Crédit photo :Éric Descarries

Infiniti Q60S Red Sport et encore des pneus d’hiver

Chroniques Éric Descarries
Infiniti Q60S Red Sport et encore des pneus d’hiver Avant de commencer, merci à tous ceux qui ont envoyé ces beaux messages concernant la tournée en Italie (plusieurs ont été rapides à apprécier ma photo à la porte de chez Ferrari). D’autre part, vu que c’est la saison des pneus d’hiver, ne vous gênez pas pour envoyer vos questions à ce sujet. Parlons d’abord de mes impressions de conduite de la semaine. Je viens de passer une huitaine de jours à conduire le superbe coupé deux portes Infiniti Q60S Red Sport AWD et j’en suis encore impressionné. On a souvent l’impression que le segment des coupés de luxe n’appartient qu’aux constructeurs allemands qui produisent des voitures concurrentielles comme le nouveau coupé C de Mercedes-Benz, le traditionnel coupé de série 4 de BMW et les A5 et S5 de Audi qui ont été récemment redessinés. Dans ce même créneau, il faudrait ajouter l’américaine Cadillac ATS et la japonaise Lexus RC, voire même la Ford Mustang, la Chevrolet Camaro et la Dodge Challenger. Il faut avouer que, comparativement à la concurrence, le coupé Infiniti affiche une ligne un peu plus discrète, moins flamboyante. Néanmoins, soulignons que, malgré l’avant identique à celui de la berline Q50, le reste de la carrosserie se présente avec une ligne souple et agréable à l’œil ! On ne peut dire que l’Infiniti Q60 n’est pas jolie. (Photo Éric Descarries) De l’arrière, on constate que la Q60 a une carrosserie unique avec son propre design. (Photo Éric Descarries) On pourrait traiter cette Q60 de version coupé de la populaire berline Q50 de même souche. Pourtant, malgré son look moins voyant, ce coupé semble avoir une personnalité qui lui est propre, une impression qui s’est avérée lors de la période d’essai. Dans le cas de la voiture qui me fut confiée, il s’agissait d’une version 3.0T à traction intégrale, une auto mue par un moteur V6 turbocompressé (biturbo) de 3,0 litres qui fait 400 chevaux. Ce moteur est combiné à une boîte automatique à sept rapports que le conducteur peut manier manuellement par le levier à la console ou les palettes au volant. Évidemment, comme l’indique le sigle AWD sur l’ornementation, il s’agit d’une voiture à traction intégrale. Si l’on s’arrête à ses spécifications techniques, il ne faut surtout pas omettre de mentionner la suspension électronique complètement ajustable de la Q60S qui est plus axée vers le confort que la performance même si les ressorts sont censés être plus fermes que ceux de la berline. De plus, le conducteur peut choisir entre six modes de conduite, Snow, Eco, Standard, Sport, Sport+ et Personal. J’ai opté pour Standard pour mes longs déplacements quoique la version Sport soit plus adaptée aux exercices plus…«sportifs». Le mode Personal exige un peu plus d’étude avant de le maîtriser. De toutes façons, je dois avouer ne pas avoir vu tellement de différences entre les divers modes sauf entre les Mode Standard et Sport…et là encore… Un premier coup d’œil à l’intérieur de cette auto vous impressionnera. Dans le cas de ma voiture d’essai avec une sellerie toute blanche, on ne peut qu’être ébloui. Le tableau de bord présente une ligne modeste mais élégante avec une planche verticale qui «coule» en une console centrale. L’instrumentation numérique y est facile à lire et le conducteur a droit à un centre d’information bien illustré qui est complémenté par un grand écran central avec encore plus de détails. Cet écran sert également, vous vous en doutez, pour la radio, les applications, les modes de conduite, la navigation (relativement facile à programmer) et la caméra de marche arrière. Ce même écran affichera ce qui se passe à l’avant (sur demande ou automatiquement lorsque la calandre s’approche trop