Sylvain Allard pose un regard positif sur le nouveau rendez-vous hivernal des amateurs de courses
Sylvain Allard n’en est pas à ses premières armes pour ce qui des courses en hiver. Pendant deux décennies, il a œuvré au sein du Club Automobile les Kilowatts jusqu’à en devenir président et directeur des courses et un projet a commencé à germer dans son cœur il y a plus de deux ans : le projet de tenir des courses sur une surface de neige glacée sur la terre ferme et non sur un plan d’eau gelée.
Des discussions furent entamées avec la Ville d’Ormstown afin de pouvoir tenir 4 programmes de courses sur le terrain de la Foire d’expositions de cette municipalité du sud du Québec. La pandémie a malheureusement retardé ce projet pendant deux ans.
Finalement, l`hiver 2022-23 a permis à Sylvain Allard et à sa femme Martine d’aller de l’avant avec le projet du Challenge sur neige d’Ormstown. « Voilà maintenant 3 mois que Martine et moi vivons que pour le Challenge« d’expliquer le promoteur. « Les sources de stress ne manquent pas et les hauts et les bas de la météo ne facilitent pas la vie aux organisateurs de sports d`hiver dont je fais partie; en partant, cette année, nous avons dû repousser la date de la première manche de notre triple couronne car il faisait trop doux, puis la dernière course (celle du 4 février) a aussi été déplacée d’une journée à cause du froid polaire qui va s’installer pour ce weekend-ci. «
Sylvain et Martine Allard sont très heureux de pouvoir compter sur le soutien de bénévoles ainsi que sur des commanditaires tels que les Pavages CéKa et Les Attaches Châteauguay pour les assister autant par leur bras que du côté financier.
Pas de conflits d`horaire
Même si Sylvain Allard n’est plus un membre actif du Club Kilowatts, il dit faire tout son possible pour que le Challenge sur neige ne soit pas en conflit d’horaire avec l’autre groupe. « Puisque les plans d’eau, sur lesquels les courses sur glace se tiennent, sont rarement assez gelés avant le début de février, voilà pourquoi nous avions prévu des courses en janvier« continue monsieur Allard. « Les pilotes consacrent du temps et de l’argent pour préparer leurs bolides et ici, à Ormstown, on leur offre la quasi garantie qu’ils pourront sortir en piste 2 ou 3 fois tôt en saison. « Les clientèles ciblées sont également un peu différentes car, vu que la surface de course est en neige durcie, les pneus munis de crampons (`pinnés`) ne sont pas permis au Challenge sur neige.
Un succès monstre
Le programme du dernier samedi de janvier a dépassé les attentes du promoteur. Laissons-le en parler : « Tenir en même temps un derby de démolitions sur la neige et des compétitions de 10 roues sur l’ovale de neige glacée, et merci également à la température clémente et aux quelques apparitions du soleil, nous ont permis de faire salle comble. L’idée de rassembler ces deux clientèles fut une excellente décision qui a largement dépassé nos attentes. «
L’auteur de ces lignes peut en témoigner : il régnait une atmosphère de fête villageoise tout autour du terrain de la Foire d’expositions d’Ormstown en début d’après-midi, des familles entières allaient et venaient le sourire aux lèvres. La circulation automobile était au ralenti, mais les accueillants bénévoles du Challenge sur neige aidaient à faire circuler de façon ordonnée les véhicules et personne ne semblait offusqué de l’afflux inhabituel de circulation pour un samedi de janvier.
On pense déjà à une deuxième édition
La première saison du Challenge sur neige d’Ormstown n’est même pas encore complétée que le promoteur a déjà son regard dirigé vers 2024. « Cette année, nous avons rôdé la machine. Nous avons fait des essais et des erreurs dont on a déjà tiré des leçons; l’an prochain, nous serons encore plus « sur la coche« grâce à tout ce que nous avons appris en quelques semaines. Ce que j’aimerais beaucoup pour 2024, c’est de trouver un meilleur équipement pour préparer la piste dont un souffleur à neige de bonne taille. « Selon Sylvain Allard, les courses de stock car hivernales sont loin de s’essouffler, car la relève ne manque pas. La classe `Bazou Relève` est appelée à prendre de l’ampleur car elle permet à de nouveaux pilotes d’émerger sans qu’il ne leur en coûte trop cher puisque ces voitures 4 cylindres doivent rester le plus `stock` possible; les seules modifications permises étant pour assurer la sécurité des pilotes.