L’heure de la fin est sonnée pour l’Autodrome Drummond en 2022

Crédit photo : Daniel Mailhot

Les lumières se sont fermées pour ce mythique circuit, ce qui vient compléter la saison 2022 en beauté. Les vrais amateurs étaient présents pour cette programmation du « King Of the North » en combattant le froid automnal. On devait être assidus à notre siège, puisqu’on avait une excellente soirée de courses qui s’annonçait à partir de 15h avec les classes secondaires. Lançons-nous dans le vif du sujet.

Le show de la première mi-temps

Mod-Lite

On commençait la journée avec les Mod-Lites avec leur finale de 20 tours. La compétition était relevée dans cette épreuve en ayant d’excellentes bagarres dans le peloton. Pour le début de cette course, le charmant vétéran, Éric Désilet, a illustré son expérience dans cette catégorie en ayant une voiture très bien préparée. Pour le pilote du bolide #28, celui-ci file avec la victoire aisément devant Keven Burke et Charles-Antoine Bessette.

Le pilote de l’heure a été Michaël Forcier ! Je l’ai vu dans les puits avec sa fourgonnette blanche ainsi que sa petite remorque, mais je vous confirme qu’il ne faut pas se fier aux apparences puisqu’il était très rapide sur la piste. Dans les faits, il a réussi à remporter sa qualification et dans la finale, Forcier est parti de l’arrière pour terminer en 5e position. Ce n’est pas son résultat qui m’a le plus impressionné, mais bien son pilotage sur la ligne extérieure et, à le voir manœuvrer de la sorte, c’était digne de mention.

STR

On enchaînait, par la suite, avec les STR pour leur finale de 20 tours. Je ne vais pas vous le cacher mais on a eu la MEILLEURE finale en STR pour cette saison. Dans les premiers tours, on a vu Pierre Hébert prendre les commandes de l’épreuve, mais la grande lutte était à l’arrière lorsqu’on voyait le bolide de Carl Labonté sur le cordon extérieur qui se donnait un combat serré avec le promoteur, Yan Bussières. Durant plusieurs tours, on voyait la voiture #42 se pointer le nez devant le Sharkman. À force d’essayer de survivre, le #42 n’est pas survenu à combler la pression mise par le #21. C’était au tour de Ti-Beu de voir Bussières à ses côtés, mais l’expérience du vétéran a payé en résistant aux menaces du promoteur par l’intérieur.

Le fameux pilote #42, qui est-ce ? Je ne vous ai pas menti en disant que cette voiture appartenait à Labonté, mais le petit secret était l’identité du pilote. À ma grande surprise, c’était Alex Lizotte qui pilotait la voiture aux couleurs rouge et bleu, il m’a grandement impressionné en roulant le cordon du haut. Honnêtement, c’est la première fois que je voyais ce prototype ailleurs que collé à l’intérieur.

Semi-Pro

Ensuite, c’était l’heure des Semi-Pro de faire apparition pour une épreuve de 20 tours. Mes premières impressions à chaud sur cette course sont perturbées puisqu’on a eu une finale excitante, mais avec beaucoup de casses. Pour vous mettre une idée concrète sur mon impression, la classe a débuté leur finale avec une quinzaine de voitures et l’épreuve a été complétée avec 5 voitures. Toutefois, ça paraitra ironique, mais ça été un maudit bon show avec plusieurs revirements de situation en voyant notamment un contact avec le meneur causé par Olivier Boissonneault qui est rentré trop fort dans la courbe #1. Au final, malgré qu’il fût pénalisé pour le contact, le pilote du bolide #51 a réussi à reprendre les devants vers la fin des 20 tours pour filer avec la victoire.

Le point négatif de cette classe est le manque de professionnalisme. Je me ferai ramasser dans les commentaires, si vous n’êtes pas de mon avis, mais voir un pilote de course causer un accident additionnel sur un jaune émis depuis 30 secondes, en perdant le contrôle de son véhicule, vu qu’il n’avait pas ralenti ; disons que cet accident est venu complémenter mon opinion sur cette série. Faites attention, je ne dis pas que cette catégorie n’est pas la bienvenue à nos autodromes, mais bien l’attitude de certains pilotes ou les décisions prises, pour venir noircir leur finale, ça va me reculer à l’idée de les voir plus souvent.

Lightning Sprint

Pour finir, c’était les Lightning Sprints qui finissaient la programmation d’après-midi en complétant leur finale de 20 tours. Encore une fois, on a eu un excellent spectacle en ayant une magistrale lutte pour la pole position. En fait, durant l’entièreté de la finale, on a vu une grande bagarre respectueuse entre Jeremy Lafleur qui tenait constamment la ligne intérieure et Yannick Poirier qui venait challenger le jeune pilote par l’extérieur. Au final, le jeune Lafleur est venu remporter sa première victoire dans cette catégorie devant l’expérimenté Poirier et Raphaël Neiderer qui est venu fermer la marche du podium.

Je me devais d’écrire quelques mots sur la belle performance d’un pilote dont le nom m’est apparu inconnu. J’aimerais souligner l’excellente performance d’Éric Boisvert qui termine son épreuve en cinquième place. Félicitations !

En Slingshot SR, le jeune Samuel St-Hilaire est venu s’imposer avec la victoire devant Ludovick Guillemette et Charlotte Morin.

Pour cette première partie de la soirée, je me suis retrouvé très surpris de la condition de piste avec deux lignes de course malgré le soleil qui plongeait à grands rayons sur le circuit. Le travail d’arrosage a été grandement efficace.

