Crédit photo :Éric Descarries

Lincoln MKC 2019

Chroniques Éric Descarries
Lincoln MKC 2019 et NASCAR à St-Eustache L’été est sur le point de nous quitter mais il nous reste encore quelques semaines de beau temps. En fait, étant moi-même né à cette période de l’année, je trouve que le climat de septembre est un des plus beaux pour profiter de belles autos. Au cours des semaines qui suivront, j’espère pouvoir conduire mon roadster Cobra plus souvent. Il fera moins chaud (l’air peut être insupportable dans l’habitacle d’une Cobra en été vu que le véhicule est moins bien isolé et que le moteur est tout juste sous le tableau de bord, très près des occupants de l’auto) et il y aura moins de «touristes» sur la route. Ces premiers jours de septembre sont aussi les préférés des gens qui préfèrent ne pas se battre pour avoir une place sur les plages en été et qui profitent des prix plus raisonnables des hôtels et motels de la Côte Est des États-Unis alors que les familles ont déserté la place afin que les enfants retournent à l’école. C’est ce que j’ai fait pour retourner à Ogunquit dans le Maine, un superbe village sur la Côte Est qui a su conserver son identité propre au cours des années tout en refusant que les grandes chaînes s’y installent. Évidemment, malgré que le nom soit maintenant «ridiculisé» dans des commerciaux, Ogunquit demeure une place recherchée par les Québécois qui y apprécient son authenticité et surtout sa nourriture et sa belle qualité de vie. Et je suis d’entre eux! Ford du Canada m’a confié ce Lincoln MKC pour une excursion à Ogunquit. (Photo Éric Descarries) Même si Lincoln dit avoir retouché l’arrière de la MKC 2019, j’ai peine à y trouver des différences avec l’ancien modèle. Et pourquoi ne pas produire une plaque qui cacherait le réceptacle de la boule de remorquage pour plus d’élégance? (Photo Éric Descarries) Grâce à l’aimable collaboration de Ford du Canada (encore…), je me suis rendu à Ogunquit le jour de la Fête du Travail au volant du tout nouveau VUS de luxe Lincoln MKC et ce, pour une demi-douzaine de journées toutes plus agréables les unes que le les autres (imaginez, une température de plus de 30 degrés Celsius presque toute la semaine et une température de l’eau de près de 20 degrés C, du jamais vu)! C’est donc au volant de ce MKC 2019 à l’avant redessiné que j’ai attaqué l’Interstate 89 qui part du Québec (à la hauteur de Phillipsburg, au bout de l’autoroute 35) pour traverser le Vermont au travers les Montagnes Blanches (White Mountain) pour se terminer à Concord au New Hampshire. De là, le touriste a le choix entre prendre la 393 sud et bifurquer vers la 95 nord pour rejoindre Portsmouth puis Ogunquit ou, comme je l’ai fait (après avoir vu tant de véhicules avec des plaques du Massachussetts s’accumuler pour y causer une congestion avec le retour du Labor Day) prendre la 393 nord puis la 4 est vers Portsmouth sauf que cette fois, il faille traverser des villages et des ronds-points tous plus pittoresques les uns que les autres (j’y ai roulé moins vite mais sans circulation…dans un environnement tellement plus pittoresque!). Rendu à Portsmouth, j’ai repris l’Interstate 95 nord que j’ai quittée à la sortie d’Ogunquit Yorks (sans devoir passer par des postes de péage), le tout, sans bouchon de circulation! Tout cela, je l’ai fait au volant du tout nouveau Lincoln MKC, un VUS compact de luxe dont l’avant a été complètement redessiné pour 2019. Lancé il y a quelques années, ce petit Lincoln a rapidement connu une grande popularité. Basé sur une architecture largement revue de Ford Escape, le MKC a réussi à s’imposer sur un marché très concurrentiel, du moins pour un bout de temps. Évidemment, avec le temps, la concurrence a su rattraper le MKC et il était grand temps que le petit véhicule soit révisé, ce que les designers de Ford (propriétaire de la marque Lincoln) ont su faire en lui greffant un avant semblable à celui des nouvelles berlines Continental et MKZ de la marque (semblable aussi à celui des nouveaux MKX rebaptisé Nautilus et, jusqu’à un certain point, du grand VUS Navigator. Ford a peut-être senti le besoin de redessiner l’avant des MKC (le modèle changera éventuellement de nom pour quitter cette nomenclature alpha numérique…on chuchote le nom de Corsair dans le milieu…) mais rien d’autre n’a été revu ou presque (on m’a mentionné des retouches intérieures…mais je ne les remarque pas…). Par conséquent, sous le capot de ce VUS compact de grand luxe se trouve un moteur à quatre cylindres de 2,0 litres