Pour la première édition du festival Stock Car à l’Autodrome Drummond, la soirée incontournable était celle du Racemania 20, avec une finale Modifié comptant 120 tours. Je suis bien heureux d’avoir assisté à ce spectacle. Cependant, en début de soirée, j’avais quelques inquiétudes pour la suite. Heureusement, ces doutes se sont vite dissipés. Je vous explique tout cela dans cette chronique.
Un car count en Modifié est très bas pour une bourse de 6000 $ !
Que dire… 22 voitures pour une course de 120 tours en Modifié, je suis resté sur ma faim. Il manquait beaucoup de pilotes comme Félix Roy à Malta, Michael Parent, les Therrien, les frères Rivard, Chantal Provencher, Luke Whitteker, Even Racine et d’autres pilotes qui se joignent souvent aux courses de fin de saison. Il semble que les courses automnales soient plus difficiles à Drummondville, notamment avec plusieurs pilotes qui optent uniquement pour les pneus American Racer.
Cette saison a été remplie d’obstacles pour le promoteur, mais il serait intéressant de se demander ce qui pourrait améliorer la participation des voitures lors des événements majeurs de fin de saison. Voici quelques suggestions : pourquoi ne pas organiser le Racemania en début de saison, attirant ainsi des équipes avec un budget plus conséquent ? Ou encore, intégrer cette finale au championnat en doublant les points (durant le début de saison) ? De plus, terminer le week-end avec la Série Canadienne Gros Block, juste après les championnats de piste, pourrait être une belle façon de clore la saison à l’Autodrome Drummond. C’est une idée lancée à chaud, sans analyse approfondie, mais qu’en pensez-vous ?
David Hébert : Une victoire historique… et controversée !
Je suis un peu amer de la réaction des spectateurs envers David Hébert. Ce dernier est allé chercher une marque historique sur la terre battue, avec 200 victoires en carrière. Il méritait une ovation, pas des insultes. Les spectateurs étaient en colère parce que David Hébert a fait une erreur de jugement durant la course. Vers le milieu de la course, il était tout près de Steve Bernier et de Clair, qui étaient en tête. Un trou s’est formé rapidement dans le bas de la piste, et David a tenté de profiter de cette ouverture pour passer Bernier dans l’entrée de la courbe 3. C’était un pari risqué, et malheureusement pour Bernier, il en a été la victime.
Que voulez-vous ? C’est du stock-car, et parfois ça frotte, même entre les meilleurs pilotes Modifié au Québec. Après ce contact, on a vu la fusée de Samuel Charland prendre la tête, mais David Hébert était le seul à se rapprocher de lui. Après quelques neutralisations, Hébert a réussi à sortir très vite du coin sur les relances, en prenant la ligne basse. Avec les conditions actuelles du circuit, il était clair que la seule façon pour Hébert de prendre l’avantage sur Charland était de tenter un « slidejob ». Lors d’une relance dans les dix derniers tours, Hébert est sorti tout près de Charland dans la courbe 1. Il a vu sa chance et a tenté le tout pour le tout avec un « slidejob », manœuvre qui a été réalisée de manière propre.
De ma perspective, ce n’est pas la première fois qu’on voit ce genre de manœuvre à Drummondville. David avait assez d’élan pour que Charland le voie venir. Le 41 devait ralentir et essayer de reprendre Hébert par la suite. Malheureusement, cette séquence a été mal perçue par les spectateurs, car Charland espérait qu’un espace se libère, mais il ne l’a pas eu, ce qui a entraîné un léger contact. Je vous partage donc mon ressenti : je suis déçu de voir ce type de comportement dans les estrades, surtout les insultes entendues envers l’Équipe ONE.
Les classes de soutien brillent durant le week-end
Il est rare de voir 27 Modlites lors d’un week-end de course au Québec ! Ils ont offert un bon spectacle avec des pilotes comme les Forcier, Yan Béliveau, Antonin Lafleur et Alan Carrier. Mention spéciale également aux Lightning Sprints avec 22 bolides, offrant une finale spectaculaire, et félicitations à Éric Sundbourg pour sa victoire.
Je termine sur une note spéciale pour la classe Semi-Pro Open, qui, malgré les conditions de piste de vendredi, s’est démarquée avec des accidents spectaculaires, des luttes serrées entre plusieurs voitures, et des remontées impressionnantes, notamment celle de Tommy Lizotte. Honnêtement, cette classe a été une belle découverte depuis l’année dernière, et elle mérite amplement les félicitations que je leur accorde à chaque soirée !
Une condition de piste à différents niveaux en fin de semaine.
Je ferai un constat de vendredi et samedi ! En ce vendredi, nous avions le droit à un circuit très collant avec beaucoup de trou. Il ne faut pas le cacher, près de 12 voitures en Modifié n’ont pas terminé la finale. Quelques capotages en semi-pro ! Un carambolage en Sportsmans. Ce n’était pas une condition de piste optimale, il fallait éviter les trous et les pièges d’essayer de naviguer à travers le trafic. Pour ce samedi, c’était plus sec, moins difficile à naviguer sur le haut du circuit et le bas du circuit. Cela a permis d’ouvrir plusieurs lignes de course durant la soirée. Une meilleure condition de piste de la veille a donné un flagrant résultat avec une finale Modifié et Sportsmans rempli de rebondissement.
Une foule en dents de scie
Vendredi, les estrades étaient clairsemées, avec environ 1000 spectateurs, ce qui est peu. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela. Samedi, en revanche, la foule était bien plus nombreuse, avec environ 2000 personnes présentes pour la soirée phare du week-end. Malheureusement, les micros étaient toujours défectueux, ce qui nous a empêchés d’entendre les interviews en Modifié ainsi que le tirage moitié-moitié. Cela aurait été apprécié que le numéro gagnant soit répété depuis la tour du signaleur. Moment amusant : voir les spectateurs crier à l’annonceur que son micro ne fonctionnait pas, pendant qu’il continuait les interviews, était assez cocasse…. Par contre, on nous a mentionné que la raison pour laquelle l’annonceur a continué son entrevue, c’est que seuls les haut-parleurs devant l’estrade avaient été coupés par le disjoncteur, et qu’apparemment, cela fonctionnait encore dans les loges et dans les puits.
Un mot sur les Sportsmans
Quel plaisir de voir notre collaborateur Matthieu Laramée remporter la victoire samedi ! Une victoire bien méritée, notamment devant Antoine Parent, champion en titre à Drummondville et Granby, qui a été surpris par une manœuvre à l’extérieur. Vendredi, Antoine Parent a également offert un beau spectacle en surprenant Shane Pecore lors d’une relance, passant à l’intérieur de manière inattendue. Pecore n’était pas ravi, comme on a pu le voir lors des interviews sur le podium.
Mot de la fin
J’ai passé un merveilleux week-end à Drummondville et j’ai hâte d’y revenir en 2025, avec, espérons-le, une meilleure météo. De mon côté, la saison n’est pas encore finie ! Il me reste le dernier week-end à St-Marcel, avec le duel entre les Gros Blocks et les 358, ainsi que le week-end du 11 au 13 octobre à Cornwall.