Crédit photo : Éric Descarries

Subaru WRX STI et un peu plus d’Afrique

Essais routiers Éric Descarries
Subaru WRX STI et un peu plus d’Afrique La Subaru WRX STI a-t-elle vraiment besoin de présentation? Aucun mordu de l’automobile n’est indifférent à cette auto. C’est pourquoi le constructeur japonais nous la reconduit (mais avec quelques modifications) pour 2018. Et grâce à l’aimable collaboration de Subaru Canada, j’ai pu mettre la main sur ce petit bolide (facilement identifiable) pour quelques jours. Vous avez bien lu, j’ai écrit que la STI était reconduite à quelques détails près pour 2018. Notez que celle-ci (et la WRX régulière) n’utilise pas la nouvelle plateforme mise en vedette avec l’Impreza 2018 régulière. On y reconnaîtra la caisse originale mais l’avant y a été modifié avec des phares DEL et un pare-chocs avec son bouclier redessiné alors que les roues ont été remplacées par des unités de 19 pouces avec des nouveaux pneus Yokohama Advan Sport 245/35R-19. En passant, ceux qui se plaignaient de ne pouvoir installer un support à bagages sur le toit d’une STI seront contents d’apprendre que Subaru a vu à installer des points de fixation sur le toit. La voiture qui me fut fournie par le constructeur n’avait pas l’énorme déflecteur arrière sur le coffre (qui riait des Dodge Daytona et Plymouth Superbird de la fin des années soixante?) mais un plus petit déflecteur installé sur le capot du coffre. Plus discret… La Subaru WRX STI 2018 retient l’ancienne caisse mais se présente avec quelques modifications au niveau de la calandre, entre autre. (Photo Éric Descarries) De l’arrière, les changements sont plus subtils. (Photo Éric Descarries) Les designers de Subaru ont aussi revu l’intérieur avec un bloc d’instruments redessiné avec afficheur en couleurs au DEL de haute résolution de 5,9 pouces, des ceintures de sécurité rouge, un appuie-bras repliable pour les sièges d’arrière avec des porte-gobelets et autres petits détails. Ma voiture était aussi équipée d’accessoires intéressants comme une chaîne audio Harman/Kardon, les sièges Recaro plus enveloppants, la navigation et quelques autres articles du genre. Les places arrière sont utiles (surtout si le propriétaire a une petite famille) alors que le coffre arrière m’a paru suffisant compte-tenu de la segmentation du véhicule. Et les dossiers des sièges arrière se rabattent pour plus de facilité de chargement. Le tableau de bord de la STI a été révisé avec discernement. (Photo Éric Descarries) Malgré le fait qu’il s’agisse d’une petite voiture, les places arrière de la Subaru WRX STI sont relativement généreuses. (Photo Éric Descarries) Quant au coffre, il semble suffisant surtout que l’on peut en agrandir la capacité en rabattant le dossier des sièges d’arrière. (Photo Éric Descarries) Évidemment, ce qui retiendra l’attention des lecteurs qui «trippent» sur la marque, ce sont les éléments mécaniques de la STI. Pour débuter, spécifions que Subaru n’a pas retouché le moteur. En effet, il s’agit du même quatre cylindres à plat turbocompressé de 2,5 litres (et non une version révisée du moteur de même configuration de 2,0 litres de la WRX) qui développe 305 chevaux et 290 li-pi de couple. Si vous rêvez à la mécanique de la version RA (qui pourrait nous arriver l’année prochaine), sachez qu’elle n’est pas le diable plus puissante avec ses 310 chevaux!). La boîte de vitesses mécanique est à six rapports et, bien entendu, elle est combinée à la traction intégrale avec différentiel avant autobloquant hélicoïdal, arrière aussi autobloquant mais de type TORSEN et un différentiel central avec commandes sur demande. Les roues de 19 pouces en alliage d’aluminium sont montées sur des moyeux avec de nouveaux freins de performance Brembo avec disques perforés et étriers à six pistons à l’avant et deux à l’arrière. Quant à la direction, Subaru n’utilise pas le système d’assistance électrique que l’on trouve sur les autres modèles semblables mais le bon vieux système hydraulique avec rapports plus rapides. Le seul moteur de la STI demeure le quatre cylindres à plat turbocompressé de 2,5 litres. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Avant de prendre la route avec cette petite berline de performance, il faut comprendre que ce n’est pas une petite auto économique strictement destinée à des ballades urbaines. Au départ, le simple fait de se glisser à bord demande un peu de contorsion à moins que l’on recule le siège (à commande électrique) à fond d’abord. Cependant, une fois en place, on se sent bien à l’aise derrière le volant (ajustable). La visibilité y est bonne tout le tour (surtout sans l’encombrant aileron). Une fois lancée, le moteur n’est pas aussi bruyant que l’on peut s’y attendre. Mais lorsqu’on lève le pied de la pédale d’embrayage, il faut apprendre à bien en jauger le point d’engagement. Dans mon cas, j’essaie le plus possible de ne pas faire «brasser» mes passagers mais, trop souvent avec la STI, le choc est perceptible. Une fois engagée, il est difficile de croire qu’il y a plus de 300 chevaux sous le capot. Le lancement est un peu laborieux, peu importe si l’on joue avec la commande SI-Driver (Subaru Intelligent Drive) à la console. Celle-ci indiquant les modes Intelligent, Sport et Sport Sharp modifie le couple du moteur (comme indiqué au centre du tableau de bord). En Sport Sharp, on y sent une certaine différence mais les accélérations du point mort à 100 km/h peuvent demander quelque six secondes! Mais, une fois lancée, l’auto reprend vie et on peut en apprécier toute la puissance. Incidemment, la boîte de vitesses ne m’a donné aucun fil à retordre. Là où la STI démontre vraiment toutes ses capacités, c’est sur de petites routes sinueuses…sauf qu’il faut composer avec une suspension plutôt sèche. Sans besoin d’exagérer, le conducteur peut sentir la rapidité de la direction et le contrôle de la suspension. Il y a deux autres commandes sur la console, le bouton Auto/Manu et la bascule C.Diff. En mode Auto, le système envoie 41% du couple aux roues avant et 59% à l’arrière alors qu’en mode manuel, le conducteur peut profiter de six réglages différents de verrouillage des différentiels. Toutefois, ce genre d’exercice demande de la pratique avant de bien le maîtriser. Il est à espérer que le proprio d’une STI aime la compétition automobile…tout en étant prudent sur les routes… Quant au freinage, vous vous doutez qu’il est puissant à souhait. Pourtant, il est plus malléable que l’embrayage, même en situation urbaine! Il réussit à bien arrêter ce véhicule de 1590 kilos sans surprise ni déviation de trajectoire. Enfin, si j’avais un défaut majeur à signaler concernant cette auto, je vous dirais que le niveau sonore des pneus est assez envahissant dans l’habitacle dépendamment du type de revêtement ou de pavé, surtout venant des roues arrière! Question consommation, on connaît tous l’amour de ces produits pour le carburant. Dans le cas de ma voiture d’essai, utilisée à demi en ville, à demi sur autoroute, j’ai obtenu une moyenne de 13,9 l/100 km ce qui inclut quelques petites «passes» pour en vérifier les capacités. Subaru Canada demande 46 595 $ pour cette version Sport-tech avec déflecteur de coffre. Pour le moment, la Subaru STI doit affronter des concurrentes de taille dont la Ford Focus RS (de 350 chevaux), la Honda Civic Type R et la VW Golf R, voire même la WRX régulière qui n’est pas si mal non plus. Toutefois, la STI ne vient qu’en berline sans hayon arrière. J’ai même entendu un observateur me dire qu’il est désolé que la STI ne vienne pas en format familiale (station-wagon)…

