Quelque part en janvier, je reçois un coup de cellulaire de Steve Berthiaume. Un peu surpris en toute franchise parce que j’ai pris mes distances avec la course, mais comme l’on se connaît depuis l’époque rocambolesque du « Forum du Guide-Auto », cela me procure toujours beaucoup de plaisir de tenter de survivre au débit de 600 mots à la minute d’Ordi-Plus. On m’a souvent reproché de parler trop vite, mais une conversation avec Steve est pour moi une forme de thérapie de choc. Quand on se compare, on se console qu’ils disent…

Après quelques minutes à discuter de la famille, de la business et de notre santé, le morceau sort finalement : « Péhemme…kessé que tu dirais de reprendre tes textes pour 360 ? « .

Après mon passage comme directeur de course à St-Guillaume, je croyais vraiment avoir tiré un trait définitif sur mon implication avec le monde des courses sur terre battue.  Après tout, il s’agissait de ma « troisième retraite » et en toute franchise, certaines déceptions laissent des cicatrices pires que d’autres. Dis brutalement, je ne voulais plus rien savoir. Il faudra peut-être en parler un jour, mais bon ce n’est pas le moment.

Cela dit,  Steve connaît son homme et le goût de l’écriture me manquait terriblement. Mon entreprise de ressources humaines et recrutement scientifique occupe la quasi-totalité de mon temps et je cherchais une activité pour diversifier mes loisirs.  On a beau dire que lorsque l’on aime son travail, ce n’est pas vraiment du travail, à la fin de la conversation mon idée était faite et telle la mauvaise herbe, j’allais reprendre le clavier de mon MAC au grand déplaisir de mes détracteurs habituels et toutes les vaches sacrées qui ne supportent pas d’être remis en question.

Ainsi donc j’accepte l’offre et annonce que je souhaite écrire sur ce qui me passionne vraiment en course automobile sans censure ni ligne directrice éditoriale.  C’est d’ailleurs une grande qualité chez Steve Berthiaume.  Les collaborateurs ont toujours la liberté d’écrire pourvu que le texte soit honnête et impartial.  Je ne vous cacherai pas que des fois c’est plus difficile à faire, mais l’ensemble de l’oeuvre passe le test.

Ayant pris mes distances avec le monde de la terre, je me concentrerai donc principalement sur une autre discipline où les voitures tournent autant à gauche qu’à droite : la Formule 1 !

De toute façon, Éric Decarries et François Richard effectuent déjà un travail de grande qualité du côté de NASCAR et que dire du travail des deux Steve et Martin sur la terre battue. Il faut savoir reconnaître les forces de chacun et trouver sa place dans tout ça. Et la mienne se trouve en Espagne, au Bahreïn, en France, en Australie, à Monaco, à Montréal…

Bien évidemment, étant ce que je suis, je ferai un saut du côté de la terre à l’occasion.  Ayant été membre d’équipe, spectateur, officiel, directeur de série, journaliste et finalement directeur de course, j’ai eu l’opportunité de décortiquer le petit monde de la course sur terre sous bien des points de vue et pas toujours les meilleurs. Mais y a du bon aussi…beaucoup même!

Et les détracteurs et vaches sacrées dans tout ça ? Soyez sans crainte, leur tour viendra…

PMF