Crédit photo : Gérard St-Germain

Enfin ils ont compris.....ou presque !

Chroniques Jean-François Descarries
Il ne faut pas être un expert financier pour déclarer que l'argent est rare. Malgré tout, l'Autodrome St-Eustache a le vent dans les voiles avec son renouveau au niveau du Stock-Cars. De son côté, l’Autodrome Chaudière continue de présenter des courses locales de plus en plus spectaculaires, étant doté d'un peloton de pilotes de qualité. Tout ça dans des shows locaux ! Entre le phénomène de « il faut se promener » et celui de « restons sédentaires », le second est de plus en plus adopté, n'en déplaise à plusieurs. Avec la refonte du NASCAR aux mains de Howard Romano, le boss de l'ASE, Alan Labrosse, a le droit de se frotter les mains. Non seulement les grilles de départ excèdent toujours les 20 voitures, mais en plus, le public local revient ! Les commanditaires reviennent s'afficher de plus en plus. Pourtant, ils le font sans tambours ni trompettes. On en est même à la construction d'une classe locale de Mods 358 qui prend de plus en plus d'ampleur ! Si on compare avec les 3 dernières saisons, c’est l'ensemble du NASCAR qui sort grandi. J'ai toujours été un fervent du local, et je ne m'en cache pas. En ce qui concerne André Poulin de l’Autodrome Chaudière, tout roule sur des billes avec son développement local. Toujours des grilles pleines avec ses SS, depuis plusieurs saisons. MILLE BRAVOS ! Haa oui ! C'est du local ! Le retour à cette formule n’a rien d'étonnant. Au départ, les organisations se font un devoir de contrôler les coûts, évitant par le fait même des règles onéreuses et la mort de toutes leurs séries ! Ajoutez à cela les déplacements. Puis taxes + taxes + taxes additionnées sur chaque litre de carburant commencent (ou plutôt continuent) à réduire le nombre de participants dans les séries touring, autant en ovale qu'en routier. Soit que le nombre de participants en souffre, soit c’est le nombre d'épreuves présentées qui en souffre. Du côté des promoteurs, ils sont de moins en moins intéressés par ces séries très coûteuses. Pourquoi? Parce qu’avant, tu annonçais une série qui se promène, et tu étais assuré d’avoir des grilles de départ chargées. Aujourd'hui, les locaux les dépassent largement. Dernièrement, j'ai copié un commentaire sur Facebook. Je le reprends. Il s’agit d’un commentaire de Bernie Ecclestone (le déconnecté de la réalité qui est plus riche que la reine d’Angleterre et qui est le boss de la F-1). Ce déconnecté de la réalité a dit: « Tout ce que les gens veulent, c’est être divertis. D’abord et avant tout, nous sommes vraiment une entreprise de divertissement. Alors, dès qu’on arrête de divertir les gens, ça va moins bien. Il y a des feux rouges qui s’allument. » Ça, c'est ce qu’il faut comprendre quand on organise des courses, et ce à tous les niveaux. Pas ce qu'une personne veut… Ce que la masse veut ! Nos pistes locales sont aussi des entreprises de divertissement. Ce ne sont pas des shows de passage qui bâtissent des fans de la place. Certes, il faut en présenter. Mais aujourd'hui, aux $$$$ demandés, ce n’est pas une bonne affaire. Au départ, le promoteur doit charger à sa foule plus d'argent à l'entrée. Ensuite, ses locaux sont comparés. DANGER ! On sait aussi qu'en local, on ne peut se permettre des bolides de 100’000 $. Entre 30’000 $ et 100’000 $, il y a d'importantes sommes qui te font aller plus vite. Mais plus vite est-il vraiment le point le plus important? Qu’est-il préférable? De 15 à 20 bolides en 18 secondes ou de 20 à 25 bolides en 18 secondes et demie? Je supporte le local pour aider ma piste dans ma cour et mes pilotes de mon village. La relève n'est pas évidente !
Jean-François Descarries
Collaborateur spécial
360Nitro