Sauvez le spectacle quand ça sent le ‘rubber’ !

Crédit photo : Steve Brillant

Sortant littéralement du congélateur, j’ai savouré le plaisir de me réchauffer avec un merveilleux chocolat chaud après la deuxième présentation du Canadian SuperDirt Weekend au Cornwall Motor Speedway. Je vous des opinions en me faisant le porte-parole des commentaires reçus de la part des pilotes, des spectateurs, et de mon collègue Steve Brillant. Les sujets abordés incluront la préparation de la piste, les spectateurs, la finale Modifié ce dimanche, le nombre de neutralisations, et le succès de Cornwall. Pour votre information, le texte sera étalé sur la fin de semaine (samedi et dimanche).

Un coup d’épée dans l’eau pour la préparation de piste du samedi !

La condition de la piste lors de la soirée #2 était difficile à décrire : elle était déjà extrêmement sèche dès les premiers groupes de qualifications chronométrées. Rapidement, elle s’est transformée en une ligne unique, celle du bas, avec beaucoup de « rubber ». Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce phénomène sur cette piste ?

Peut-être était-ce le début de la programmation sous le soleil, l’usure de la piste après la première soirée, une configuration de piste spécifique préférée par le préparateur, ou encore trop de voitures et de tours ? À Cornwall, il est bien connu que la piste peut être sèche, voire très sèche, mais cela n’empêche pas un bon spectacle. Cependant, l’ennemi numéro un reste le « rubber » ! Ce soir-là, le « rubber » s’est installé rapidement, et les pilotes se sont plaints de la situation dès les qualifications. Ils espéraient au moins un minimum de traction, voire deux lignes de course, car les dégâts étaient irréversibles : tous les véhicules se rabattant sur le bas du circuit, cela entraînait des accidents et des bris.

En réponse, Ron Morin a décidé d’effectuer une intermission avant les courses de consolation pour permettre aux pilotes d’obtenir une piste plus adéquate. Il a pris une heure et demie pour gratter la piste avec de la machinerie lourde et l’arroser ensuite. Honnêtement, cela a sauvé des pneus Hoosier, car plusieurs pilotes ont terminé les qualifications avec des pneus usés en à peine 10 tours. La finale des Modifiés a été la meilleure, avec deux lignes de course durant les trente premiers tours. Toutefois, cela s’est estompé rapidement pour les autres finales.

Je ne veux pas critiquer pour la préparation de la piste, mais il semble que le même problème revienne chaque année avec deux soirées consécutives. L’idée est d’encourager une réflexion sur des approches de préparation variées pour garantir un bon spectacle lors de tels événements.

Conditions de piste complètement différentes par rapport à la deuxième soirée !

Eh bien, quelle agréable surprise pour cette dernière soirée ! Nous avions arrosé la piste pour offrir une surface nettement améliorée, tant pour les pilotes que pour les spectateurs. Dès le départ, on pouvait voir la qualité de la piste : en catégorie Modifié, les temps étaient extrêmement rapides, frôlant les 12 secondes, signe d’une piste très adhérente. Le record de piste est toujours détenu par Joey Ladouceur avec un temps de 12,6 secondes, tandis que le meilleur temps en Modifié de la soirée était de 13,085 secondes, réalisé par Steve Bernier. Une formule très gagnante, car après les tours chronométrés, ils ont pris le temps de damer la piste pour ouvrir l’extérieur pour les qualifications. Cela a permis de présenter tout un spectacle en qualifications dans les trois catégories.

Évidemment, les conditions météorologiques étaient idéales : le soleil était caché par les nuages, et la température était favorable pour maintenir ce type de surface. En finale, nous avons assisté à une excellente course, surtout dans le premier segment, avec deux lignes de course et une bataille serrée jusqu’aux derniers tours. La piste s’est asséchée avec le nombre de tours et de voitures durant le deuxième segment, mais la préparation était optimale pour ce tracé.

Une finale en deux segments qui a été un grand succès !

Chez les Modifiés, nous avons eu droit à une finale spéciale de 155 tours, divisée en deux segments. Le premier segment comprenait 55 tours avec 5 555 $ en jeu, suivi d’une pause où les pilotes pouvaient décider de rentrer aux puits pour faire des ajustements complets sur la voiture ou rester en piste pour changer un pneu de leur choix et faire quelques ajustements de leur choix. Ce choix stratégique a eu un impact, puisque le vainqueur du premier segment s’est rendu aux puits, accompagné de Félix Roy. Cela a permis à Maresca, le vainqueur du deuxième segment de 100 tours, de profiter de cette stratégie pour se positionner favorablement dans le top 12, puisqu’il était resté sur le circuit. Cette stratégie s’est également avérée payante pour Félix Roy, qui a remonté le peloton pour finir en troisième position.