ou le même quatre à double arbre à cames en tête EcoBoost de 2,3 litres qui a servi à motiver le cabriolet Mustang de base que je me suis servi pour me rendre à Ogunquit il y a environ un mois! Ce moulin de 285 chevaux et 305 li-pi de couple y est identique mais, combiné à une boîte automatique à six rapports au lieu de celle à dix rapports de la Mustang, on obtient des résultats différents (ou des sensations différentes). Les accélérations (quoique satisfaisantes) m’ont semblé plus laborieuses au volant du MKC et les reprises moins excitantes. Si la Mustang est à propulsion seulement, la MKC d’essai était à traction intégrale ce qui demande plus d’effort à la mécanique (mais qui sera plus efficace sur surface enneigée ou glacée en hiver!). Atteindre le cap des 100 km/h à partir du point mort demandera certes quelque huit secondes au MKC contre moins de sept secondes à la Mustang. Toutefois, le MKC ne se veut pas une auto de course mais un excellent petit VUS très agile en ville et plus que confortable sur grand-route (en autant que l’on n’opte pas pour la fonction Sport que l’on peut adapter au petit Lincoln grâce à des commandes électroniques au volant). La version 2019 du MKC possède des fonctions qui se rapprochent du véhicule autonome mais, encore une fois, je préfère conduire moi-même la camionnette. La seule fonction qui ramène le volant au centre de la route lorsque le véhicule dévie légèrement de sa voie m’agace car je ne sens pas que j’ai le contrôle de l’auto. Dans le cas du MKC, il est facile d’en garder le contrôle et même en fonctions régulières, sa direction demeure relativement précise. Ce n’est pas une BMW mais tout de même. Notons que la visibilité y est bonne tout le tour et que la conduite devient plus facile au fur et à mesure que le MKC avale la route. Seule remarque négative, les pneus (des Pirelli P7 dans le cas qui nous intéresse) peuvent devenir bruyants selon le revêtement de la route. Quant au freinage à quatre disques, il est plus puissant que l’on puisse s’y attendre, toujours selon les circonstances. Incidemment, malgré sa traction intégrale (optionnelle), le MKC n’est pas un 4 x 4 tout-terrain. Mais sa traction intégrale peut venir en aide sur route mouillée, glacée ou enneigée et peut-être même dans un sentier de terre ou de pierre…raisonnable. Le moteur EcoBoost de 2,3 litres sied bien à la MKC mais une boîte automatique avec plus de rapports devrait le mettre encore plus en évidence. (Photo Éric Descarries) Le MKC tombe dans une catégorie où la concurrence est vive. Par conséquent, Ford doit dépenser des trésors d’énergie pour y créer un intérieur à la fois de luxe et intéressant. Le tableau de bord est loin d’être banal. Malgré une présentation initiale plutôt ordinaire, on y voit des aménagements et une disposition des commandes peu commune dont un bouton de contact situé à la partie supérieure de la planche de bord juste à côté du grand écran servant à la radio, aux diverses commandes du chauffage et de la climatisation et au système de navigation. Sous ce bouton se trouve les boutons de changement de vitesse de la boîte automatique. Et il ne s’agit surtout pas d’une copie des peu célèbres commandes au centre du volant des Ford Edsel 1958! Le tableau de bord contient aussi les commandes à boutons pour le passage des vitesses. (Photo Éric Descarries) Farce à part, j’ai trouvé les sièges d’avant confortables ayant profité du système de ventilation durant les journées très chaudes (le chauffage sera tout aussi utile en hiver). Malgré les six heures passées au volant de ce MKC, je ne me suis pas senti endolori en sortant de l’habitacle. Les places d’arrière sont tout aussi confortables même si elles ne proposent pas autant d’espace pour les jambes. Quant à l’espace de chargement, il est un peu petit pour les bagages de quatre passagers. Toutefois, une fois les dossiers des sièges d’arrière rabattus, cet espace de chargement devient nettement plus intéressant et utile. On y accède en passant la jambe sous le pare-chocs arrière (et ce même geste peut refermer le hayon) ou en pressant le bouton sous la poignée (toujours en ayant la télécommande dans les poches). Ah oui! On peut aussi utiliser la télécommande elle-même!Les places d’arrière sont également confortables. L’intérieur du MKC est suffisamment modulable pour en augmenter le volume de chargement. (Photo Éric Descarries) En fait, il y a tellement d’ajustements et de commandes sur ce petit VUS que tout décrire pourrait exiger un véritable petit