Les moteurs gros-blocs ont rendu visite, lors du mois de juillet dernier, à l’autodrome Granby et à l’autodrome Drummond. Les gens étaient très impatients et fébriles pour ces événements qui sont les shows de l’année sur les pistes de terre-battue québécoises. Les amateurs de course ont rempli les estrades durant les spectacles des 2 semaines de la construction. J’avais bien hâte de voir si les amateurs de course allaient aussi remplir les estrades pour la venue de la série des Empire Super Sprints (ESS). C’est pour cette raison que j’ai décidé de me rendre à l’Autodrome Granby vendredi ainsi qu’à l’Autodrome Drummond samedi pour voir si le spectacle serait au rendez-vous.
Une chose est certaine, les amateurs de course ont plus que rempli les gradins de la piste de la rue Cowie à Granby. Une des plus grosses foules de l’histoire, sans aucun doute et définitivement plus de gens que lors de la venue de la Short Track Super Séries (STSS). Et même du coté de Drummond, les gens dans les estrades étaient tissés très serrés car l’estrade était pleine à craquer samedi soir. C’est quand on voit cela que l’on confirme ce que Jordan Poirier a mentionné lors de son entrevue d’après-course : « Les sprints ont toujours leur place au Québec » peut-être que ceci pourrait ouvrir une porte pour avoir une série comme les World Of Outlaws ou les All-Stars à l’avenir et ramener les bolides sprints 410 et les puissants noms américains : Kyle Larson, Carson Macedo, Brad Sweet etc… Non plus sérieusement, je crois honnêtement que je rêve en couleur quand je dis cela. Les bourses de ces séries sont très élevées à comparer aux bourses des ESS. Parlons-en aussi de ces bourses, sont-elles assez élevées ? Je vous rappelle que seulement 17 bolides sprints avaient fait le chemin jusqu’à Granby vendredi soir et 18 du côté de Drummondville samedi. Sur ces 17, nous comptons 6 québécois et sur ces 6, 1 seul participe au championnat de la série. Quoi faire pour avoir un peloton de 25-30 bolides ?
Jason Barney remporte les honneurs devant une foule grandiose!
Encore une fois, une piste sans défaut lorsque je suis arrivé. Je suis 100% honnête avec vous, la piste était très bien préparée et, encore une fois, la pluie tombée lors du milieu de la semaine a favorisé Jean-François Tessier à la préparation de la piste car nous avons eu une piste collante pour les sprints Cars vendredi. Je savais que le programme allait être intéressant voyant cette piste. Résultat : oui un très bon spectacle avec plusieurs hauts et plusieurs bas. 2 drapeaux Rouge et de très bonnes relances, des conditions de piste parfaites pour un bon spectacle. Jordan Poirier faisait partie des favoris pour l’emporter alors qu’il compétitionnait à la maison devant ses partisans, lui qui est l’actuel meneur pour les points de la série.
Dès le départ de la course, Matt Taner, pilote de la voiture 90 est victime d’un capotage et amène le premier drapeau rouge de la course. Cela vient mêler les cartes de l’épreuve lors de la relance et Jordan Poirier tente de trouver une ligne de course favorable pour lui en milieu d’épreuve jusqu’à ce que le pilote du bolide 28F, Davie Franek est victime lui aussi d’un violent capotage, ce qui amène le peloton sur un autre drapeau rouge. Dès la relance, c’est Shawn Donath qui sort du lot en venant surprendre Poirier à l’extérieur. Donath n’est pas en mesure de maintenir son momentum et descend au 5e rang. Jordan Poirier a réussi à terminer au 2e rang derrière Jason Barney et devant Joe Trenca, lui qui a connu une bonne fin de course.
Un point décevant pour l’équipe de Danny Varin qui a eu de gros ennuis de moteur après avoir remporté sa qualification. Ce qui a mis un terme à sa fin de semaine et il n’a pas pu se présenter à Drummond samedi soir.
Jordan Poirier gagne enfin sur son territoire.
Cela faisait un bon bout de temps qu’on voulait voir notre représentant québécois des sprints cars, remporter une finale chez nous. Cela a été fait samedi à Drummondville alors que Jordan Poirier est venu chercher la victoire lors de la finale de 25 tours des Empire Super Sprints (ESS). Et encore une fois, le circuit était très rapide pour ces bolides. Jordan débutait l’épreuve ayant pigé la 5e position au départ. Bryan Cloutier, quant à lui, avait pigé la pole position et a bien fait en maintenant les commandes durant un bon bout de l’épreuve jusqu’à ce que Poirier trouve sa ligne de course favorable. Lors de la relance du 12e tour, Jordan Poirier parvient à venir prendre les commandes devant Cloutier et restera en tête tout au long du reste de la course. Mais de mon point de vue ainsi que celui de mon collègue, Ludovic Buisson, nous pensons sincèrement que Poirier a peut-être fait un faux départ lors de cette relance car il a semblé décoller trop tôt, mais bref ça va vite ! Poirier a remporté la victoire devant Logan Crisafulli qui s’est bien repris de son accident de la veille à Granby et Shawn Donath, lui qui a décollé de la 7e position.
