de course, il faut forcément avoir cette capacité à s’adapter facilement. Les conditions de piste sont différentes à chaque course et les réglages au niveau mécanique de la voiture se doivent de l’être également pour rendre la voiture performante. Imaginez si vous faites le «move» de changer de classe et d’avoir une voiture complètement différente entre les mains. Pour Ludovik, il a fallu apprendre à doser ses attaques et modifier son comportement sur la piste parce qu’il s’est rendu compte que la moindre petite erreur pouvait lui être fatale: «La conduite! C’est tout tout tout différent. Si je pèse trop fort sur le gaz dans le coin, j’me spin. Si je rentre fort pis je ne le gère pas, j’me spin. Si je brake trop fort dans le coin, j’me spin. Quand je conduis un STR, y’a rien qui pardonne si je fais une erreur. Ça a été dur de continuer à courser en STR quand je voyais que c’était aussi difficile».
Il lui aurait été très facile d’abdiquer et de tout laisser en plan pour faire autre chose. Ludovik a simplement pris le temps d’écouter sa petite voix intérieure lui disant de continuer et le voilà toujours sur les circuits de course: «Je voyais que je m’améliorais à chaque course un peu plus et je connaissais petit à petit plus mon auto, pis comment elle réagit à ma façon de conduire. Pour de vrai, c’est le fait que je voyais mon progrès à chaque course». Quand on y pense, c’est une enfance qui sort un peu de l’ordinaire que de choisir les courses automobiles pour occuper son temps. Les activités, dites sociales, pour se changer les idées sont sacrifiées, mais c’est un beau compromis à faire pour se découvrir une nouvelle personnalité.
Certainement que sa confiance renouvelée y ait pour beaucoup du fait qu’il n’ait pas abandonné son aventure en course automobile. Les résultats ne sont peut-être pas venus aussi vite qu’il aurait souhaité, mais force est d’admettre que la présence du paternel est la raison numéro 1 pourquoi il aime autant les courses aujourd’hui: «Mais y’a une grande partie qui est le fait que je partage ça avec mon père. Sans lui, je ne serais pas aux courses pis on ne passerait sûrement pas autant de temps ensemble. Pis, je suis content que ça soit un aspect des courses chez nous le temps qu’on passe ensemble».
Évidemment qu’une présence aussi forte qu’Hugo dans sa vie le sécurise et l’aide dans son cheminement. Vous êtes capable comme moi d’additionner et de dire qu’un plus un fait deux. Tout était en place pour que Ludovik connaisse une bonne progression et soit un pilote à surveiller plus la saison avançait: «Présentement, c’est vraiment bon de voir que je deviens meilleur. Genre au début de la saison passée, je me tenais vers le dernier peloton. Pis, plus la saison montait, plus je montais dans le peloton et c’est ça qui faisait que j’avais envie d’aller aux courses. Ça pis devenir plus à l’aise avec ma voiture et les gens autour». Rien de plus dangereux qu’un pilote en confiance.
Le fait de continuellement partager la vie d’un pilote de course doit forcément laisser des traces une fois rendu à la maison. C’est-à-dire d’amener les mauvaises courses ou les petites chicanes à l’interne dans les discussions autour de la table. Je pense que c’est un véritable tour de force si les gens trouvent une façon, sans dire d’ignorer ce qui s’est passé aux courses, mais d’en diminuer l’impact sur leur relation de la vie de tous les jours. Pour Ludovik, c’est une occasion, bien au contraire, de solidifier leur relation: «Bin, je pense que oui. C’est sûr que les courses ça nous rapproche à cause justement des jours de courses pis du fait qu’on travaille ensemble dans le garage, mais aussi je le suis plus souvent en auto quand il va voir des gens justement dans le monde de la course». Une belle équipe qui gagne en confiance et une complicité qui va sans aucun doute les mener loin dans le monde des courses.
Je pose la question à chaque fois parce que j’aime la variété des réponses qui me sont données. Qu’est-ce que Ludovik peut bien se dire dans sa tête sur la fausse grille avant de prendre le départ ? «Je sais pas vraiment, pour de vrai. Je pense beaucoup à plein de choses (faque) j’oublie à quoi je pense. Mettons, à la fausse grille, je regarde autour, pis j’attends. Genre, j’me dis pas, je vais faire ça comme ça et tout». C’est vrai finalement que le meilleur moyen de se concentrer est peut-être de ne rien penser du tout. Le fait d’arriver sur la piste sans aucune pression et de faire sa course tout simplement. Une façon comme une autre d’avoir l’esprit en paix et de faire qu’un quand c’est le temps d’y aller.
Quand il n’y a pas de course ou que c’est annulé en raison des caprices météo, il est important pour le pilote de pouvoir se changer les idées. D’avoir la tête constamment en-dessous du capot et les mains toujours sales ne doit pas avoir que du bon. Peut-être qu’une simple réunion familiale peut donner un nouveau souffle à une saison en dents de scie. Tout ça pour dire que Ludovik tasse les courses un moment le temps d’une rencontre amicale: «J’essaie de sortir dehors un peu, faire du vélo ou organiser de quoi avec mes amis. Mais souvent, quand y’a pas de course, c’est parce qu’il pleut (faque) je joue aux jeux vidéo à l’intérieur. Sinon, quand c’est annulé, et pas de pluie, ma famille vient à la maison et on se baigne et on mange». C’est primordial de se garder frais et dispo quoiqu’il advienne. D’avoir l’esprit et la conscience tranquille ne peut qu’aider Ludovik à garder le sourire.
La saison 2025 tarde à se mettre en marche parce que Dame-Nature en a décidé autrement. Tout au long de la conversation, je le sentais impatient de donner ses premiers tours de piste étant donné que la fin de saison dernière lui a laissé un goût amer. En plus, avec une nouvelle voiture entre les mains, tous les espoirs seront permis à ce qu’il connaisse une bonne saison: «N’importe où sur le podium. Vraiment, je pense que je suis capable de courser dans le peloton avant et je vise des podiums. Cette année au moins essayer de rester dans le trop 5-7 puisqu’il y a plusieurs nouveaux très bons qui arrivent».
Certains ont gradué dans une classe supérieure, d’autres sont arrivés avec le couteau entre les dents pour démontrer ce dont ils sont capables. Un bon mix de vétérans et de jeunes recrues risque de donner droit à de belles batailles durant toute la saison.
Bonne saison #6
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Mario Clair avec Jenik Racing en STSS.
Même si aucune Autodrome au Québec sur terre battue n’a vaincu Dame nature encore en 2025, chez les équipes on continue de bouger.