Le grand perdant, bien qu’il ait offert tout un spectacle, a été David Hébert. Malheureusement, bien qu’il ait possédé une voiture capable de remporter les deux segments, il lui a toujours manqué un tour pour terminer en tête. Une formule à répéter, car le spectacle a été EXCELLENT !

Des guerriers dans les estrades !

De nombreux spectateurs, équipés de leurs combinaisons d’hiver et de couvertures, ont bravé le froid automnal pour assister aux courses. Respect à eux ! J’ai beaucoup apprécié l’initiative de Cornwall d’avoir débuté plus tôt pour tenter de terminer à une heure raisonnable et ainsi éviter que les spectateurs ne soient frigorifiés. Nous étions moins nombreux pour cette deuxième journée d’activité, ce qui m’a surpris étant donné le week-end organisé par la famille Lavergne à Cornwall. Cependant, je suis certain que la troisième soirée attirera plus de monde, car ce sera la grande finale des Modifiés avec la présence de quelques Américains.

Balle courbe pour ce dimanche : les Américains ont jeté l’éponge après une semaine chargée à Oswego, ce qui a été une certaine déception pour certains spectateurs. Comme beaucoup l’ont fait remarquer, les gradins étaient remplis seulement à 40-50 % de leur capacité, bien loin de l’événement de la Série Canadienne Gros Bloc le 30 juin, où la salle était comble. Le froid a été le plus grand adversaire de ce dimanche ; disons que mon chocolat chaud m’a aidé à supporter un peu cette froideur automnale.

Je me répète, mais les courses en fin de saison attirent de moins en moins de spectateurs. Compte tenu du budget, on constate que le début de saison est nettement plus favorable en termes de fréquentation. Les promoteurs vont-ils avancer leurs grands événements plus tôt dans l’année et terminer la saison plus tôt pour contrer le problème de l’assistance en fin de saison ?

Une idée : Limiter le nombre de neutralisations ou instaurer un temps maximal ?

À plusieurs reprises, nous avons rencontré des problèmes de neutralisations à répétition dans certaines catégories. Ce samedi, c’était au tour des Pro-Stocks et des Sportsmans, avec de nombreuses neutralisations qui brisaient le rythme des courses et menaient à des relances en file unique. Je me suis dit… pourquoi ne pas instaurer un système qui permettrait au directeur de course d’intervenir si une finale est trop hachée par des neutralisations ? Pour les spectateurs, cela éviterait la frustration et inciterait les pilotes à faire preuve de prudence, favorisant ainsi des courses plus fluides. Le risque serait que ce levier soit utilisé de manière inéquitable par les directeurs de course. L’optique n’est pas de pénaliser une catégorie, mais plutôt pour respecter le programme et éviter des retards trop importants dans la soirée.

Mon point est intéressant ! Encore une fois, ce dimanche, nous avons assisté à une finale assez difficile pour les Pro-Stocks, qui avaient du mal à trouver leur rythme. Cette finale de 35 tours a duré entre 30 et 40 minutes. Lorsqu’un programme de trois classes commence à 15 h, il devient difficile pour les spectateurs de rester assis jusqu’à la fin, qui s’est achevée à 22 h 20.

Le succès monstre de l’évènement !

Notre collègue Martin Bélanger n’avait pas prévu autant de voitures pour ce week-end, qui se déroulait en même temps qu’Oswego. Malgré cela, il a réussi à attirer plus de Pro-Stocks qu’à Oswego, avec 32 voitures présentes le samedi et le dimanche. Avec une moyenne de 40 voitures en catégorie Modifié sur les trois soirées, on peut dire que la mission est largement accomplie. La seule déception a été le dimanche, lorsque les Américains ne se sont pas présentés.

Du côté des Mini-Stocks, le peloton était excellent avec en moyenne 30 voitures sur les deux soirées, tandis qu’en Sportsman, on comptait en moyenne 60 voitures, avec même un pic à 65 véhicules lors d’une soirée. Cet événement a été un succès du côté des puits, donc pour 2025, il serait intéressant de réfléchir à des moyens d’attirer davantage de spectateurs.

Mot de la fin

Pour ma part, ce week-end conclue mon année de course 2024, je suis enthousiasme de voir les futurs calendriers 2025 pour la terre-battue. On se revoit en 2025 !

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