d’un obstacle, ce qui devient important vu la vulnérabilité de celle-ci). Il y a un coffre à gants utile devant le passager. La console centrale inclut le levier de vitesses court et pratique si l’on veut conduire l’auto manuellement en plus des commandes pour les modes de conduite et celles des caméras. Le tableau de bord du coupé Q60 est élégant malgré sa grande simplicité. (Photo Éric Descarries) Les sièges baquets d’avant sont confortables à souhait mais les ceintures de sécurité sont trop éloignées et elles demandent un peu d’acrobatie pour les rejoindre. Se glisser aux (deux) places arrière demande aussi de l’acrobatie et ces deux places sont trop à l’étroit pour être confortables, c’est visible dès le départ. Elles restent néanmoins utiles à l’occasion mais que pour de courtes distances (et surtout pour de plus petites personnes). Notons aussi que le toit effilé abaisse le dégagement pour les têtes. Enfin, en ce qui a trait au coffre, c’est certes un des plus petits que j’ai vus. Heureusement que les dossiers arrière se rabattent si l’on veut transporter certains objets un peu long. Toutefois, l’ouverture n’est pas très grande alors une ne faut pas s’attendre à y glisser de gros objets encombrants. Malgré leur superbe design, les places arrière ne sont pas trop invitantes surtout qu’il faille un peu d’acrobatie pour y arriver. (Photo Éric Descarries) Décidemment, le coffre n’est pas des plus grands, n’est-ce pas? (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Ce qui importe le plus, c’est de «piloter» cette voiture car ce beau coupé de Nissan semble nous demander de le conduire. Au départ, on pourrait craindre de manquer de visibilité alors que l’on se glisse derrière le volant. Mais le Q60S n’est pas aussi intimidant qu’il n’y paraît. Une fois le siège (chauffant) du conducteur bien ajusté en hauteur et les rétroviseurs bien placés, on constate que la visibilité n’y est pas si mauvaise, après tout. Une fois lancé, on constate aussi que le V6 turbocompressé est très silencieux, surtout en vitesse de croisière. Étonnant pour un engin de quelque 400 chevaux. Qui plus est, lorsqu’on le sollicite pleinement, il a beau émettre un grognement caractéristique sous le capot, ses échappements demeurent discrets. Ils ne sont pas bruyants comme on devrait s’y attendre. En passant, de passer du point mort à 100 km/h se fait en nettement moins de six secondes. Mais les reprises sont encore plus surprenantes sans que l’on y sente d’effet de couple au volant (le coupé Q60 est, au départ, un véhicule à propulsion auquel on a adapté la traction intégrale). V6 Biturbo…que dire de plus? (Photo Éric Descarries) Ce beau coupé d’Infiniti, marque de luxe de Nissan s’il faut le préciser, est équipé de pneus Bridgestone Potenza qui ont une excellente réputation d’adhérence. La voiture colle donc merveilleusement bien à la route, même sur pavé mouillé (et sa traction intégrale devrait être tout un atout en hiver) même si la direction avec assistance électrique (ou même électronique) ne transmet pas très bien les sensations de la route. En revanche, les freins à disques aux quatre roues présentent une efficacité remarquable. J’ai conduit cette voiture tant en situation urbaine que sur autoroute ayant effectué un petit voyage de Laval au Mont Orford dans les Cantons de l’Est. Le coupé Q60S Red Sport affiche un comportement routier agréable même si, par moment, les larges pneus avaient la fâcheuse manie de se «chercher» dans les profondes ornières de l’Autoroute 10. Il me fallait alors bien tenir le volant pour conserver le contrôle de l’auto. La conduite de nuit était aussi facilitée par les phares bien adéquats de cette Infiniti. Alors que l’ordinateur de bord indiquait une consommation de 10,4 l./100 km, mes calculs à la pompe se sont soldés à 10,78 l./100 