Crédit photo :Stockcar-Québec

Un grand du stock-Car nous a quittés.

Chroniques Steve Berthiaume
Dimanche dernier on apprenait une triste nouvelle, soit le départ de Gilles « Pinceau » Potvin, pour les plus vieux, Gilles en complicité avec son frère Lindor Potvin,ils étaient les artisans de la célèbre voiture Modifiée LP2 conduite à l’époque par Marco Potvin. Si dans votre vie, vous ne savez pas ce que veut dire vraiment le mot passion, bien laissez-moi vous dire que Gilles en était un vrai, un gars de course comme il s’en fait rarement, avec son frère Lindor propriétaire de la voiture LP2, ils ont accompli des miracles aux courses, avec un budget modeste, ces innovateurs par leurs débrouillardises, ont su emporter chaque semaine une voiture des plus compétitives. Si au hockey on a connu la rivalité Canadien-Nordique, à Sorel on a connu la rivalité entre le LP2 et l’équipe de course 1, ce qui est ironique, la rivalité était plus grande entre les membres d’équipe que les pilotes eux-mêmes sur la piste, c’était les Desjardins contre les Potvin, deux équipes extrêmement passionnées, deux ennemis jurés, un à gros budget et l’autre à petit, qui ne ménageait pas les efforts pour savoir qui serait au sommet. Pour créer une rivalité ça prend des acteurs avec du caractère, qui dit caractère, dit Gilles Potvin, ce Gilles au regard glacial, prêt à aller à la guerre, à mourir pour l’équipe de course, un vrai guerrier, Gilles s’était avant tout, un personnage, un personnage de type grognon aux multiples patois , les membres d’équipe se faisaient un malin plaisir à le voir se choquer, surtout lorsqu’il se faisait mal, juste pour voir quelle sorte de patois qui sortirait de sa bouche, il pouvait même en inventer ! Gilles était une personne directe, avec un franc parlé, quand je vous disais que c’était un personnage de caractère, quand il trouvait injuste une décision du directeur de course, il ne se gênait pas pour stationner sur le travers de la piste, l’autobus qui servait pour emporter la voiture de course ! Si sa patience n’était pas dans le top 1 de ses qualités, comme la plupart des personnages de type grognon, il avait un énorme cœur, ce dur au cœur tendre, aura su à travers les années, laisser sa marque dans le monde de la course automobile, il aura fait partie d’une des plus belles dynasties du Stock-Car sur Terre-Battue, soit celle du LP2, sans lui, l’image de cette équipe aurait été fort différent, il a laissé son empreinte , son cœur, son dévouement, sa combativité et sa richesse d’amour pour ce sport. Gilles, en mon nom et celui du stock-Car sur terre-battue, MERCI, d’avoir été un acteur marquant pour ce sport, toi avec ton frère Lindor et ton équipe vous avez tracé le chemin pour les générations futures, vous avez été des exemples de combativité et de créativité pour tous ceux qui avait des budgets modestes, vous avez cru en vos forces, en vos rêves et bien merci pour ce cadeau, moi qui est un nostalgique et qui adorait le LP2, vous avez marqué mon enfance et c’est à cause de vous que je gravite encore dans ce merveilleux monde de la course sur terre-Battue. « PINCEAU » du haut, fait attention à tes patois ! Ne met pas un autobus de travers sur un nuage !, mais veille sur ta famille et le monde du stock-car, des gens comme toi se font maintenant de plus en plus rares, malheureusement tu vas manquer au Stock-Car sur terre-Battue! Bon voyage « Pinceau » va en paix ! Mes sympathies à la famille. Je vous laisse sur deux hommages touchants que ses petits-enfants Karl Letendre et Mary-Pier René ont écrits sur leur page Facebook. Mary-Pier René : Parce que tu laisses un vide énorme dans nos coeurs et nos vies... Tu m'as légué ta passion pour les courses, tu m'expliquais mille et une affaires quand je ne comprenais pas les ajustements que les gars faisaient. Tu as su être pour moi le grand-père que je n'ai jamais eu... Je te souhaite un bon repos éternel aux côtés de papy André et mamie Nicole xxxx Bon voyage grand-père, je t'aime! Karl Letendre : Une belle journée quotidienne était-ce samedi 20 aout ,beau soleil , belle ambiance au garage tout en préparant les voitures pour le soir à Drummondville , la fête à mon oncle Gino (fils de Gilles) qui était de passage lors cette journée . La fin de journée arrivée nous nous dirigions à la piste pour un super programme tout allait à merveille très belle soirée de course . La soirée se termine, on range le tout et je décide d’aller voir mon oncle pour lui souhaiter bonne fête et du fait même dire un petit salut et des becs à ma petite grand- maman d’amour et à mon grand-père qui ne se sentait pas bien depuis le début de la semaine, tellement qu’il me dit : mon garçon c’est la dernière fois que grand-papa vient aux courses, je suis plus capable... J’étais assez surpris d’entendre ses mots .. J’étais même triste qu’il en soit rendu là ... Nous discutions un moment puis ils partirent en direction la maison, la soirée continue pour moi.. Vers minuit ma cousine reçoit un appel de panique de mon frère me disant que mon grand-père était tombé et peut être décédé.. J’ai tout de suite sauté dans la voiture pour descendre de Drummond à l’hôpital de Sorel pour finalement, nous faire belle et bien déclarer le décès de mon grand-père.. Grand-père je voulais te dire…….. Que tu vas me manquer énormément……. Je ne te l’ai pas dit assez……Mais je te t’aime… Je vais m’ennuyer de tes vaillants conseils de mécanique qui m’ont servi et qui me servent toujours.. …Je vais m’ennuyer de ta présence dans le garage quand je taponne sur mes choses …..Je vais même m’ennuyer quand tu chialais….Parce qu’on va se le dire…… Tu n’avais pas ta langue dans ta poche, quand tu avais de quoi à dire tu le disais ! ... Je vais m’ennuyer de tes histoires souvent assez drôles, car tu étais tout un personnage, parfois ., t’avais toujours le don de donner des petits surnoms à mes chums de gars (certains vont se reconnaître), je vais m’ennuyer de ça aussi. Tu vas faire un gros vide dans ma vie grand-père , nous n’étions pas toujours d’accord dans mes choix, mais on finissait toujours par mettre nos différents de côté, malgré ton caractère qui n’était pas toujours facile, mais qui faisait ton charme en même temps.. Merci grand-père de m’avoir légué ta passion pour les courses, le sens mécanique et la débrouillardise de m’avoir rendu ce que je suis .. Je vais essayer partout les moyens de réaliser ton rêve, qui était de me voir courir, malheureusement tu ne seras pas là pour ma première victoire, mais je sais que de là-haut tu me regarderas et tu seras fier .. J’ai de la misère à réaliser que t’es parti, je n’étais pas prêt à ce que tu nous laisses .. Là-haut tu dois te sentir bien sans la maladie .. Tu me laisses avec plein de souvenirs que je n’oublierai jamais.. Je t’aime grand-père .. Veille sur moi de là-haut ... Je pense fort à toi, je vais prendre soin de notre petite grand-mère d’amour. Rest in Peace 21 août 2016