Crédit photo :Luc Marin

À la mémoire de Guy Ouellette

Chroniques Joel Brulé
En tout respect pour sa conjointe Sylvie ainsi que ses enfants Guillaume, Fara, Amélie et Mariève. Quand Molière a tissé les lettres et formé les mots qui ont su devenir notre langue, il n’a pas su composer celles qui sauraient mettre un baume quand viendrait le temps d’adoucir nos peines dans des moments aussi difficiles qu'en cette soirée du 27 mai 2017. Aucune consonne, aucune voyelle n’auront jamais le pouvoir de guérir notre chagrin depuis cette soirée maudite. Au bout de la ligne droite devant la grande estrade, Guy débouche de l’extérieur selon son agressivité légendaire et pousse une manœuvre dont lui seul en connaît le secret. Mais malheureusement, pas cette fois... Pourtant, c’était sa signature. C’était sa façon propre à lui. Mais pas cette fois... Guy nous l’avait pourtant fait des milliers de fois mais... pas cette fois. Tu avais le sens du spectacle mon petit batince! Chaque fois où tu empruntais le circuit, on n’avait d’yeux que pour toi. Tes duels en piste, tes victoires chèrement acquises, tes dépassements à l’emporte-pièce seront ce qui a su construire ton souvenir impérissable. Même tes entrevues d’après-course étaient toutes pleines de saveur. Et pour ton dernier spectacle, tu as choisi le plus mythique des circuits... l’Autodrome Drummond, rien de moins! Depuis toi, les sites de courses sur terre battue, où tu as su nous faire vibrer, portent tous un brassard noir en permanence. Plus rien n’est pareil. Ton passage dans nos vies et tes prouesses au volant auront su fracturer le temps. C’est comme s’il y avait eu un avant et un après Guy. Ce vide que tu nous laisses pèse encore très lourd. Ton sourire, ton enthousiasme, ta passion, ton approche... Sais-tu que parfois on t’en veut de nous avoir offert tout ça? Mais tu étais tout ça, sans demi-mesure, tout en entier. Un an que nos plaies, encore à vif, nous rappellent que le petit gars de Valcourt n’y est plus. Un an que ta couleur ne fait tristement plus partie du tableau. Un an que notre "chum" nous manque. En cette soirée du 27 mai 2017, le bon Dieu avait besoin d’une bonne personne à ses côtés... il est venu chercher le meilleur! Guy, sache que les souvenirs laissés, les histoires racontées sauront nous habiter dans chacun de nos rendez-vous d’été. Nous permets-tu d’utiliser ton sourire dans nos journées où rien ne va? Nous permets-tu d’utiliser ton enthousiasme lorsque la motivation nous fera défaut? Puisses-tu nous inspirer lorsque ton absence nous sera trop lourde? Merci d’avoir été ça, d’avoir été toi. Sache que ton héritage sert aujourd’hui d’inspiration à plusieurs pilotes qui ont eu le privilège de te côtoyer. Les amateurs prennent toujours plaisir à raconter tes manœuvres qui ont su les faire vibrer. Ton souvenir restera à jamais gravé dans nos mémoires. Au fil des ans l’Autodrome Drummond, ce lieu sacré, a su se remettre de plusieurs soirées maudites... mais pas cette fois. Merci Guy
Hommage à Guy Ouellette

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Joel Brulé
Chroniqueur
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