Une légende qui reçoit un bel hommage.
Quand nous adressons la parole aux fans de courses et que l’on leur mentionne le nom de Steve Poirier, 2 choses leur viennent en tête. La victoire en gros-blocs en 2002 et la série Empire Super Sprints. La date fut parfaitement choisie pour présenter tout un hommage à une légende de notre sport. Steve Poirier, ancien multiple champion en ESS et aussi détenteur de la première victoire devant les Américains sur le circuit Drummondvillois était présent samedi soir pour recevoir un hommage prestigieux et entièrement mérité pour tous les accomplissements faits par ce grand pilote. J’ai eu l’occasion de voir Steve « fireball » Poirier performer à bord d’une voiture sprint-car et je peux vous dire qu’il était très impressionnant à voir, un bolide qui attire l’œil, un pilote de chez nous et qui fut autant dominant, ayant un grand talent naturel.
Bon spectacle mais seulement 17 et 18 sprints…
Bon, je crois que j’ai assez lancé de fleurs sur ces 2 soirées. Je vais maintenant vous faire part de mon petit pépin de la fin de semaine.
Suis-je le seul à être déçu un peu du nombre de voitures ? Quoi faire pour en amener plus ? et quelles sont les impressions des dirigeants de la série quand ceux-ci voient des estrades remplies au Québec avec seulement 17 sprints à Granby et 18 à Drummond ? Pour être honnête avec vous, chers lecteurs, je ne connais pas à 100% le fonctionnement des bourses pour la série des ESS mais je suis sûr qu’il y a quelque chose à faire pour amener au moins 25 bolides du côté canadien. Les dirigeants de la série doivent essayer de trouver une solution, en payant une bonne bourse par exemple, et ainsi avoir 25 bolides minimum en piste lors des années futures. Ce n’est que mon simple avis mais je pense que Jordan Poirier pourra nous en dire en long et en large durant l’émission du Flash Info 360 Magazine du 26 août.
Un petit tour à Cornwall pour conclure le week-end
Je me suis réveillé dimanche matin en étant un peu fatigué de mes 3 dernières soirées de courses. J’étais dans l’hésitation à savoir si j’allais à Cornwall ou non, mais je suis un mordu et j’ai beaucoup de difficulté à me dire non. Quand j’ai vu le beau soleil, je me suis dit pourquoi pas ? La fin de la saison approche et on ne peut pas aller aux courses tout l’hiver. Le programme m’intéressait beaucoup aussi, une chaude bagarre pour les points entre Corey Wheeler et Carey Terrance et une première présence des STR depuis un bon bout de temps à Cornwall.
Pour faire court : je suis sorti hyper satisfait de ma soirée à Cornwall dimanche alors que, pratiquement, toutes les finales ont donné un bon spectacle. Tristan Ladouceur a été à un cheveu de remporter sa première victoire en sportsman à Cornwall. Corey Wheeler fut victime d’un quelques tonneaux en qualification, ce qui a rajouté du suspense à la soirée, lui qui était à seulement 8 points devant Terrance à ce moment-là de la soirée.
La finale en STR était très bien en général même si les conditions de piste n’étaient pas optimales pour eux, mais comme Carl Labonté m’a dit : « écoute, nous coursons sur la terre, rien n’est parfait »
Pour ce qui est des Street-stock, une bonne bagarre était présente en fin de course entre le top 3 pour la première position, Tyler French a gagné sa finale.
La soirée fut couronnée par la première victoire de Christopher Proulx chez les Mini-stocks.
Donc, oui, je suis sorti très satisfait et je n’ai aucun regret de ma décision pour ma sortie aux courses un 4e soir de suite, j’en ai même fait la réflexion sur mon chemin du retour. Les classes de soutien offrent toujours un bon spectacle à Cornwall, la piste a une taille parfaite pour les 3 principales classes de soutien, soient les Midget STR, les Mod-lites et les Lightning Sprints.
C’est ce qui m’amène à penser que nous pourrions avoir des surprises lors du RaceFest du 5 et 6 octobre alors que les classes de soutien seront à l’honneur. Sur ce, on se voit dans les estrades de la piste de Can-Am le 6 septembre prochain pour la venue de la Super Dirt Car Series Gros-Blocs ou le 7 septembre à Drummond pour le Racemania 20 avec une finale de 120 tours en Modifié.