km. Toutefois, pour obtenir les meilleures performances du V6 turbocompressé, il faut ravitailler au Super. En ce qui a trait au prix, une Infiniti Q60S 3.0t AWD Red Sport débute à 61 295 $ alors que ma voiture d’essai avait aussi cette option ProAssist-ProActive incluant les avertisseurs de collision ou de présence d’obstacle, le régulateur adaptatif de vitesse, l’ajustement automatique de tension de la direction et j’en passe de 3 200 $ en plus des frais de transport et de préparation de 2045 $ ce qui arrivait à une note finale de 66 540 $. Seule inquiétude, la calandre du coupé Q60S semble destinée à absorber les chocs dans les stationnements. Sur cette photo, elle est «opposée» aux butoirs d’un pare-chocs de Jeep…pas sûr… (Photo Éric Descarries) En conclusion, la Q60S Red Sport n’est certes pas de la même catégorie que les coupés Mustang et Camaro plus bruyants et plus brusques. Mais elle se présente avec la traction intégrale (toutes les Q60, même celles de base avec moteur à quatre cylindres sont à traction intégrale), ce qui est tout un avantage. N’ai-je pas lu en quelque part que la Mustang pourrait être éventuellement équipée de la traction intégrale? Après avoir conduit la Q60S avec cette fonction mécanique, je pense que ce serait bienvenu sur le coupé américain…

Question d’un lecteur sur les pneus d’hiver

« Bonjour Eric, concernant les pneus d'hiver, certains détaillants nous suggèrent de réduire la grosseur du pneus pour l'hiver (ex: prendre un 17 pouces au lieu de 18 pouces). Est-ce qu'il y a un avantage ? Ça doit modifier la vitesse et le kilométrage? Merci et bravo pour ton blogue. Jean V.» Rep. : Excellente question, Jean. Oui, cette option est possible et parfois à conseiller pour les propriétaires de voitures équipées de roues surdimensionnées avec des pneus à taille vraiment basse. En choisissant des jantes un peu plus petites, l’acheteur doit passer à des pneus avec une taille plus haute afin d’en arriver au même diamètre (presque exact) que celui des pneus d’origine. Il obtiendra alors des pneus dont le flanc sera plus haut qui lui permettront de mieux absorber le choc des nids-de-poule sans couper le flanc, ce qui pourrait être le cas avec des pneus à taille basse. Pour répondre à votre autre question, si le revendeur a respecté le diamètre hors-tout des pneus d’origine, il ne devrait pas y avoir de modification ni d’erreur (ou elle sera alors minime ou négligeable) au compteur de vitesse ou à l’odomètre. Toutefois, pour adopter cette configuration, le revendeur doit s’assurer que la jante plus petite puisse être installée sur l’auto sans qu’elle ne nuise aux disques des freins (ou à d’autres composantes). C’est pour cela que dans ce cas, il vaut mieux confier cette tâche à un atelier de pneus spécialisé. Enfin, pour tous les lecteurs du Québec, il serait grand temps de penser à faire installer vos pneus d’hiver. La loi a beau exiger qu’ils soient en place le 15 décembre (ce sera le 1er décembre en 2019), le froid arrivera sous peu et souvenez-vous qu’en général, la gomme des pneus toutes saisons perd de son adhérence à partir de 7 degré Celsius. Ce ne sera pas quelques semaines d’avance qui useront vos pneus d’hiver. Puis, vous économisez vos pneus d’été du même coup…et vous serez plus en sécurité. Et si vous retardez trop et que vous avez besoin de pneus neufs, il se pourrait que, plus tard, il ne reste plus que des pneus haut de gamme plus coûteux pour vos dimensions! Ne vous leurrez pas! Les fabricants de pneus ne produiront pas de pneus d’hiver supplémentaire s’il y avait une pénurie dans la grandeur que vous recherchez. Au moment d’écrire ces mots, ils sont tous à débuter la production des pneus toutes saisons ou d’été de la belle saison à venir…«Tough luck» comme disent nos amis américains! Pour lire le blog d'Éric Descarries