volume. Vous dire que j’ai apprécié conduire ce véhicule sur une si longue distance serait quand même modeste car cette voiture est une véritable routière qui s’adapte très bien aux autoroutes. En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 9,5 litres aux 100 km (l’ordinateur de bord indiquait, lui, une consommation de 10,3 kilomètres au litre, une mesure inusitée…). Toutefois, côté finition, j’aurais quelques commentaires moins élogieux. Je suis un « fan » de Lincoln. La marque a de l’histoire et pendant des années, elle représentait avec sa grande rivale Cadillac le véhicule américain de luxe par excellence. Pour la « petite histoire », sachez que lorsque je suis né, mon père possédait une Lincoln Zephyr V12 1940 achetée tout de suite après la guerre, une voiture qu’il a conservé avec orgueil jusqu’au milieu des années cinquante. Je crois qu’il a toujours regretté la revendre. Lorsque je me suis procuré ma Lincoln Versailles 1977 en 1978, c’était lui qui en était fier. Toutefois, cette berline de luxe qui devait faire concurrence aux chics Européennes de même dimension avait tout un défaut. La finition n’y était pas particulièrement soignée. C’était les « années malaise » de l’époque et, heureusement, les constructeurs américains se sont repris au cours des années suivantes pour nous proposer des véhicules tellement mieux assemblés. Ainsi, il m’a été difficile de trouver des défauts de finition à l’intérieur du MKC. Mais j’ai découvert des petits défauts irritants à l’extérieur. Par exemple, la finition des cadres de portières d’avant présente des arêtes rudes qui pourraient irriter une main. D’autre part, le capot avant était mal aligné avec les ailes, une simple correction qui aurait dû se faire avant la livraison. Enfin, pourquoi n’y a-t-il pas de couvercle pour cacher le socle de l’attache de remorque à l’arrière? (En passant, ce Lincoln a une capacité de remorquage de 3000 livres).Cet accessoire ressort avec peu d’élégance. Pourtant, la Dodge Durango de ma fille, un VUS moins luxueux, a une telle pièce de finition. Ce joint de finition accusait une arête assez rugueuse qu’elle ne correspond pas du tout au calibre de finition que l’on s’attend d’une telle auto. (Photo Éric Descarries) Un simple ajustement au département de la carrosserie du concessionnaire aurait pu corriger cette inégalité au niveau du capot. (Photo Éric Descarries) Ce qui m’amène au prix de ce MKC. De base, un Lincoln MKC 2019 affiche un prix suggéré de 48 700 $, ce qui est très concurrentiel sur le marché. Outre la toujours aussi ridicule taxe de 100$ pour le climatiseur et les 700 $ supplémentaires pour la superbe peinture nacrée, il faut ajouter 150 $ pour des doublures de plancher, 1100 $ pour la chaîne audio THX améliorée, 500 $ pour l’ensemble de remorquage de Catégorie II, 750 $ pour les jantes spéciales, 2420 $ pour l’équipement de technologie (incluant le stationnement actif, le régulateur de vitesse adaptatif, le sonar de stationnement et d’avertissement de collision) et les 2150 $ pour ce que Lincoln appelle L’Ensemble Tourisme Canadien. Il y a encore le transport et la préparation au coût de 2000 $ et on en arrive à une facture totale de 58 570 $.

Gros show NASCAR à St-Eustache : un franc succès!

Décidemment, je ne me souviens pas d’avoir vu autant de spectateurs à un évènement NASCAR à L’Autodrome St-Eustache comme celui de samedi dernier et ce, même s’il faisait anormalement froid pour une soirée de septembre! Il faut dire qu’il y avait trois classes majeurs au programme dont la Sportsman locale, la CSCC et surtout la Pinty’s nationale. Alors que les pilotes des deux premières classes ont montré un peu de retenue, voire même de classe en piste, ceux de la Pinty’s ne se sont pas gênés pour tourner leur évènement en vrai carnage. Heureusement que la victoire de Marc-Antoine Camirand est venue mettre un peu de classe au spectacle. J’ai toujours dit que les courses de NASCAR étaient un « sport de contact », surtout sur des pistes courtes. Mais là, il ne faut pas exagérer! Les pilotes n’auront certes pas l’opportunité de répéter de tels gestes pour les deux dernières courses de la saison puisqu’elles se dérouleront sur de grandes pistes très rapides (Loudon d’un mille au New Hampshire et Jukasa d’un demi-mille en Ontario) ce qui ne permettront pas, je l’espère, des contacts trop serrés…Trop courte la piste de St-Eustache? “Non, de répondre son propriétaire Alan Labrosse, C’est tout simplement ça la série Pinty’s Pour lire le blog d'Éric Descarries