Le meilleur peloton !
Depuis plusieurs années, le niveau de compétition dans la classe Modifié dans les autodromes québécois fait l'envie de plusieurs promoteurs de l'extérieur. Si dans la plupart des cas, les pistes ont trois ou quatre prétendants à la victoire, ce n’est pas le cas ici. Il peut y avoir une dizaine de pilotes capables de remporter la victoire un soir donné. Sans se vanter, on peut affirmer que nos pistes possèdent le meilleur plateau de pilotes en 358 et probablement une des meilleures compétitions de tout le circuit DIRTcar.
Si on prend l'exemple de Granby, pas moins de quinze pilotes peuvent espérer un top 5 à chaque soir en plus de pouvoir remporter la victoire un de ces soirs. Sur un peloton de 22‑24 pilotes, on peut affirmer que le niveau de difficulté pour aller chercher une victoire est très élevé. Si on ajoute le fait que Granby est une piste spéciale par rapport à sa configuration, il faut du moteur pour ''sortir des coins'' et des ajustements précis puisque bien souvent les courbes ont des conditions différentes et changent pendant la course. Le pilote qui remporte la course le vendredi soir peut se bomber le torse et se dire qu'il a battu tout un groupe de pilotes de qualité.
Au RPM et à Drummondville, on perd un peu de pilotes puisque certains ont pris congé le samedi ou ont décidé de courir ailleurs. Malgré tout, à chaque piste, une douzaine de pilotes peut espérer à chaque finale terminer dans le top 5. Encore une fois, c'est près de la moitié du peloton qui est capable de terminer parmi les 5 premiers. Ça rend les podiums et les tops 5 très satisfaisants. Parmi nos Québécois, on peut compter sur Mario Clair et Steve Bernard qui ont été couronné champions de la série 358 en plus de celui qui a remporté le championnat Mr. Dirt au cours des dernières années, David Hébert.
Qui profite le plus de cette compétition? C'est bien sûr les amateurs de courses. À chaque soir de courses, quand ils prennent place dans les estrades, ils savent qu'ils auront un bon spectacle avec plusieurs prétendants à la victoire. On est loin du Outlaw Speedway alors que si Matt Sheppard ne gagne pas, il a abandonné ou il a connu des ennuis. Ça rend les courses bien plus intéressantes et divertissantes. De voir des pilotes comme Steve Bernard et David Hébert partir en fond de peloton vendredi soir dernier et terminer sur le podium est un exploit en soi.
Cette compétition plus relevée qu'ailleurs a comme effet de rendre la tâche de gagner le championnat Mr.Dirt très ardue. Il faut savoir que même si un autre pilote gagne et qu'il n'y a que 10 pilotes en piste, sa victoire a la même valeur que nos pilotes qui gagnent ici dans un peloton de 24 pilotes et qui est très relevé. Et là, je ne dis pas que les pilotes courant ailleurs l'ont plus facile. Ce n'est pas de leur faute s'il y a moins de pilotes et les efforts mis pour remporter la course sont les mêmes. Il est seulement injuste de mettre en compétition pour les 16 meilleurs résultats dans la saison des pilotes qui affrontent un peloton de qualité de 24 voitures avec des pilotes qui courent contre des moyennes de 14 voitures. Avec la venue de Fulton et d'Utica Rome, les participants à ce championnat seront plus nombreux. En plus des pilotes québécois, il y a les pilotes du côté ontarien (Merritville, Cornwall, Borckville) ainsi que les pilotes qui courent aux États-Unis (Airborne, Mohawk, Fulton, Utica Rome, Can-Am, Ransomville).
Bref, bien que la compétition en 358 est supérieure au Québec qu'ailleurs, on espère toujours une vraie série 358 où les meilleurs s'affronteraient sur différents circuits. Mais pour faire cela, il faudrait que DIRTcar respecte plus la classe 358 en offrant davantage au niveau des bourses et en faisant un calendrier qui a de l'allure. Je suis nostalgique mais je m'ennuie encore de la série canadienne. À regarder le nombre de pilotes de l'extérieur qui se déplaçaient au Québec, je peux comprendre le fait que de faire renaître cette série n'est pas dans les priorités.
