Sheppard joue du coude… Friesen qui se fait ravir la victoire !
Nous avons eu un spectacle impressionnant à Cornwall avec la présence de la Super Short Track Series (STSS). C’était la première fois que la STSS se rendait en Ontario, et c’était aussi le retour des Américains à Cornwall depuis la pandémie. Les trois semaines de courses intenses sont désormais terminées, enfin ! Ces sprints de grand spectacle étaient divertissants, mais avoir autant de grands événements en l’espace d’un mois peut être épuisant. Je reviendrai sur ce sujet plus tard et me concentrerai maintenant sur le résumé de la soirée.
La STSS met la barre haute à Cornwall
Dès le début, nous avons eu un excellent peloton avec 39 voitures présentes dans les puits, ce qui représente l’un des meilleurs pelotons de la série North STSS. J’ai fait un calcul rapide, et si c’était la Super DirtCar Series, la série aurait compté environ 50 à 55 pilotes pour la soirée. Dès les temps chronométrés, la piste s’est asséchée très rapidement, et les moteurs de la STSS et des 358 ont commencé à rugir. Les gros blocs ont été les moins performants de la soirée. Honnêtement, ce n’est pas la vitesse qui m’impressionne sur ce circuit, mais plutôt la qualité impressionnante du peloton avec des batailles à couper le souffle sur la piste.
Avant même de parler de la finale, il est important de noter les difficultés rencontrées par Anthony Perrego et Jack Lehner, deux excellents pilotes. Leur incursion au Canada a été catastrophique ; à Cornwall, ils ont dû se contenter de la position de départ. Lors de la finale, Matt Sheppard n’a pas perdu de temps : il a pris la pole position face à Kevin Hamel au départ. Il s’est rapidement détaché en tête durant plusieurs tours, tandis que Kevin Hamel a impressionné en restant dans le top 3. Le grand favori, Stewart Friesen, a réalisé un excellent travail en prenant rapidement la deuxième place.
Lorsque Sheppard a rencontré les retardataires, qui étaient très difficiles à dépasser sur une piste très sèche avec deux de large, Friesen en a profité en réduisant l’écart avec Sheppard. La lutte a été intense pendant plusieurs tours ; le 44 était partout, mais le 9S était trop fort sur le cordon extérieur. La finale se déroulait à un rythme effréné, et je me demandais si une neutralisation pouvait permettre à Hébert de jouer les trouble-fêtes, étant donné qu’il était en quatrième position jusqu’au tour 56. Mon souhait a été exaucé : une neutralisation est intervenue à cause d’un incendie dans la voiture de Joey Ladouceur, relançant les hostilités.
Dès la relance, il était clair que les deux leaders de la série étaient intouchables ce soir-là. Derrière eux, une bataille acharnée se déroulait entre Fuller et Hébert pour une place sur le podium. Malheureusement, Kevin Hamel a glissé jusqu’à la septième place mais, sans la neutralisation, j’étais confiant qu’il aurait terminé sur le podium. À l’avant, Friesen a réussi à surprendre Sheppard par l’intérieur, mais Sheppard a réagi en se laissant glisser sur le 44, ce qui a forcé Friesen à lâcher l’accélérateur. Il était trop tard pour rattraper Matt Sheppard, qui avait cinq tours à parcourir après cette manœuvre controversée. Sheppard a remporté sa deuxième victoire en deux soirées avec la STSS, Friesen a terminé deuxième, et Hébert a résisté aux attaques de Fuller pour finir troisième.
En Sportsman, Cédric Gauvreau a été le grand showman ! Il a dominé la finale de 40 tours avec une avance de 5 à 6 secondes sur Adam Rozon et Shane Pecore. Cette finale était marquée par une surface avec beaucoup de rubber et elle s’est déroulée sans incident majeur ni neutralisation.
En Mini-Stock, Christopher Cordeau a remporté la victoire après une conduite agressive de Christopher Proulx, qui avait évincé Cordeau de la tête à deux tours de la fin. De superbes batailles se sont déroulées dans le peloton avec quatre pilotes se battant pour la victoire. Brandon Macmillan a terminé deuxième, et Christopher Proulx a fini troisième après avoir reçu une pénalité de deux positions suite au contact avec Cordeau.
