L’ontarien Marc Péladeau de retour deux décennies plus tard

Crédit photo : Sylvain Lauwers

Fin de l’été 2003 :  Marc Péladeau, mi trentaine, stationne son Late Model en fin de soirée dans les puits à Cornwall Speedway, s’extirpe de la voiture numéro 17 pour une dernière fois avant de la mettre à vendre.  Trois jours plus tard, elle est vendue et l’homme d’affaires qui est ontarien  utilise l’argent pour acheter son premier commerce.  

« Marc Péladeau et son Late Model en 2003 à « Frogtown Speedway » -aujourd’hui Mohawk International Raceway. Photo collection personnelle Famille Péladeau »

Faisons maintenant un bond de deux décennies et retrouvons Marc Péladeau chez lui à St-Isidore Ontario.

« Ma passion pour la course automobile remonte à ma jeunesse.  À la télévision, on pouvait voir les grands pilotes de la Série NASCAR en action ce qui nous donnait le goût de courser nous aussi sur les pistes de terre battue locales telle que la piste de Marelan, PQ (autodrome MJR+).  Dans le temps, avec 100$ on pouvait se construire une voiture pour s’amuser à piloter. »

« Même après 2 décennies sans piloter, la flamme des courses est toujours présente dans les yeux de Marc Péladeau. Photo S.Lauwers »

En 1991, Marc Péladeau remporte le championnat de la classe « V8 amateurs » à Cornwall Motor Speedway avant de progresser vers la classe Late Model, aujourd’hui connue sous le nom Pro-Stock. 

Pourquoi effectuer un retour après 20 ans ?  

Péladeau n’a jamais perdu sa passion pour la course automobile.  « Si je ne suis pas retourné aux courses sur terre battue depuis 2003, c’est que je savais qu’en y allant, j’aurais de nouveau la piqûre de retourner derrière un volant de course » dit-il en souriant.  Or, lorsque l’été dernier lui fut offerte l’occasion d’aider l’un de ses amis, un des tops pilotes de la classe Pro-Stock de la région, le désir de reprendre le volant renaît en lui.  « C’est l’adrénaline des courses, ce n’est pas explicable si on ne l’a jamais vécue.  C’est un peu comme sauter en parachute, il faut l’avoir essayé pour comprendre. ». 

« Je crois que l’imposition des moteurs « crates » à rendu la classe plus égale pour tous qu’il y a 20 ans.  Étant égaux en fait de moteur, les meilleurs pilotes peuvent se démarquer en piste » continue de dire le boucher de profession.

« Moi, je reviens aux courses pour avoir du plaisir.  Je veux m’amuser…. Ça fait 20 ans que je n’ai pas eu de congé le week-end, l’été.  Alors, me faire remplacer par mes bons employés tandis que je vais aux courses la fin de semaine me fera du bien. Bien sûr, je prévois être de la partie chaque dimanche soir à Cornwall Motor Speedway, aller régulièrement à Mohawk International Raceway le vendredi soir ainsi que de suivre la Série Pro-Stock qui alternera entre Drummondville et Brockville. Plus un pilote fait de tours en piste, le plus rapidement il s’habitue et devient meilleur.  Tu ne peux pas devenir un excellent pilote si tu courses qu’une fois semaine. »

« Pour célébrer son retour à la compétition, l’homme d’affaires de 55 ans, a choisi de rouler avec les couleurs de sa première auto de course, qui étaient celles de son idole en NASCAR Darrell Waltrip. »

Étant fortement occupé par ses trois commerces, il était hors de question pour Marc Péladeau de se construire une voiture de course lui-même comme dans le temps. Voilà pourquoi il cherchait une voiture clé en main.  Le résident de St-Isidore n’a pas jeté son dévolu sur n’importe quel bolide :  il a acquis la voiture du champion Dirtcar Pro-Stock 2022 Bruno Richard.  

Est-ce qu’acheter le châssis d’une voiture, dont tous les propriétaires précédents (Joey Ladouceur, Stéphane Lemire et Bruno Richard) ont connu de grands succès avec, met de la pression sur celui qui effectue un retour à la compétition après plus de 20 ans ?  Ici, Marc Péladeau, martèle encore qu’il revient ici pour le plaisir de piloter, d’avoir du « fun » les fins de semaine de la belle saison.  C’est justement pour ne pas avoir de pression à performer que la voiture Pro-Stock numéro 17 porte les couleurs de son idole de jeunesse Darryl Waltrip et non celles de commanditaires locaux.  Voilà donc ce que nous souhaitons à Marc Péladeau pour son retour : avoir du plaisir en piste !

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