Crédit photo :Éric Descarries

La Genesis G70

Chroniques Éric Descarries
Genesis G70 Un confrère journaliste me l’avait prédit : «Tu vas voir, tu vas l’aimer, la Genesis G-70» Et il avait raison. Mais je mets la charrue devant les bœufs. Au départ, il me faudrait d’abord présenter la G-70. En fait, il faudrait plutôt expliquer la marque Genesis. Genesis se veut la marque de luxe de Hyundai. Il n’y pas encore de concessionnaires attitrés Genesis avec pignon sur rue mais cela ne saurait tarder. Bientôt, elles partiront des salles de concessionnaires Hyundai (il y en a un dans la région de Montréal, Gravel de l’Île-des Sœurs) pour se retrouver dans leur propre environnement. Bon, arrivons-en à la G70. Il a déjà été question, dans ce blogue, de la grande G90, une berline pleine grandeur de luxe qui m’a impressionné. Il y a eu, par après, l’essai de la version plus «modeste» G80 et voici la G70, une berline intermédiaire luxueuse qui, selon mes recherches, est basée en grand partie sur la plateforme de la spectaculaire Kia Stinger mais avec un empattement plus court et un design un peu plus modéré. Il est évident qu’avec la G70, le constructeur sud-coréen Hyundai vise une concurrence principalement allemande qui sera, vous aurez compris, les BMW de la Série 3 et 4, Audi R et S4 et Mercedes-Benz de Classe C. Et pour ce faire, Hyundai ne s’est pas seulement assuré que le designer en chef vedette Peter Schreyer (directeur du design pour Kia, Hyunadi et Genesis) soit de la partie, il s’est aussi assuré les services de gens de renom comme Albert Bierman, l’ancien directeur du développement pour la division M de performance de BMW, Manfred Fitzgerald, ancien directeur de Lamborghini, Luc Donckerwolcke du design de Bentley et de Sangup Lee, du design de Camaro. Il en est résulté une voiture aux lignes modernes (sans être exagérées comme sur certaines Japonaises de même calibre) qui devrait réussir sur le marché (incidemment, si le segment des voitures intermédiaires est en chute libre en Amérique…et même ailleurs…celui des berlines intermédiaires de luxe serait en excellente santé. Hyundai…euh…Genesis aurait-il eu le nez fin? Au moins, contrairement à la pratique de prendre des véhicules déjà existants de son catalogue et de les «glorifier» (n’est-ce pas ainsi que Lexus a débuté ?), Hyundai a choisi un design spécifique à ses Genesis pour engendrer la marque. Et, selon d’autres informations du constructeur, il y aurait un coupé et deux VUS à venir d’ici 2021. En ce qui a trait au design, je vous laisse juger en regardant les photos. Crédit photo : Éric Descarries La nouvelle Genesis G70 affiche des lignes modernes mais surtout pas exagérées. Crédit photo : Éric Descarries L’arrière propose des lignes sobres mais tout aussi modernes! L’intérieur est aussi impressionnant, du moins pour la version haut de gamme qui me fut confiée. Le tableau de bord peut sembler stylisé, il affiche une ligne moderne dont les points saillants sont destinés au conducteur. Sur les photos, vous pouvez voir comment le bloc d’instrumentation est concentré vers le conducteur alors qu’il glisse vers la console où il y a d’autres accessoires et commandes qui lui seront utiles dont les commandes du chauffage et celles des changements de vitesse constituées du levier principale à commandes électriques et le bouton du «Park» qui se trouve sur la console elle-même. Puis il y a la commande du mode de comportement routier de l’auto. J’ai préféré le mode «normal» ce que la plupart des conducteurs choisiront aussi. Au centre du tableau de bord trône cet écran qui ressemble encore une fois à une petite télé qui sert à la fois pour la radio, la caméra de recul et au système de navigation. N’oublions pas que plusieurs commandes sont aussi dédoublées au volant. Tout y est si facilement atteignable et compréhensible! Crédit photo : Éric Descarries Le tableau de bord est moderne mais tellement fonctionnel. Notez la belle sellerie! La finition intérieure de la Genesis G70 est impeccable, du moins celle de mon véhicule d’essai. Et j’ai particulièrement apprécié les multiples coutures en pointe de diamant de la sellerie. Les places avant sont généreuses alors que les deux d’arrière (c’est une auto à quatre places seulement!) feront pour la majorité des passagers sauf pour ceux qui sont très grands et qui auraient peut-être aimé un peu plus de place pour les jambes. C’est aussi ce que j’avais déjà remarqué sur les voitures de la concurrence! Quant au coffre, il est suffisant pour une voiture de ce calibre et son seuil est assez bas pour y faciliter le chargement de gros objets. Je lui reproche quand même les grandes charnières qui pénètrent profondément dans l’espace de chargement! Crédit photo : Éric Descarries Les places arrière peuvent être un peu serrées pour les passagers un peu…grands. Crédit photo : Éric Descarries Le coffre offre suffisamment de volume mais les charnières du capot pénètrent profondément dans l’espace réservé aux bagages. Sous le capot se cache un V6 biturbo de 3,3 litres qui ne fait rien de moins que 362 chevaux et 376 li-pi de couple. Ce puissant moteur est combiné à une boîte automatique à huit rapports que l’on peut manipuler manuellement par le levier de vitesses ou par les palettes derrière le volant. Vu que c’est le modèle haut de gamme, cette G70 était à traction intégrale, une caractéristique mécanique qui sera fort appréciée en hiver avec les pneus appropriés. Toutefois, cette traction intégrale peut aussi venir en aide à la conduite sportive, surtout sur route mouillée! Notons que ce modèle spécifique est chaussé de pneus Michelin Pilot qui collent tout simplement à la route mais dont on devrait se méfier sur pavé très mouillé ! Le freinage est signé Brembo et il est très efficace alors que la direction ne m’a causé aucune surprise. Crédit photo : Éric Descarries Le V6 de cette Genesis développe 362 chevaux!