Les spectateurs à bout de souffle… !
Quel plaisir d’avoir autant de courses de Gros Blocs avec les Américains. L’engouement était vraiment présent durant la première semaine, avec des records d’affluence à Drummondville lors de la première soirée et à l’Autodrome Granby. Cependant, lors des événements consécutifs, j’ai remarqué une diminution de la fréquentation par rapport à la première soirée. Cela a été évident à Drummondville, au RPM en 2023, et à Cornwall.
De plus, les prix d’entrée s’accumulent pour ceux qui souhaitent suivre les trois semaines consécutives, surtout pendant les week-ends, où les programmes réguliers continuent sur nos circuits. Avec la fin des vacances, nous perdons plusieurs spectateurs pour les soirées en semaine, et Cornwall en a souffert avec une foule décevante. L’organisation de Cornwall avait mis les moyens pour offrir une présentation digne des Américains, mais le nombre élevé de courses a freiné la fréquentation. En outre, la soirée étant diffusée sur Floracing, certains spectateurs ont préféré regarder la finale depuis le confort de leur salon.
Peut-être qu’une série Super DirtCar aurait attiré plus de spectateurs ; il faut dire qu’avec cette série, il y a 18 Américains, dont une douzaine très compétitive, versus la STSS avec seulement trois pilotes compétitifs au Canada. Peut-être qu’une autre date pourrait attirer les spectateurs à Cornwall ; je ne serais pas contre l’idée de voir la série venir plus tôt dans l’année pour capter plus l’attention des spectateurs en 2025. Les dates de la semaine de construction pour le Québec étant fixes, Cornwall et Mohawk pourraient chercher une alternative, à la place d’être la première semaine d’août.
Raymond Lavergne et le défi pour Yan Bussières !
D’habitude, je suis toujours impressionné par la présentation des pilotes à l’Autodrome Drummond ; c’est toujours très divertissant et magique. Cependant, comme je l’ai mentionné à Raymond, il a mis la barre très haute avec une présentation exceptionnelle. Avec des effets de lumière, de la fumée, de la musique, des t-shirts pour les spectateurs et des annonceurs expérimentés, la présentation était unique. Honnêtement, il ne manquait que des tribunes remplies pour rendre le moment encore plus magique, mais l’organisation m’a grandement surpris. C’était une première pour une telle introduction, et je félicite l’équipe pour avoir offert un spectacle aussi impressionnant pour les Américains et les jeunes spectateurs.
Une condition de piste avec la signature de Cornwall
La préparation de la piste était impeccable, avec un circuit très smooth offrant plusieurs lignes de course. Je constate que je suis collé à une étiquette selon laquelle je n’apprécierais pas Cornwall en raison de la piste sèche, c’est totalement faux ! Vous avez tort ; j’ai assisté à tous les programmes importants présenté à Cornwall, les finales sont toujours spectaculaires lorsqu’il y a deux à trois lignes de course. Parfois, ce n’est pas le cas, mais c’est la nature de la terre battue ; nous n’avons pas toujours un circuit en excellente condition, peu importe l’endroit. La piste était sèche pour la STSS, mais cela n’a pas empêché d’avoir un excellent spectacle en finale. Je le répète, ce type de tracé n’est peut-être pas l’idéal pour les moteurs Gros Blocs, mais cela n’a pas empêché les Américains de venir concourir et de fournir un spectacle sur ce quart de mile.
Mot de la fin:
J’ai pris beaucoup de plaisir à vivre ces trois belles semaines avec la présence de la SDS et de la STSS. Quelle belle soirée à Cornwall ! Maintenant, il est temps de se tourner vers la fin des championnats et l’arrivée des ESS au Québec à la fin août. De mon côté, je serai de retour à l’Autodrome Drummond, le 10 août pour la soirée du Cancer du Sein avec une admission gratuite pour les femmes.