Eye of The Tiger Management et David Lemieux livrent la marchandise
Eye of The Tiger Management et David Lemieux livrent la marchandise
Camil Estephan, président d'Eye of The Tiger Management, avait promis un gala exceptionnel dans lequel ses boxeurs allaient avoir des combats difficiles. Il avait vu juste, parce que contrairement à ce que l'on peut voir habituellement dans le monde de la boxe, les athlètes de son groupe n'ont pas fait face à des « jambons ».
Tous les ingrédients d'un gala de boxe typique étaient présents. Des KO retentissants, de la controverse au niveau des juges, des rings girls avec des atouts défiant la gravité et une bonne foule ont contribué au succès de ce gala. Mon collègue Kevin Lusignan et moi-même avons été invités, à titre de journalistes, à faire la couverture de ce gala. Vous pouvez lire son résumé de la soirée ici.
Dès notre arrivée, j’aurais été menteur de dire que je n'ai pas été impressionné par toute l'équipe gravitant autour de la soirée. Il n'y a pas de doutes, nous faisions partie d'un événement des grandes ligues. Nous avons pu discuter avec Daniel Cloutier, ancien journaliste attitré à la couverture et véritable bible de la boxe, qui en était à la couverture de son deux cent trente-deuxième combat de championnat du monde. Le genre de conversation où l’on se sent choyé de pouvoir parler avec un aussi grand connaisseur.
Ce qui me frappe dans tous les débuts de gala de boxe est encore arrivé au Centre Bell, et la grandeur de l'amphithéâtre a contribué à cela. En effet, les premiers combats se déroulent devant de gradins presque vides. Les spectateurs préfèrent arriver pour la carte principale. Au prix que sont les billets, il me semble que je profiterais pleinement de ma soirée.
On sait que dans la boxe, il est toujours mieux de terminer le combat par KO que de laisser son destin au jugement des juges. Hier soir, l'Américain Johnny Herreira a été victime d'une injustice dans son combat l'opposant au Montréalais Steven Butler. Lors des deux premiers rounds, Butler a envoyé son adversaire au tapis. Mais c’est à partir du troisième assaut que tout a basculé. Herreira a dominé Butler dans les 6 autres rounds et semblait voguer vers une victoire. Cependant, les juges ont déclaré majoritairement ce combat comme nul. Un vol en plein jour selon la multitude de journalistes rencontrés. C’était une chance incroyable pour Butler de garder sa fiche intacte, lui qui a dû composer avec une fracture de la main.
Les autres combats de la sous-carte ont été excellents. Shyller Hyppolite, entres autres, a vu son adversaire Cojean le bousculer et l'atteindre solidement à plusieurs reprises. Batman a su résister pour gagner le combat. Cependant, il va falloir qu'il se montre beaucoup plus spectaculaire que cela s'il veut avoir la chance de se battre sur les plus grands réseaux américains.
Pour les journalistes de 360Nitro, les soirées comme celle-là ne sont pas les plus tranquilles. Demandes d'autographes, d'entrevues et de photos meublent la soirée. Il fallait voir les Georges St-Pierre, Bernard Hopkins, Malik Shaheed, Lucian Bute et Oscar De La Hoya faire la file pour prendre un « selfie » avec moi. Trêve de plaisanteries, il est impressionnant de voir le nombre de personnalités qui assistent à ce genre d'évènements. Vedettes de la télé et du sport se massent sur les abords du ring pour assister à ces galas.
Le clou du spectacle : David Lemieux. Toute la semaine, le clan adverse a tenté de le diminuer et de lui jouer dans la tête. Mais Lemieux a montré au monde entier qu'il était un des meilleurs de sa profession. Des abords du ring, je n'en reviens pas encore de la force qui est déployé lors de ses coups. À chacune des chutes de son adversaire, je me disais que c'était terminé, mais N'Dam trouvait la détermination de se relever et de reprendre le combat. C'est finalement au bout de 12 rounds que le Québécois a été couronné champion. En entrevue d'après-combat, le clan français a tenté de mettre la défaite de son protégé sur la grandeur du ring, montrant un côté très mauvais perdant.
Bref, ce fut une expérience incroyable pour le journaliste amateur que je suis, et je vais pouvoir dire à tout le monde que j'étais là quand David Lemieux est devenu champion.