Le show de la deuxième mi-temps

Le BIG SHOW

Modifié 358

Les cloches sonnaient, les bourrasques de feu s’élevaient autour des pilotes et les feux d’artifice éclataient pour mettre en avant-goût la grande finale de 125 tours chez les Modifiés. On avait une longue épreuve et la patience devait être d’augure pour compléter cette épreuve de longue haleine. On a vu rapidement la fameuse condition de piste, du même style au Racemania 18, qu’Hébert avait critiquée au micro.

Le large était très dominant, donc le jeune Even Racine, qui avait eu l’honneur de débuter le bal sur la pole, en profitait pour filer seul devant durant 65 tours. On a vu un certain Dany Gagné venir près de Racine mais une fameuse relance, en début de course, l’a fait dégringoler au classement en restant pris à l’intérieur. La malchance des autres fait le bonheur à Yan Bussières qui se faufile en deuxième position avec une pression de François Bernier, qui se tenait près du #21 en attendant une fameuse erreur. L’erreur n’est jamais arrivée, c’est plutôt à l’avant qu’une opportunité s’est ouverte pour Yan Bussières en réussissant de prendre le titre de meneur à partir du 70e tour.

 Il réussit à mener 48 tours, mais la piste avait changé au cours de la finale, donc un discret pilote est venu surprendre le Sharkman par l’intérieur en profitant du chemin libre ouvert à l’intérieur. Si vous aviez pensé à Steve Bernier, c’était le bon choix puisqu’il est venu rafler la victoire devant Yan Bussières et Samuel Charland.

Mon résumé de finale est court. On a eu très peu de luttes à travers les pilotes puisqu’on a eu une ligne en haut durant les 75 premiers tours et, durant les 50 derniers, on a vu une ligne de rubber apparaitre dans la courbe 3 et 4. Je ne qualifierais pas cette finale médiocre, mais disons qu’on était loin d’une soirée excitante.

Le pilote qui m’a mis la langue à terre est Samuel Charland. Le pilote de Victoriaville était à sa deuxième apparition en Modifié sur le circuit de Drummond et il a réussi à finir sur le podium. Il faut mentionner sa grande performance en ayant très peu d’expérience en Modifié malgré une sortie de piste durant la finale. Il a gardé son sang-froid pour réussir à remonter le peloton et finir en troisième position avec son premier podium à vie dans cette catégorie.

Une soirée à oublier pour Mario Clair ! À mi-course, la voiture du Rocket évacuait beaucoup de fumée à la sortie des courbes. On devait suspecter un trouble de moteur, donc il préféra rentrer dans les puits pour éviter d’endommager davantage la voiture.

Un grand champion canadien manquait à l’appel ce soir. Et oui, David Hébert était à Brighton pour l’AppleFest, suite à un malentendu avec Yan Bussières. L’équipe Paillé a décidé d’aller en Ontario à la suite du Racemania où elle a terminé en 3e position.

Est-ce que c’était la bonne décision en sachant que la bourse était de 7000$ à Drummondville et qu’uniquement 23 pilotes se sont présentés ?

Sportsmans

Je ne vous cacherai pas que les Sportsmans ont donné le meilleur show de la soirée avec une épreuve finale de 50 tours. On a vu le jeune Gauvreau s’imposer rapidement devant Gougeon au départ. Pour Cédric Gauvreau, celui-ci venait combattre nos pilotes réguliers en ayant une excellente confiance puisqu’il avait gagné la finale Sportsmans à Malta la veille. Il filait donc à toute allure à l’avant mais, à l’arrière du meneur, on avait une excellente lutte entre Félix Murray et Donovan Lussier. Les deux pilotes se sont combattus quelques tours, mais le jeune Lussier est venu prendre les devants face à Murray.

 Soudainement, la fameuse malédiction qui ne lâche pas les Gougeon vient, une fois de plus, hanter le jeune Raphaël car on a vu le moteur rendre l’âme alors qu’il était en deuxième position.

Plus la finale avançait, plus un pilote avançait dans le peloton. Le fameux Charland qui, dans la soirée, avait déjà 155 tours de faits sur le circuit est venu s’incruster en deuxième position en travaillant le large dans la courbe 1 et 2 et l’intérieur dans la 3 et 4. Lors d’une relance, avec 8 tours à faire, Charland est venu très proche de surprendre Gauvreau, mais le pilote de Gatineau était trop fort. La voiture #22 de Cédric Gauvreau est venue croiser en premier le quadrillé devant Samuel Charland et Donovan Lussier.

Une excellente performance qui continue de s’accumuler pour Donovan Lussier. Depuis sa séparation avec Racine, on voit que Lussier s’illustre devant Racine depuis un certain temps en démontrant d’excellents résultats.

Est-ce que William Racine aurait perdu ses repères depuis la perte de Lussier ou bien que l’on considère seulement une mauvaise passe pour le petit prince ?

Pour finir, la saison 2022 à l’Autodrome Drummond, c’était les Pro-Stock avec leur finale de 25 tours.

Jocelyn Roy est venu remporter sa première victoire de l’année à Drummondville devant Yves Hamel et Marc Lalonde.

Les gagnants en CTGQ

Mot de la fin

La fin est déjà arrivée pour Drummondville, mais les courses continuent de rouler ailleurs avec encore trois week-ends pour 2022. Pour ma part, j’ai grandement apprécié couvrir tous les évènements en ayant des maudits bons shows et de bonnes discussions avec les grands amateurs de terre battue. Oui, je dois l’avouer, parfois, je dois finir mes chroniques dans les heures matinales du matin, mais nous sommes de grands passionnés chez le média de 360Nitro.tv. Alors on se retrouve en force pour le dernier week-end au Québec pour déterminer les champions 2022 au RPM Speedway. À vendredi prochain !

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