Crédit photo :FIA World Rallycross Championship

Le Championnat Mondial de Rallycross se déplace en France

Rallycross Mathieu Brière
Le Championnat Mondial de Rallycross se déplace en France Après le succès de la manche canadienne, les équipes de Rallycross mondial retournent sur le Vieux Continent pour la huitième étape de la saison, à Lohéac en France le weekend prochain. Ce tracé de 1,088 km est beaucoup plus traditionnel que le circuit urbain de Trois-Rivières, puisqu’il a été conçu pour le Rallycross seulement et il a un pourcentage de section en terre battue beaucoup plus élevé que la piste trifluvienne. Il n’y a pas de véritable section rapide, mais les capacités de manœuvre des voitures sont mises à rude épreuve.

Les favoris du weekend

Fort de sa saison presque parfaite, le meneur au championnat et vainqueur au GP3R, le Suédois Johan Kristoffersson, sera évidemment l’homme à battre. Lors de ses précédentes présences à l’épreuve française, il a remporté autant sa demi-finale que la finale à deux reprises. Son coéquipier chez PSRX Volkswagen, Petter Solberg, vainqueur de la première édition en 2014, lui collera aux talons au volant de la meilleure voiture du plateau. Du côté de EKS Audi, le champion 2016, Mattias Eskström, n’a jamais gagné à Lohéac, mais il termina sur la troisième marche du podium l’an dernier. Suite à sa quatrième place à Trois-Rivières, il va sans dire que le Suédois a soif de victoire. Privé de finale en Mauricie, Andreas Bakkerud sera fin prêt pour renouer avec le podium en France. Il y a mis les pieds pour la dernière fois en 2016 alors qu’il pilotait une Ford Focus de Hoonigan Racing. Les Peugeot 208 de Team Hansen sont des abonnées au podium pour leur course nationale. Timmy Hansen a gagné en 2015 et il a terminé deuxième en 2014. Il voudra certainement améliorer sa position acquise au Québec, soit une autre deuxième place. Son coéquipier Sébastien Loeb a aussi foulé le podium à deux reprises, troisième en 2016 et second l’an dernier. L’étape logique suivante serait la victoire mais il sera difficile de déloger les Volkswagen Polo GTi. Le frère de Timmy, Kevin, en est à sa deuxième saison complète en championnat du monde et les choses sont plutôt difficiles pour le jeune Suédois de 20 ans. Son meilleur résultat en France est une huitième place acquise l’an dernier. Ayant terminé quatrième et cinquième en finale cette année, il peut tout espérer pour terminer sur le podium, mais il devra se tenir loin des erreurs de jeunesse, difficiles à éviter pour le pilote de la voiture 71. Crédit photo : FIA World Rallycross Championship

Les autres derrières

En dehors des trois équipes de tête, d’autres surprises pourraient survenir. Les Hyundai i20 de Timur Timerzyanov et Niclas Grönholm ont participé à toutes les demi-finales sauf une. Le Finlandais Grönholm a pris part à deux finales cette année, il pourrait se faufiler à nouveau parmi le Top 6 final. Les Ford Fiesta de l’équipe Olsbergs MSE sont loin d’être des menaces, malgré les coups de volant solides des deux Suédois Robin Larsson et Kevin Eriksson. Les prouesses d’Eriksson au départ à Estering en 2016 (dépassement pour la tête au premier virage par l’extérieur en partant de la 4e place, il gagna cette manche du championnat) sont bien loin et les deux pilotes ont atteint les demi-finales, au cumulatif, à seulement huit reprises en 2018. Mais si un des meneurs connaît des ennuis un d’eux pourrait se faire une place vers les finales. Du côté des Renault Megane RS des Français Guerlain Chicherit et Jérôme Grosset-Janin, les performances tardent à venir, malgré la présence sur le podium de ce dernier en Suède. Une cinquième position pour Chicherit au Portugal ne pourra faire oublier que chacun n’a participé qu’à deux autres demi-finales cette saison. Comme pour les Fiesta, il faudrait de sérieux ennuis à l’avant pour les voir en finale. Surtout que Chicherit en est à quatre weekends de suite sans participer à une demi-finale. Un autre abonné des demi-finales est le Letton Jānis Baumanis dans sa Ford Fiesta. La seule qu’il ait manquée étant à Silverstone, alors qu’il se classa quatorzième après les vagues de qualifications. Il sût profiter des ennuis de Sébastien Loeb à Trois-Rivières en demi-finale pour se faufiler en finale, sa première depuis presque un an, alors qu’il termina cinquième chez lui à Riga. Il pourrait bien sûr passer devant si les circonstances le permettent. En queue de peloton, le Belge Grégoire Demoustier n’a participé à aucune demi-finale cette saison, dans sa Peugeot 208 développée indépendamment de l’équipe Hansen. La saison 2018 se veut une année d’apprentissage dans le milieu du Rallycross mondial pour Sébastien Loeb Racing, et les résultats se font attendre. Il faudra surveiller le progrès d’ici la fin de la saison et les performances à venir en 2019. D’autres visages s’ajouteront aux réguliers permanents de la série, mais la liste n’a pas encore été rendue publique au moment de mettre sous presse. Parions que quelques Français se présenteront pour leur course à la maison. La nature du circuit pourrait nous amener un portrait différent de ce que nous avons vu à Trois-Rivières, mais je mettrais un petit deux sur une domination des Volkswagen et des deux autres écuries d’usine. On s’en reparle avant l’épreuve suivante, tenue à Riga. Crédit photo : FIA World Rallycross Championship
Mathieu Brière
Chroniqueur
360nitro.tv