Crédit photo :Éric Descarries

L'Infiniti QX80

Chroniques Éric Descarries
Infiniti QX80 et pneus d’hiver Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a plus d’évènements automobile de ces jours qu’en été! Attendez-vous à en voir quelques reportages ici même dans ce blogue incluant un très important Canadian Truck King Challenge qui mettait aux prises six pick-up «Crew cab» 2019 dont il sera question ici la semaine prochaine et le Festival des Essais de l’AJAC dont il sera question prochainement. Et surtout, aux habitants du Québec, ne retardez pas la pose de vos pneus d’hiver. Vous le savez, on se fait toujours prendre au début de novembre avec une importante tempête de neige! Évidemment, il y a d’abord mes impressions de conduite de la semaine et cette fois, il est question du grand VUS Infiniti QX80. Si vous vous demandez pourquoi il est question d’un aussi gros VUS dans ce blogue, sachez qu’il se vend autour de 10 000 grands VUS par année au Canada (le Cadillac Escalade étant le plus important) ce qui n’est pas une quantité négligeable. En ce qui a trait à l’Infiniti QX80, sachez aussi que ses ventes sont aussi significatives, ayant déjà battu celles du populaire Lincoln Navigator selon certains mois. Juste pour vous dire, depuis le début de l’année jusqu’en août, selon Good Car, Bad Car, il se serait vendu 2143 Escalade, 1762 Mercedes-Benz GLS, 951 Navigator et 855 QX80. Ironiquement, lorsque j’ai pris livraison de cet Infiniti, je me demandais en roulant vers chez nous, si ce véhicule était vraiment populaire et au même moment, je me rends compte qu’un QX80 me précède…et qu’un autre est à me dépasser sur l’autoroute! Trois QX en même temps au même moment! Le superbe VUS QX80 d’Infiniti affiche un avant redessiné plus élégant depuis 2018 ! (Photo Éric Descarries) De l’arrière, le QX80 ressemble au Nissan Armada et au Patrol mais en plus décoré. (Photo Éric Descarries) La même source d’information m’indique que les ventes du QX80 ont augmenté depuis le début de l’année. Je crois que cela s’explique par le redesign de l’avant de ce grand véhicule qui est, avouons-le, nettement plus beau cette année que l’année passée! Nettement! Soit dit en passant, l’Infiniti QX80 est ni plus ni moins qu’une version plus luxueuse (et surtout plus chère) du grand VUS Nissan Armada lui-même basé sur le Nissan Patrol que l’on retrouve sur les autres marchés du monde! Mais, n’est-ce pas une pratique courante et générale de l’industrie de créer un véhicule de grand luxe à partir d’un autre véhicule déjà existant ? Dire que le QX80 est issu du Patrol japonais… (Photo Nissan) En ce qui a trait au design, je vous laisse juger de la beauté du véhicule par vous-mêmes, vous n’avez qu’à regarder les photos. Quant à la mécanique, mentionnons que le seul moteur offert sous le capot de ce mastodonte est un bon vieux V8 de 5,6 litres, le même ou presque que celui que l’on retrouve sous le capot du pick-up Titan sauf qu’il est légèrement plus puissant avec 400 chevaux 9390 pour le Titan) et 413 li-pi de couple (394 pour le Titan). Il vient avec la boîte automatique à sept rapports et le système de traction intégral d’Infiniti. La suspension est indépendante aux quatre roues (comme le Patrol) avec un correcteur d’assiette pour l’arrière surtout que la capacité de remorquage est de 8 500 livres. Le seul moteur disponible est le V8 atmosphérique de 5,6 litres de Nissan. (Photo Éric Descarries) Évidemment, c’est à l’intérieur que l’on constate que le QX80 est un véritable véhicule de luxe. Le tableau de bord n’est pas extravagant mais, malgré son dessin plutôt sobre, il est bien chargé de multiples commandes. L’instrumentation destinée au conducteur est facilement lisible alors que le volant conserve son élégance malgré sa part de commandes sur ses branches. La console centrale est large, peut-être un peu trop, et l’on y retrouve le massif levier de vitesses et la commande rotative pour le mode de conduite. Sa partie verticale (au tableau de bord) contient aussi sa part de commandes alors que la partie supérieure est occupée par l’écran servant au GPS, à la radio et à la caméra de recul. Toutefois, soyons honnête, il est petit, cet écran, surtout pour une camionnette de ce calibre. Qui plus est, je me rallie à plusieurs autres chroniqueurs qui se plaignent du fonctionnement à la fois un peu ancien mais surtout difficile à comprendre et à opérer de ce système d’infodivertissement dont l’affichage semble être à basse résolution. Le tableau de bord est simplement dessiné mais un peu surchargé de commandes… (Photo Éric Descarries) Les sièges d’avant, on s’y attend, sont confortables à souhait. Ceux d’arrière aussi et leurs passagers pourront profiter de beaucoup d’espace pour les jambes (et de la télévision dans la partie arrière des appuie-tête). Quant à la troisième banquette, comme d’habitude, elle est surtout destinée à de jeunes enfants ou à des passagers qui n’y seront que pour une courte distance. Une fois son dossier rabattu, l’utilisateur de QX80 aura droit à un espace de chargement raisonnable (qui sera toutefois très restreint si le dossier est conservé en position verticale) alors que le plancher ne sera pas aussi plat que vraiment voulu. Les places arrière sont agréables mais surtout vastes! (Photo Éric Descarries) On obtient beaucoup d’espace de chargement une fois les dossiers de la dernière banquette rabattue. Mais le plancher n’est pas aussi plat que voulu. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Évidemment, conduire le grand QX80, c’est un peu comme conduire une camionnette ou un pick-up. La position de pilotage est impressionnante car le conducteur y est assez haut et, alors qu’il jouit d’une bonne visibilité, il pourra être intimidé par les dimensions extérieures du véhicule, surtout le capot élevé. Toutefois, rassurez-vous, il y a suffisamment de caméras pour aider au stationnement (incluant une à l’avant qui se met en action dès que le QX est trop près d’un obstacle…dommage que l’écran ne soit pas un peu plus précis). Il n’est pas petit, ce QX mais cela ne lui empêche pas de produire des performances intéressantes. Passer du point mort à 100 km/h demandera moins de sept secondes et les reprises sont, jusqu’à un certain niveau, rassurantes. La direction est un peu comme celle d’une camionnette, plus ferme que dans le passé mais loin de celle d’une voiture de sport. Mon QX80 était équipé de roues optionnelles de 22 pouces avec pneus Bridgestone de performance plus agressifs (si vous y montez des pneus d’hiver, il serait peut-être bon de considérer les roues de base de 20 pouces avec des pneus plus hauts, donc moins vulnérables aux nids-de-poule). Petite note au passage, la même camionnette avait aussi l’option Hydraulic Body-Motion System qui consiste en un contrôle hydraulique des mouvements de la suspension au lieu des barres de contrôle métalliques trop rigides. Le comportement de ce véhicule s’en trouve alors grandement amélioré! Quant au freinage, il faut composer avec une camionnette plutôt lourde qui exige une bonne pression du pied sur la pédale de freins! Ce sont les lois de la physique… Malgré tout, le grand QX est amusant à conduire. C’est un excellent véhicule pour de longues distances avec un bon silence de roulement. Toutefois, j’ai été un peu surpris par sa consommation nettement plus élevée que celle d’un pick-up Nissan mû par un moteur semblable. Lors des quelques jours passés au volant du QX80, plus en ville que sur autoroute, j’ai obtenu une moyenne de plus de 19 l./100 km alors que l’ordinateur de bord m’indiquait 15,1 ! Le prix de base du grand VUS est de 77 350 $. Nissan lui avait ajouté l’ensemble Technology qui inclut les jantes de 22 pouces avec pneus de performance, (surtout) le système de contrôle de mouvement de la carrosserie, les systèmes d’avertissement d’obstacles, les systèmes de prévention de collision et de protection, les phares qui adaptent leur niveau et plus encore pour la modique somme de 8150 $. Ajoutons l’option de la peinture nacrée de 750 $ et l’on arrive à un prix de 86 250 $. Il ne manque plus que le transport et la livraison de 2 045 $ et la facture finale s’arrête à 88 295 $ (plus taxes, bien sûr!) ! C’est un peu moins cher que certains VUS concurrents mais relativement semblable à d’autres. Parfait pour l’amateur de VUS d’Infiniti

