Crédit photo :Éric Descarries

Hyundai Kona, mon ami George et du sport à St-Eustache

Chroniques Éric Descarries
Hyundai Kona, mon ami George et du sport à St-Eustache Au moment d’écrire ces lignes, une des principales compagnies de sondage auprès les consommateurs vient de publier un résultat concernant la satisfaction initiale des acheteurs de voitures neuves plaçant les marques sud-coréennes Genesis, Hyundai et Kia les premières suivi de Porsche et Ford alors que des marques de prestige comme Land Rover, Jaguar et Volvo se retrouvaient en fin de liste (surtout à cause de la complexité de leurs radios et ensembles de divertissement, si l’on veut être honnêtes). Coïncidence, cette semaine, je conduisais une voiture d’un de ces constructeurs asiatiques, le Hyundai Kona et je commence à comprendre les consommateurs qui apprécient de plus en plus ces véhicules coréens, ne serait-ce que par leur qualité de construction. Qui l’eut cru en 1984 quand Hyundai s’est présenté au Salon de l’Auto de Montréal avec sa Pony? Revenons-en au Kona, un petit VUS aux lignes charmantes qui arrive sur notre marché en diverses versions dont une hybride et une autre complètement électrique. Dans le cas de mon véhicule d’essai, il s’agissait d’un modèle Ultimate à traction intégrale mû par le moteur Hyundai turbocompressé à quatre cylindres qui fait 175 chevaux. Celui-ci était combiné à une boîte automatique à double embrayage dont je ne suis pas un des plus grands admirateurs, je vous le dis tout de suite. Le nouveau petit VUS Kona de Hyundai est encore plus évident dans cette couleur Jaune Acide. (Photo Éric Descarries) Même de l’arrière, les designers de Hyundai semblent avoir bien réussi le Kona. (Photo Éric Descarries) Regardez bien les photos. On doit avouer que les designers de Hyundai ont relativement bien réussi leur travail. Le petit VUS, un véhicule que l’on pourrait classer dans la même catégorie que les Subaru Crosstrek par exemple, affiche une ligne moderne qui est attirante. Il faut avouer que la couleur «limette» de mon véhicule d’essai mettait en valeur les ajouts de plastique noir qui encerclent le bas de la caisse de l’auto tout en créant l’illusion que nous faisions affaire à un véritable petit camion capable d’attaquer les sentiers les plus difficiles de la planète…Ce n’en est pas nécessairement le cas! Le tableau de bord affiche un design un peu banal mais il est quand même de bon goût. (Photo Éric Descarries) Les places arrière n’offrent pas beaucoup de place pour les jambes. (Photo Éric Descarries) Encore une fois, si vous regardez bien les photos, vous y verrez un intérieur qui peut sembler…disons…ordinaire. En effet, après un si grand effort pour créer une carrosserie attrayante, on dirait que les concepteurs de la marque se sont reposés pour l’intérieur. Le tableau de bord est on ne peut plus ordinaire…mais, malgré tout, cet aménagement intérieur a fini par me conquérir. Tout compte fait, on y est bien. La finition est presque sans reproche et le choix des matériaux y est bien acceptable. Les sièges d’avant sont confortables, avouons-le, (et chauffants pour l’hiver) et le fait d’avoir ajouté la couleur de la carrosserie aux passepoils (ces petits tubes qui font le contour de la sellerie) vient ajouter une touche de design au dessin intérieur. On note un ensemble de courbes dans les garnitures de portières mais, en même temps, on doit noter que l’espace pour les jambes des passagers d’arrière est un peu limité. De retour à l’avant et au tableau de bord, celui-ci, d’un design un peu simpliste, est coiffé de cette mini-télé, un écran de 7 pouces qui donne les images de la navigation, de la radio et d’autres accessoires. Toutefois, Hyundai offre sur ce modèle de luxe la lecture de vitesse à tête haute (HUD), un élément de sécurité que j’aime suggérer… L’espace de chargement pour les bagages des passagers est relativement réduit… (Photo Éric Descarries) …et il n’est pas beaucoup plus impressionnant une fois les dossiers d’arrière rabattus. (Photo Éric Descarries) Le Kona se veut un petit VUS. Il devrait donc donner un espace de chargement utile. Disons que, lorsque les dossiers des sièges arrière sont en place, il ne reste plus beaucoup de coffre pour les bagages des passagers, à peine autant que chez la concurrence. Une fois ces dossiers rabattus, ça devient un peu plus intéressant mais pas nécessairement renversant. Toutefois, le chargement est simplifié par la grande ouverture du hayon et le bas seuil de chargement.

