Un spectacle divertissant, mais des situations mal gérées ?

Crédit photo : Daniel Mailhot

La STSS à Granby : un spectacle divertissant, mais des situations mal gérées ?

Mardi soir, l’Autodrome Granby accueillait la 3e visite de la Short Track Super Series (STSS) sur son ovale de terre battue. Une soirée attendue, avec une finale de 60 tours offrant 10 000 $ US au vainqueur, en plus des finales en Sportsman et Sports-Compact. Bref, tous les ingrédients semblaient en place pour une grande soirée. Et sur plusieurs aspects, ce fut mission accomplie.

Des conditions de piste favorables

D’abord, la piste était superbement préparée du début à la fin. Le circuit devenait de plus en plus rapide à chaque groupe de qualifications, offrant de belles lignes de course et des conditions idéales. On doit lever notre chapeau à Jean-François Tessier, le préparateur de piste, pour son excellent travail. Quand les temps au tour chutent au fur et à mesure que la soirée avance, c’est généralement bon signe. C’est le genre de surface que les pilotes aiment… et que les fans apprécient aussi.

L’avenir de la STSS à Granby…

Malgré cette belle surface et la qualité du spectacle, le nombre de voitures en Modifiés laissait à désirer. 30 voitures inscrites, et à peine une dizaine d’Américains présents. Pour un programme dont les billets se vendent à 65 $, on s’attend à un peloton plus fourni. Et ça soulève une question importante : la STSS est-elle en train de perdre du souffle dans notre région ?

Il faut le dire franchement : le prestige de cette série semble diminuer d’année en année. Pendant que les autres pistes de la région reçoivent la Super DIRTcar Series, considérée comme la crème de la crème des Gros-Blocs avec plus de pilotes américains, Granby et le RPM Speedway semblent de plus en plus isolés dans leur coin. Le choix de s’associer à NASCAR ferme pratiquement la porte à un retour de la SDS sur les pistes de la famille Lussier. Un choix stratégique qui, à mes yeux, mérite d’être revu. Revoir la SDS à Granby serait une manière concrète de ramener du prestige et des voitures et qui ne veux pas revoir la SDS à Granby ? La vrai série Gros-Blocs sur la piste la plus rapide du Canada. Il ne faut pas non plus oublier la guerre des pneus (Hoosier vs American Racer), qui vient complexifier la tâche des équipes locales et les force à faire des choix. Des coûts en hausse, pour une grille en baisse. Se réaffilier à Dirt pourrait résoudre ce problème de guerre de pneus.

Une programmation à revoir

Un autre point perfectible : l’organisation de la soirée. Le programme allait bon train jusqu’à 20 h 30 : qualifications complétées, finales en Sports-Compact et la Coupe Médérick Marion terminées. On pensait sortir de l’autodrome vers 22 h… mais la présentation interminable des gagnants en Slingshot est venue tout ralentir. Je ne dis pas qu’il ne faut pas honorer ces jeunes pilotes, au contraire, ils font partie de la relève, mais le tout aurait pu être fait dans les puits, à la caméra de FloRacing, avec diffusion sur l’écran au centre de la piste. Résultat : un programme qui a étiré inutilement.


La finale modifiés

Heureusement, la finale des Modifiés est venue rattraper le tir. Quel spectacle ! Le duel entre Stewart Friesen et Matt Sheppard a tenu la foule en haleine tout au long des 60 tours. Mention spéciale à Félix Roy, qui s’est battu comme un lion pour aller chercher un podium bien mérité, et à David Hébert qui, après avoir été contraint de passer par les puits en début d’épreuve, a remonté le peloton jusqu’à la 6e place. Du gros calibre.


Nouvelle rivalité Mat Williamson – Michaël Parent ?

Difficile toutefois de passer sous silence l’incident entre Michaël Parent et Mat Williamson. À mon avis, Parent a tenté une manœuvre osée en allant s’insérer à l’intérieur à la sortie du virage #2, un geste risqué, mais sans mauvaise intention. Cependant, la réaction de Williamson était tout simplement inacceptable. Son geste de représailles était clair, dangereux, et surtout anti-sportif. Je crois sincèrement que le drapeau noir aurait dû être brandi. Pas seulement pour Williamson, mais aussi pour sanctionner la manœuvre à risque de Parent. Laisser passer un tel incident sans pénalité, c’est envoyer un message dangereux.

Mention honorable pour Pascal Payeur
Terminons sur une belle note avec la victoire émotive de Pascal Payeur en Sportsman, sa toute première en carrière. Un moment touchant, bien mérité pour ce jeune pilote qui a offert une prestation sans faille.

Mot de la fin

En résumé, une très belle soirée de courses, du gros calibre en piste et un divertissement à la hauteur. Quelques éléments sont à corriger, autant du côté de la série que de l’organisation locale, mais l’essentiel est là : un bon show. Et vous, qu’avez-vous pensé de l’incident entre Parent et Williamson ? Était-ce acceptable… ou pas ? À vous de juger.

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