David Hébert entre dans l’histoire mais… « C’est sûr qu’il lui manque une victoire en série Super Dirtcar. »
La soirée du 30 juillet 2024 à l’Autodrome Granby a été marquée par l’événement tant attendu, la deuxième édition de la Short Track Super Series (STSS). L’enthousiasme était palpable car les amateurs de course espéraient voir un pilote local briller à nouveau sur la scène de notre territoire québécois. La semaine dernière, lors de la venue de la Super Dirt Car Série à Drummond, nous avions pu apercevoir Michaël Parent être en mesure de battre les Américains. David Hébert a finalement triomphé, mais lors de son entrevue post-course, il a semblé exprimé un sentiment de manque, soulignant qu’il lui restait à décrocher une victoire en série Dirt. Est-ce que c’est autant prestigieux de gagner devant les Américains dans la STSS que dans la Super Dirt Car Séries ?
La STSS ou la Super Dirt Car Séries ?
Commençons par un court bilan de la semaine dernière à Drummondville. Deux soirées de course très différentes l’une de l’autre. Un Michaël Parent qui entre dans l’histoire le lundi et une grande bagarre pour 2 pilotes réguliers de la SDS le mardi. Mat Sheppard et le surprenant Tim Sears Jr. ont livré tout un spectacle le mardi. Le fameux 83x sera sans doute à surveiller dans les prochaines années si la série revient au Québec.
Tout le monde se pose la question Super Dirtcar ou STSS ? Si je peux répondre moi-même à la question, je pense qu’il est pertinent de comparer la STSS et la Super Dirt Car Series (SDS), deux séries prestigieuses mais distinctes. Selon mon simple avis, la SDS est peut-être considérée comme plus prestigieuse en raison de sa longue histoire et de la qualité constante des pilotes qui y participent. Lors de la récente rencontre à Drummondville, la SDS a attiré un peloton impressionnant d’une quinzaine de pilotes versus 9 exactement en STSS. Les noms comme Mat Sheppard et Tim Sears Jr. ont démontré l’ampleur du talent présent lors de la soirée du mardi. En revanche, la STSS, malgré son prestige croissant et ses propres moments de gloire, n’arrive peut-être pas encore à la hauteur de la SDS.
C’était la première fois pour moi que j’assistais à la présence de la SDS à Drummondville et on sent très bien l’ambiance dans les estrades, la qualité des pilotes américains est beaucoup plus présente. Je sais que Yann en met beaucoup sur l’aspect spectacle et tout mais quand tu reçois la plus grande série du sport pour les modifiés, tu te dois de les recevoir comme un peloton de pilotes NASCAR. Pour être honnête avec vous, je n’ai pas eu le même ressenti du prestige lors de ma première présence hier à Granby pour la STSS. Les fans dans les estrades étaient tous debout pour accueillir David à la sortie de son bolide mais je pense sincèrement que dans la tête de David, il y avait ce sentiment d’accomplissement mais il manquait LA victoire, LA grosse victoire en série Dirt.
La comparaison effectuée par mon collaborateur Martin Morin, lors de la dernière émission du Flash info 360 Magazine, est sans doute la meilleure, je crois. C’est ce qui m’amène à vous poser la question : selon vous, quelle est la ligue nationale des courses, la Short Track Super Séries ou la Super Dirt Car Séries ? En attendant les prochains événements de la STSS à Mohawk et Cornwall, il est clair que les deux séries ont leurs propres charmes et défis. La SDS demeure pour beaucoup le summum du sport, mais la STSS continue de croître en popularité et en prestige, offrant aux pilotes et aux fans une alternative captivante.
Résumé de la soirée de mardi à Granby.
Comme j’ai pu mentionner en intro, c’était salle comble pour Dominic Lussier à Granby. Les gens ont bien répondu en venant assister à la deuxième présence de cette série présentée par Brett Deyo. La soirée a bien débuté, en général, avec les interprétations des hymnes nationaux avec un pilote portant le drapeau de son pays respectif. Je trouve ça très original de faire un coup d’envoi d’une soirée de cette façon. Dès la fin des qualifications, nous avons pu apercevoir plusieurs menaces orageuses qui passaient très près du circuit. C’est assez rare d’apercevoir des éclairs et du tonnerre en même temps que voir des voitures sur le circuit.
Le programme a alors accéléré avec une très courte intermission afin de travailler la ligne extérieure du circuit. La finale tant attendue a commencé et, dès le départ, nous avons pu apercevoir « Monney » Mat Williamson mettre ses marques sur le plus grand circuit du Canada. Peu après la mi-course, nous avons remarqué que Hébert et Sheppard commençaient à se livrer une bagarre très intense, des « slide-Job », Sheppard a fermé la porte. Un spectacle semblable à ce que nous avions eu mardi dernier entre Sears et Sheppard. Bref, tout ça pour dire que les fans criaient dans les estrades pour que Hébert passe devant et ça été fait lors d’une relance. Hébert a bel et bien montré qu’il était à la maison et a été en mesure d’aller chercher la hache de la victoire de la Lumberjack Swing.
La voiture du technicien était tout simplement parfaite pour son circuit local. Une petite mention aussi à Stewart Friesen qui était en train de monter le peloton tranquillement, lui qui était parti du 16e rang. Il repart de Granby avec une 3ème position.
Les pilotes de la classe sportsman avaient aussi droit à un programme spécial pour eux alors qu’une finale de 40 tours était du programme. Normand Hamel est venu chercher sa première victoire en carrière à Granby alors qu’il avait une voiture parfaite, lui qui a été victime de l’inversion de 7 positions mais a été en mesure de remonter le peloton et de rester à l’avant. Cedric Gauvreau avait aussi un très bon bolide en sa possession. Il travaillait la ligne extérieure tout au long de la finale et a réussi à terminer 2e à seulement 0,019 secondes devant Karl Letendre. Mathieu Voghell gagne la finale en sport-compact devant Mathieu Deschamps et Dominik Blais.
Bonne semaine et on se voit la semaine prochaine à Cornwall et Mohawk pour la venue de la Short Track Super Séries.