Nepveu dans le programme Road to Indy. C’est quoi ça?

Crédit photo : CKN – Cody Schindel

En fin de semaine, le Québécois Thomas Nepveu posera le premier pas sur la grande route qui pourrait le mener à la prestigieuse série Indy Car.  C’est rafraîchissant de voir un pilote d’ici tenter de gravir les échelons vers cette série qui semblait avoir été abandonnée par nos jeunes pilotes dernièrement. Pourtant,  le Québec a une grande histoire d’amour avec cette série.  On y a vu nos grands pilotes se battre de piste en piste.  Les Villeneuve, Carpentier, Tagliani, Ranger nous ont, tour à tour, offert des moments incroyables en Indy. Probablement que les fins amères de Ranger et Tag en auront  découragé plusieurs. Il faut dire que la fin de la filière Player’s  a fait mal au portefeuille de nos pilotes. Merci à Tide de nous avoir offert de bons moments avec Ranger mais, on va se l’avouer,  ce n’était plus la même chose.
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une façon différente de se rendre au top. Une formule qui, malheureusement,  n’existe pas en Nascar mais  qui permet au talent de parler. Le Road to Indy  est la voie qu’a décidé de suivre un jeune pilote de chez nous et on va gagner à le découvrir.

En fait, qu’est-ce que le Road to Indy?
Bon, pas besoin d’être un grand bilingue pour comprendre que c’est LA route à prendre pour se rendre à l’Indy Car. Mais, comment ça fonctionne?  En fait, c’est un programme qui est basé sur le talent où le champion, de chaque saison, remporte une bourse d’étude et une garantie de passer au niveau supérieur. C’est un programme qui a fait ses preuves. En 2018, 25 des  33 pilotes, au départ de la première course,  provenaient du programme Road to Indy.  Il y a principalement 4 catégories dans la grande pyramide. Oui, il y a quelques séries en- dessous de cette pyramide (dont  la formule 1600 Canada) mais, on peut dire que les choses sérieuses commencent  à la USF 2000, là où est présentement le Québécois Thomas Nepveu.

La USF 2000

Cette série est la midget AAA de l’Indy Car. Les pilotes apprivoisent un environnement professionnel, dans une voiture, de type formule, propulsée  par des moteurs Mazda 2.0 qui offrent 175 chevaux vapeurs. Les réglages sont limités, ce qui permet aux pilotes de laisser aller leur talent.  Le gagnant de la série gagne rien de moins qu’une bourse d’environ 325 000 $ US pour faire le saut dans la prochaine étape, l’Indy Pro 2000.

Indy pro 2000

Cette série est la LHJMQ du programme. Anciennement connu sous le nom de série Pro Mazda et Star Mazda pour les habitués du GP3R, la Indy pro offre un peu plus d’options de réglages pour les équipes. Le pilote doit donc améliorer  ses discussions avec les chefs d’équipe à ce niveau. On parle d’une voiture plus performante… quand même 100 c.v. de plus avec 275! Le gagnant de la série empoche une bourse de plus de 750 000$ Us pour faire le saut dans l’antichambre de l’Indy Car, la fameuse Indy Light. De plus, les 3 premiers au championnat de la série remportent une journée de test en Indy Light.

Indy Light

Bienvenue dans la ligue américaine de la série. Des voitures beaucoup plus larges et beaucoup plus performantes. On parle d’un châssis Dallara avec un moteur Mazda R-R 2.0 de 450 C.V. qui vous propulsera à plus de 200 MPH(Vous savez le genre de bébelle où  la tête te cogne encore dans le siège en embrayant la 4e vitesse J ) C’est la dernière étape avant l’Indy Car. C’est aussi la plus compétitive.  Une nouvelle option s’ajoute aux pilotes. Le fameux bouton «push to pass» qui permet d’augmenter la puissance du moteur pour dépasser un concurrent. Un honneur s’ajoute à cette série puisqu’ils  ont la chance de rouler sur le circuit d’Indianapolis, en soutien à l’Indy, car (les autres séries sont aussi à Indianapolis mais sur un ovale beaucoup plus petit dans le complexe  Lucas Oil raceway, un ovale de moins d’un mille.) Le gagnant de la saison Indy Light remporte une bourse de 1 000 000$ + une garantie de 3 courses, en Indy , incluant le mythique Indy 500, la saison suivante.

On va se le dire, même s’il  n’y a qu’un seul gagnant, par série, à la fin de l’année, ça fait du bien de voir un programme qui est basé sur les performances et non seulement sur  l’argent des commanditaires. Je suis surtout content de revoir un pilote du Québec embarquer dans la cette route vers l’Indy Car. Ce sera plus qu’intéressant  à suivre et je suis convaincu que l’intérêt (qui fût jadis très très élevé, au Québec, pour cette série) regagnera en popularité. Peut-être, un jour, reverra-t-on l’Indy Car au Québec? Mon cœur d’amateur de course le souhaite! J’ai vraiment de beaux  souvenirs  du Molson Indy de Montréal. Un tarif plus accessible que la F1, pour le fans, mais un spectacle tout aussi spectaculaire!
La bonne nouvelle, pour les amateurs de courses, vous pourrez suivre en direct la progression de Thomas sur le site roadtoindy.tv, tout à fait gratuitement.

*Les chiffres mentionnés dans l’article sont des chiffres de 2020. Ils sont sous forme de package qui inclus également des bourses d’études. On trouve des chiffres différents, un peu partout, sur le web, mais il semblerait que ceux dans l’article sont  plus proches de la réalité.  Finalement, le but est  de montrer le principe du programme.

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