Sur la route

OK! Alors qu’est-ce que ça donne sur la route? Au départ, les accélérations sont, pourrions-nous dire, foudroyantes avec des temps d’environ cinq secondes pour atteindre le cap des 100 km/h. Quant aux reprises, mieux vaut avertir vos passagers que vous allez y procéder avant de mettre le pied au plancher sinon, ils seront pris par surprise. Ces reprises sont aussi impressionnantes. La voiture est relativement silencieuse et son comportement routier est, je dirais, presque égal à celui de la concurrence mais avec un peu plus de souplesse. Par contre, on ne peut pas se plaindre du bruit dans l’habitacle. Il est relativement discret. En d’autres mots, comme le disait mon confrère…je l’ai aimé! La position de conduite est confortable et plaisante sans devenir trop fatigante. La visibilité y est bonne…enfin, la G70 a tous les ingrédients pour se distinguer dans son créneau sauf…une réputation. En effet, contrairement à ses concurrentes, la Genesis n’a pas d’histoire. On ne l’a jamais vu en course non plus! Par conséquent, Hyundai a du chemin à faire pour faire reconnaître sa marque de luxe! En ce qui a trait à la consommation, cette Genesis G70 AWD à moteur V6 m’a procuré une moyenne de 11,23 l./100 km dans des circonstances de déplacement urbain et autoroutier ( en été). Ironiquement, l’ordinateur de bord indiquait une consommation de…11,2 l./100 km! Les Genesis G70 débutent à 42 000 $ avec le moteur à quatre cylindres (et la traction intégrale…il en existe une version à propulsion avec boîte manuelle mais cela, c’est une autre histoire..!). La voiture dont il est question dans ce reportage affichait un prix final de 57 700 $ auquel il faudra ajouter le transport et les inévitables taxes. Malgré toutes ce belles promesses, cette Hyundai de luxe réussira-t-elle à se distinguer au travers toute cette panoplie de luxueuses intermédiaires incluant les Japonaises ? Ou les acheteurs attendront-ils un VUS? Ce qui est certain, c’est que les dernier sondages auprès des consommateurs et des propriétaires de voitures indiquent que la marque Genesis dépasse tout ce qui se fait sur le marché avec un taux de satisfaction élevé…même supérieur à celui de Porsche…Est-ce que ça augure bien? Pour lire le blog d'Éric Descarries