Hébert jubile….Sheppard fulmine !

Crédit photo : Daniel Mailhot

La fierté de St-Damase crée un moment d’histoire à l’Autodrome Granby avec la Super Short Track Series !

Cette soirée m’a grandement réchauffé le cœur en sachant que nous avons les meilleurs de la profession au Québec. Ce 31 juillet 2024, David Hébert a prouvé qu’il était le maître de l’Autodrome Granby, peu importe sa position de départ ou l’adversité devant lui. À lui seul, il a réussi à lever cette foule en allant chercher la victoire devant nul autre que Matt Sheppard et Stewart Friesen. En l’espace de deux semaines, nos pilotes québécois ont réalisé deux exploits, la victoire de Michaël Parent à l’Autodrome Drummond avec la Super DIRTcar Series et la victoire de David Hébert avec la Super Short Track Series. Hébert est le premier Québécois à remporter une victoire dans la série STSS. De loin, je n’oublierai pas la performance de nos Québécois pour les prochaines années !

L’histoire de la soirée

Je vous fais brièvement un résumé de cette finale remplie de péripéties. Dans cette finale, le pilote avec la meilleure voiture avait pigé la deuxième position. Mat Williamson était mon choix pour la victoire. Durant les 20 premiers tours, c’était la balade de Williamson, mais Mike Mahaney a décidé de montrer ses couleurs au pilote de Ste-Catherine. Ainsi, lors d’une relance, Williamson a réussi à obtenir une meilleure ligne de course pour s’éloigner de Sheppard et Mahaney. Pendant ce temps, David Hébert, qui était parti de la 13e position, se battait avec le jeune prodige Félix Roy. La finale allait bon train, lorsque Williamson a encore été victime de malchance : un bris mécanique durant la finale l’a empêché de tourner le volant dans la courbe #1, et il a frappé de plein fouet le mur. La chasse à la victoire était relancée, car Hébert était l’homme le plus rapide sur le circuit. Il n’a pas fallu longtemps à Hébert pour trouver la ligne parfaite et distancer le 35M et le 9s en quelques tours. C’était magique à voir, le ONE volait sur le circuit. Une petite frayeur lorsque le drive shaft de la voiture de Félix Roy s’est brisé, et nous craignions que Sheppard ait une surprise pour Hébert en fin de course, mais cela n’a pas été le cas. Pendant que Mahaney dégringolait, Hébert filait vers la victoire, et Matt Sheppard devait se battre avec Friesen, qui avait fait une remontée extraordinaire depuis la 16e place. Au dernier tour, Hébert a passé la ligne d’arrivée en premier devant un public debout, qui venait de voir un autre Québécois remporter la finale devant les maîtres américains de la classe Modifié.

Pour les Sportsmans, c’était l’histoire de Normand Hamel, qui a rapidement remonté dans le peloton. Parti 7e, il a pris les devants tôt dans l’épreuve de 40 tours et n’a jamais regardé derrière lui. À un moment de la finale, il a été mis au défi par son filleul, Raphaël Gougeon, mais le jeune homme n’a pas réussi à dépasser son oncle. Ensuite, Cédric Gauvreau se montrait à la porte de Hamel avec des slide jobs, mais le Storm, Normand Hamel, en avait vu bien d’autres dans sa carrière, et il a pu garder la tête sans regarder derrière lui. Une première victoire pour Hamel à l’Autodrome Granby. Dans son entrevue, il a mentionné qu’il allait installer le moteur 358 plus tôt. Histoire à suivre.

Pour les Sports Compacts, cette course a été menée rapidement par Mathieu Voghell, qui a dominé entièrement cette finale, Dominik Blais s’est offert en spectacle en partant de la 10e position pour aller rejoindre son chum Voghell sur le podium avec une 3e place !

Matt Sheppard en avait long à dire… !

Ce pilote est reconnu pour avoir un mauvais caractère lors d’une mauvaise décision des officiels. Lors d’une relance, Sheppard a été placé injustement derrière Mike Mahaney, puisqu’il était le meneur lors de la neutralisation, mais le directeur de course de la STSS a commis une erreur. Évidemment, à la fin de la course, le pilote de New York était furieux lorsqu’il a vu un officiel de la STSS. Il l’a enguirlandé de mécontentement et a exprimé sa grande frustration. Lors de son entrevue, il a tout de même félicité David Hébert pour sa victoire, puis a mentionné qu’il n’avait pas la voiture pour aller chercher le ONE. Toutefois, vous allez pouvoir constater sur le web que Matt Sheppard en avait marre de Brett Deyo. C’était la deuxième course où Deyo avait mal jugé sa position lors d’une relance. On peut constater que l’histoire d’amour entre Sheppard et la série STSS est inexistante, Il y a des comptes qui se règlent… et d’autres qui ne semblent pas se régler…

La série DIRT fait la barbe à la série STSS

Parlons-en ! Exactement 9 voitures régulières de la Short Track Super Series North étaient présentes pour la manche canadienne. À l’inverse, Drummondville avait 18 voitures régulières de la série SuperDIRTcar Series, sans compter les pilotes américains qui sont venus s’ajouter. Je parle bien de Dalton Slack et Erick Rudolph. Les premières années, la STSS semblait remplie de succès, mais depuis l’extension vers le Canada, on a entendu plusieurs rumeurs sur la série. Les pilotes de qualité se perdent au cours de la saison, semble-t-il que cette série si prometteuse est en train de perdre du poil de la bête face à la série SDS. Évidemment, pour une soirée Gros Blocs, nos pilotes réguliers répondent présents avec près de 12-13 voitures Gros Blocs. Il sera fort intéressant de voir la soirée de Cornwall. Plusieurs pilotes réguliers vont tenter leur chance avec leurs moteurs 358, mais j’ai bien hâte de voir le peloton présent à ce circuit qui est parfaitement placé pour plusieurs équipes de course.

Tout le monde a répondu présent pour cette soirée !

Commençons par les spectateurs ! Nous sommes impressionnants pour les Américains : nous les traitons comme des pilotes NASCAR avec des salles combles et une ambiance survoltée à nos circuits. Continuons dans cette lancée ! Une préparation de piste digne des Gros Blocs, je n’ai rien à signaler, cette piste était presque parfaite. Deux belles lignes de course dans la finale, de la vitesse en masse et des dépassements. En plus, avec un programme devancé pour éviter les averses qui se dirigeaient droit vers la piste, l’équipe de JF-Tessier a travaillé ardemment pour rapidement préparer la piste pour la finale. Pour conclure, la présence des pilotes était fascinante. Malgré quelques absents, nous avions tout de même un peloton de 36 voitures en Gros Blocs inscrites, 37 Sportsmans inscrits et 15 Sport Compacts. L’Autodrome Granby est en grande forme avec ces pelotons immenses à chaque soirée.

Les fameuses longueurs lors des neutralisations.

Je crois que le seul point à améliorer pour cette soirée est la rapidité à démarrer les courses. Souvent, les pilotes devaient effectuer deux à trois tours avant d’avoir le vert. On devrait être en mesure de rouler plus rapidement cet aspect technique d’une soirée de course. C’est un point très banal, mais lorsqu’on a une averse de pluie qui s’approche, on peut sauver quelques minutes en instaurant le vert plus rapidement.

Mot de la fin

Prions que la soirée au RPM Speedway soit présentée, car nous pourrions avoir une très bonne soirée de course sur le Short Track du RPM. Ma soirée a été merveilleuse à l’Autodrome Granby avec la STSS, et j’espère que dame nature sera clémente. À ce soir.


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