Crédit photo :Claude Prud'Homme

Une finale mouvementée à l'Autodrome St-Eustache

Chroniques Éric Descarries
De retour à l’Autodrome Saint-Eustache… On le sait tous maintenant, je préfère les courses NASCAR locales aux évènements à grand déploiement sur les grandes pistes à haute vitesses. Je me suis donc rendu samedi dernier à l’Autodrome Saint-Eustache (j’en profite tandis qu’il est encore en opération) pour assister à deux courses de 50 tours du championnat local NASCAR Lucas Oil. J’en ai eu pour mon argent, si je peux m’exprimer ainsi. En même temps, j’étais heureux d’être sur place pour le retour du vétéran Sylvain Lacombe au volant de sa légendaire Chevrolet numéro 3. Malheureusement, malgré de beaux efforts, il allait gâcher sa rentrée. Crédit photo : Éric Descarries Le vétéran Sylvain Lacombe était de retour en piste pour la première fois cette saison. Si la première course, toute excitante qu’elle fut, s’est déroulée dans un certain calme, la deuxième fut plus mouvementée provoquant des neutralisations sans fin qui commençaient à exaspérer les spectateurs. La dernière fut la plus significative alors que le vainqueur de la première épreuve, Joe Mayer au volant d’une voiture aux identifications de Cadillac se dirigeait vers un doublé. Poursuivi avec acharnement par Lacombe (qui avait terminé troisième lors de la première épreuve), Mayer fut légèrement frappé de l’arrière par la Chevrolet numéro 3 ce qui l’a fait déraper avec 10 tours à faire. Le directeur de course a alors décidé de renvoyer les deux pilotes à l’arrière du peloton (n’y a-t-il pas un règlement qui dit que le pilote qui frappe et fait déraper le meneur doit être renvoyé seul à l’arrière alors que le meneur conserve sa position?) ce qui a provoqué l’ire de Mayer et une certaine déception des spectateurs. Décidemment, malgré tout le respect que j’ai pour lui, je considère que Sylvain Lacombe a complètement raté son retour en piste. J’espère le revoir en meilleure position dans un avenir rapproché! Crédit photo : Éric Descarries Joe Mayer (no 18) a su contenir les attaques de Sylvain Lacombe (no 3) jusqu’à ce qu’il y ait contact.

Un rendez-vous avec Fifi

D’autre part, plusieurs d’entre vous savez que j’adore l’aviation, surtout les avions plus anciens. Je me suis donc rendu avec mon ami mécano Giovanni à l’aéroport de Saint-Hubert samedi matin pour y voir le fameux bombardier Boeing B29 Superforteress de 1945 de passage à Montréal, un appareil semblable à celui que pilotait Paul Tibbets lors du largage de la bombe atomique sur Hiroshima en 1945. Si, dans le cas de l’appareil de Tibbets, on avait surnommé le Boeing «Enola Gay» (du nom de la mère de Tibbets), celui qui est venu nous rendre visite affichait le surnom de «Fifi». Crédit photo : Éric Descarries «Fifi» dans toute sa splendeur. Ce B29 n’a jamais vu la guerre. Ce fut le dernier sorti des usines de Boeing. Les B29 ont fait le bombardement massif du Japon durant les années quarante mais, utilisés de nouveau durant la Guerre de Corée au début des années cinquante, ils furent rapidement déclassés par les chasseurs à réaction. Nombre de B29 se sont écrasés mais, selon la documentation d’époque, ce serait plutôt dû à des incendies de moteurs. En effet, semble-t-il que les moteurs Wright Cyclone à neuf cylindres en disposition radiale avaient tendance à prendre feu (on blâme une conception trop hâtive et bâclée des avions à l’époque). Crédit photo : Éric Descarries Chaque «moteur» du B29 est composé de deux neuf cylindres en disposition radiale de Wright placés l’un derrière l’autre. Quelque 2200 chevaux par unité. «Fifi» est un appareil entièrement restauré dont le défaut a été corrigé. Depuis les quelques dernières années, «Fifi» a même été révisé au coût de 3 millions $ US. L’appareil fait maintenant des tournées en Amérique du Nord et il est possible de monter à bord pour une randonnée d’un peu plus d’une demi-heure. Je savais que le coût d’achat d’un billet était de quelques centaines de dollars (11 passagers par envolée) mais rendu sur place, j’y ai bien vu que le billet le moins cher était de 600 $ US (tous vendus) et les autres de 1400 et 1600 $ US. J’ai déclaré forfait mais j’en ai quand même profité pour examiner en détail l’appareil tout en y prenant quelques photos! Il n’y a eu «que» 3970 de ces appareils mais il n’en reste que 22 dont un seul, «Fifi» est en état de vol, un autre étant en voie de restauration. Crédit photo : Éric Descarries Pour lire le blog d'Éric Descarries