Petit détour en Afrique…

Quelques bons amis m’ont reparlé des photos d’Afrique du Sud que j’ai publiées la semaine dernière. Tous ont apprécié la publication de ces photos mais quelques-uns auraient aimé voir plus d’animaux. C’en est le cas pour mon bon ami Michael Hozjan (qui est aussi le propriétaire d’Adrenaline Autos Guides dans lequel ce blogue paraît) qui m’a demandé pourquoi je n’avais pas ajouté plus d’animaux dans mon reportage. Je lui ai dit que c’était un blogue sur l’auto…et il m’a répondu : «Que veux-tu que ça fasse! On veut voir des animaux!» Alors voici une petite suite sur ce fameux voyage : Si vous vous imaginez que l’Afrique du Sud, ce n’est que de la brousse avec des animaux et des Bushmen, détrompez-vous! L’Afrique du Sud est aussi un pays moderne avec une certaine passion pour l’automobile. D’ailleurs, voici une photo de la ville de Cape Town (Le Cap) et vous comprendrez un peu ce que je veux dire! (Photo Éric Descarries) Mon voyage m’a amené à la pointe le plus au sud du continent africain, tout près de Cape Town, au bout du monde, quoi! Cependant, lorsque j’ai été à Ushuaïa en Argentine il y a une dizaine d’années, j’étais encore plus au sud, plus près de l’Antarctique. Mais il y a aussi des phoques et des pingouins près de cape Town! (Photo Éric Descarries) Je ne connaissais pas la grande ville de Durban (sur les côtes de l’Océan Indien) avant de la visiter. Importante ville avec une grande population (près de 600 000 habitants) presque uniquement noire, elle a une circulation que je qualifierais de chaotique, presque anarchique! (Photo Éric Descarries) Les éléphants sont à la fois nombreux et relativement bien protégés en Afrique du Sud. (Photo Éric Descarries) Peut-on être plus près d’un rhinocéros? (Photo Éric Descarries) Tous les safaris que j’ai faits se sont déroulés sur des routes très carrossables. P.S., pour les amoureux de vieux Land Rover Series I et II, on n’en voit plus dans les safaris, ou presque! (Photo Éric Descarries) Parfois, il faut céder la route à nos amis les animaux. Notez que les chauffeurs de véhicules tout-terrain n’avaient pas d’arme avec eux…du moins, pas que j’ai vues! (Photo Éric Descarries) Peut-être le plus élégant animal d’Afrique du Sud, la girafe ! (Photo Éric Descarries) Selon notre guide, Claudio Alunni (un Sud-African d’origine italienne et né au Congo), le buffle est l’animal le plus dangereux d’Afrique. Il est responsable de plusieurs accidents graves, voire même mortels. Il charge sans avertir! (Photo Éric Descarries) Les bidonvilles existent toujours à multiples endroits en Afrique du Sud. C’est incroyable comment ils sont vraiment organisés en de véritables petites villes ! (Photo Éric Descarries) Enfin, je tiens à saluer notre accompagnateur Marcel Cloutier de Passion Monde. Je n’ai pas l’habitude de “ploguer” un commerçant ou un autre mais dans le cas de Passion Monde de Voyages Bergeron…ça en vaut le coup! Quelle organisation professionnelle! Voir le blog d'Éric Descarries