Comment se déroule une course d’hydroplanes !

En fin de semaine se tiendront nos premières courses officielles depuis 2019.  En effet, nous serons à Cambridge au Maryland pour la première étape du championnat HRL.

Ma chronique de cette semaine s’adresse aux gens qui n’ont jamais assisté à des courses de la HRL.  Je vais tenter de vous expliquer les bases qui vous aideront à comprendre comment se déroule une course.  Attachez-vos tuques, je commence.

Contrairement à la course automobile, où les équipes poussent les voitures vers la piste, les hydroplanes doivent être déposés dans l’eau à l’aide d’une grue.  Il y a toute une logistique pour la mise à l’eau ainsi que le retour aux remorques pour s’assurer de ne pas ralentir le programme de courses.

Maintenant, pour le reste de mon explication, je vais prendre pour acquis que toutes les embarcations sont à l’eau et prêtes à partir.

Quand le directeur de course décide que tout le monde est prêt à débuter, il donnera un décompte de quelques secondes et ce que nous appelons un coup de canon de 5 minutes retentira. C’est à ce moment que les embarcations peuvent quitter le quai et se rendre sur le parcours.

Cette période de 5 minutes est un compte à rebours qui mène vers le début de la course.  La procédure de départ en courses d’hydroplane est unique dans le monde des sports motorisés.  Dans la course automobile, on verra des départs lancés avec une voiture de tête (Pace car).  On verra également des départs arrêtés comme en F1.

Dans notre monde, tout le monde part sur la même ligne, et le défi ultime est d’arriver à la ligne de départ exactement au moment où le cadran indique 0:00 le plus rapidement possible sans dépasser la ligne.  C’est là que la course est lancée.  Un départ trop hâtif se traduit par une pénalité donnée par les officiels, et un départ trop tardif handicap grandement les chances de remporter la course.

Voici un exemple de bateau ayant devancé le départ.

En contrepartie, voici un départ parfait.

C’est pour cette raison que lors de la période de 5 minutes avant le départ, vous verrez des pilotes effectuer des simulations de départ.  Ils cherchent des points de repère pour savoir à quel moment mettre les gaz pour ainsi effectuer le départ le plus précis possible.

Autres détails importants à savoir ce qui distingue les hydroplanes des autos, c’est que durant la période de 5 minutes, les pilotes sont autorisés à couper à travers le parcours.  C’est principalement pour des raisons de synchronisation que les pilotes effectueront de telles manœuvres.  Si vous regardez la photo, vous verrez une zone hachurée.  C’est uniquement dans cette zone que les pilotes sont autorisés à passer.  De plus, la seule direction autorisée est venant du droit du retour vers le droit de la ligne d’arrivée (de droite à gauche sur la photo).

Dernière information pertinente par rapport au départ.  Les corridors sont pré-déterminés à l’avance.  En d’autres mots, le pilote sait d’avance dans quel corridor il prendra le départ.  On numérote les corridors en partant de l’intérieur vers l’extérieur.  Ils devront conserver minimalement leurs corridors jusqu’à la sortie du premier virage.

Le départ est donné, les bateaux foncent vers le premier virage.  Si vous suivez mes chroniques, vous aurez certainement remarqué les longues queues d’eau que projettent les embarcations.  Ces murs d’eau sont assez forts pour soulever un bateau de course qui suivrait de trop près.  Donc contrairement aux courses automobiles, encore une fois, le phénomène d’aspiration est hors de l’équation.  Les pilotes doivent avoir une certaine longueur d’avance sur ses opposants pour être autorisés à changer de corridor sans pénalité.

Les courses d’hydroplanes sont des sprints.  Toutes nos classes, sauf la classe Grand Prix, font 5 tours de piste.  Les Grand Prix, quant à eux, font 4 tours.

Vous verrez quelques drapeaux lors d’une course.

Période de 5 minutes.

            -Drapeau vert : La piste est ouverte, rien à signaler sur le parcours.

            -Drapeau blanc :  Il est sorti à 4 minutes, donc 1 minute avant le départ.

Course :

            -Drapeau vert :  Le départ est donné, la piste est libre de tout danger.

            -Drapeau blanc :  Annonce le dernier tour.

            -Drapeau à damiers : La course est terminée.

En tout temps :

            -Drapeau jaune :  Danger sur la piste, faire attention.

            -Drapeau rouge :  Incident sur le parcours, toutes les embarcations doivent s’arrêter                              immédiatement.

            -Drapeau Noir :  Les embarcations doivent retourner aux puits.

Corridors pré-déterminés

Je vous disais un peu plus tôt que les pilotes savent d’avance dans quels corridors ils prendront le départ.  Mais comment ces corridors sont-ils déterminés ?  C’est tout simplement en fonction de leur classement au championnat.

Nous possédons une grille déterminant la position de départ de chaque embarcation.  En gros, si nous avons deux groupes dans une classe donnée, bien le premier au championnat ira dans le groupe A dans le corridor numéro 1.  Le deuxième au championnat ira dans le Groupe B dans le premier corridor.  Le troisième dans le groupe A mais dans le corridor 2 et ainsi de suite.

La grille détermine les groupes de la deuxième qualification, mais les meilleurs au championnat se retrouvent dans les corridors extérieurs.

Pour la troisième séance de qualification, ce sont les points accumulés durant le weekend qui déterminent la position de départ de chacun.  Finalement, dans les consolations et les finales, les pilotes ayant accumulé le plus de points durant le weekend occupent le premier corridor et ainsi de suite.

Si jamais vous vous posez la question, les positions de départ, ce samedi à Cambridge, seront le fruit d’un tirage au hasard car personne n’a encore de points de championnat

Pointage :

C’est relativement simple.  Nous y allons comme suit de la première à la dernière position: 

1ère et deuxième qualifications, ainsi que la finale :  25, 21, 18, 15, 11, 8, 5, 1.

Troisième qualification : 15, 13, 11, 9, 7, 5, 3, 1

Consolations : 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1

Prenez note qu’un pilote ayant obtenu une pénalité lors d’une course ne peut recevoir plus de 8 points de classement.

Vous connaissez maintenant la plupart des bases à savoir pour mieux apprécier les courses de la HRL. 

Entretemps, n’oubliez pas de nous suivre ce weekend alors que nous sommes à Cambridge au Maryland.  Des résumés de courses seront publiés régulièrement durant le weekend sur la page Facebook de la Hydroplane Racing League.  N’hésitez pas à partager les vidéos.

Bonne semaine !

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