Courrier d’un lecteur

Bonjour, quel pneu d’hiver me recommanderiez-vous pour un Ram 2019, grandeur 275/55 R 20. Km varié, ville-autoroute en semaine, ski la fin de semaine. Merci! Rép. : Encore une fois, je suis un peu déçu de ne pas y voir de signature de l’expéditeur. Mais au moins, les informations de base y sont (quoique j’aurais aimé savoir si c’était un V8 avec 4 x 4, ce que je présume…). J’ai fait quelques recherches (tout comme vous, je m’en doute) et mes choix se sont arrêtés d’abord aux produits Nokian qui sont un peu plus coûteux mais tellement efficaces (il vaut mieux consulter le concessionnaire de la marque de votre région qui vous suggérera peut-être les Hakkapeliitta 9 à crampons ou un équivalent sans crampons comme le R3 du même fabricant). Aussi, jetez un coup d’œil aux Bridgestone Blizzak DM-V2 sans crampons (je les ai essayés, ils sont vraiment efficaces sur un pick-up). Ils sont un peu plus cher mais combien plus sûrs sur la route. Dans la catégorie des pneus moins coûteux, il n’y est pas facile de trouver des produits à bon marché dans cette grandeur. Par contre, General Tire vous proposera le Grabber Arctic qui est cramponnable. Remarquez que ce ne sont que des suggestions. Si vous pensez avoir trouvé mieux, faites-le-moi savoir…Mais ne lésinez pas sur la qualité! Même si un pneu de qualité est plus cher, souvenez-vous qu’un pneu d’excellente qualité est plus cher mais aussi plus efficace, donc plus sûr pour vous, vos passagers et peut-être même votre véhicule! Pour lire le blog d'Éric Descarries