La rivalité fait des heureux

Formule 1 Marc "Enzo" Tessier
Formule 1 - Grand-Prix D’Azerbaïdjan La rivalité fait des heureux Quelle drôle de piste que celle de Bakou. Un genre de mélange entre Montréal et un méga long Monaco, ceinturé de murs. L'an passé tout le monde s'attendait à des interventions de "safety car", drapeau rouge, etc… et ce fut une course tranquille. Mais cette année, ce fut la totale. Chaque saison réserve sa course bizarre, ponctuée d'incidents. Ce qui permet un podium inusité, Ricciardo ajoute une victoire à ses statistiques suivi de Bottas qui sauve les honneurs Mercedes et le jeune Canadien fait taire ses détracteurs avec une superbe 3e place, premier podium en carrière. Il s'est fait dépasser dans les tout derniers mètres de la course. Je ne dis pas qu'il ne mérite pas son podium, loin de là, il a évité les nombreux pièges, plusieurs accrochages et divers incidents de courses, et il a même conservé sa concentration suite au drapeau rouge. Oui il a réussi. Il a profité de circonstances particulières, mais toujours est-il qu'il fallait survivre à cette course. Même les dirigeants de Williams en espéraient pas tant. Bravo! Dès le départ ça brasse. Sainz évite son coéquipier Kvyat en perdition. Raïkkönen s'accroche avec Bottas, ce dernier retraite aux puits et fera une superbe remontée jusqu'à la 2e place. Palmer abandonne. Plus tard Verstappen doit encore abandonner suite à des problèmes mécaniques, vraiment pas chanceux le jeune, 4e abandon principalement pour des casses mécaniques. D'autant plus frustrant de voir son coéquipier Ricciardo boire du champagne dans ses souliers. L'intervention du "Safety car" permet de retirer la voiture du jeune prodige. Plusieurs en profitent pour passer aux puits. À la relance Hamilton est en tête toujours suivi de Vettel et la Force India de Pérez. Vraiment dans le coup cette Force India. Ricciardo, hors séquence fait son arrêt aux puits ce qui l'avantagera. Retour du "Safety car" pour ramasser des débris. Stroll est maintenant 7e. L'affaire Vettel vs Hamilton
Derrière la voiture de sécurité, Hamilton fait ce qui peut ressembler à un test de frein, mais il semble plutôt lever le pied, Vettel emboutit l'extracteur de la Mercedes. Furieux Vettel monte à côté d'Hamilton lui fait signe de son mécontentement et va même jusqu'à donner un coup de volant, pour lui remettre son coup, voire vidéo. Tout le monde a son coupable, tout dépend de vos convictions, plus gris que rouge ou plus rouge que gris. Selon moi, oui Hamilton a brillamment ralenti pour déstabiliser Vettel, c'est le championnat qui est en jeu, et toute la pression qui vient avec à ce niveau. Mais Vettel aurait pu se contenter de lui montrer son mécontentement sans lui donner un coup de roues, son image en aurait moins souffert. C'est la guerre! Par la suite, la direction de course sort le drapeau rouge au 22e tour. Il y a vraiment trop de débris un peu partout sur la piste. Tout le monde entre aux puits, Hamilton sort de sa voiture pour constater les dégâts sur sa Mercedes. À la relance, Hamilton nargue encore Vettel, c'est de bonne guerre. Donc l'ordre est : Hamilton, Vettel, suite aux problèmes rencontrés par Massa, Stroll passe 4e au 26e tour. Par la suite une pénalité et un drôle de problème viendront chambouler la hiérarchie. Au 29e tour, probablement mal enclenché ou brisé, le coussin qui protège la tête dans le cockpit se détache et Hamilton doit passer aux puits pour le changer. Vettel est en tête mais doit subir une pénalité de 10 secondes aux puits, suite au coup de roues sur Hamilton. Ricciardo passe alors en tête, suivi de Stroll, le Canadien, et Bottas continue sa spectaculaire remontée. Ce dernier dépassera Stroll à la ligne départ/arrivée pour lui prendre sa 2e place. Habituellement on voit ce genre de Grand-Prix de fou, lorsqu'il pleut, ce qui permet de voir de nouveaux visages et Stroll devient le plus jeune Canadien à monter sur un podium en F1. Un podium pleinement mérité. C'est maintenant la guerre entre Hamilton et Vettel. Vivement le prochain Grand-Prix en Australie le 9 juillet.