Sur la route

C’est ici que le petit VUS Kona devient intéressant. Malheureusement, je ne peux pas comparer la version turbo que j’ai conduite lors de cet essai avec la version à moteur atmosphérique de 2,0 litres (dont le prix de base tourne autour des 21 000 $), je ne l’ai pas encore essayée. Mais je peux vous dire que mon Kona Ultimate m’a surpris dès les premiers instants au volant. Bien évidemment, étant à moteur turbocompressé, j’ai immédiatement pu profiter des accélérations vives (un 0-100 km/h peut se faire en moins de sept secondes!) alors que les reprises sont à la fois surprenantes et rassurantes. En fait, j‘y ai senti plus de puissance que dans bien des «pocket rockets» que j’ai essayés dans le passé. Ajoutez-y l’efficacité de la traction intégrale et on obtient une combinaison impressionnante. Seule ombre au tableau, la boîte automatique (maniable manuellement) est à double embrayage. Au début, je croyais que nos amis sud-coréens avaient finalement su contrôler les hésitations que l’on retrouve généralement (toujours?) avec ce genre de boîte mais une conduite à basse vitesse m’a rapidement ramené sur terre et cela à plusieurs reprises. C’est comme si l’embrayage hésitait à «mordre» lorsqu’on traite le véhicule gentiment alors qu’il acquiert toute son efficacité si l’on exige un peu plus de l’accélérateur. Le petit moteur Hyundai turbocompressé de 1,6 litre est largement suffisant pour faire du Kona un véritable petit véhicule sportif. (Photo Éric Descarries) La traction intégrale combinée aux pneus Goodyear Eagle Touring sur jantes de 18 pouces aide déjà à une conduite sportive. Cependant, il faut ajouter à la fiche technique la correction du couple (qui force un peu de freinage aux roues qui déséquilibrent le comportement du véhicule) qui peut s’avérer utile si l’on force un peu la machine…mais qui sera plus utile en cas de route mouillée ou mieux encore sur route enneigée ou glacée (une expérience qui devra évidemment attendre). Quant au freinage, même s’il a été efficace, il ne m’a pas impressionné, pas plus d’ailleurs que la direction qui, même si elle m’est apparue assez précise n’offrait pas beaucoup de résistance et, par conséquent, peu de transfert d’information de la route. La visibilité, elle, souffre un peu de la ligne fuyante du toit. En ce qui a trait à la consommation, selon une conduite surtout urbaine, j’ai obtenu une moyenne de 9,07 l./100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 8,3. Rien de renversant ici mais quand même satisfaisant. Enfin, selon les documents publiés par Hyundai, un VUS Kona aussi équipé que celui utilisé pour ce reportage devrait se détailler 32 126,50 $ plus les taxes usuelles. Ironiquement, le petit Kona qui m’a été confié m’a lentement conquis. Malgré certaines remarques négatives de ma part, il s’est très bien comporté au point où je disais à qui voulait bien l’entendre que je serais satisfait d’utiliser ce petit VUS urbain pendant des mois…(mais je dis cela aussi de plusieurs autres véhicules!…). En passant, j’ai entendu plusieurs remarques négatives sur la couleur de ma voiture d’essai (Jaune acide). Ironiquement, je l’ai stationnée à côté d’une toute récente Lamborghini de teinte semblable et tout d’un coup, les curieux se sont montrés plus conciliants envers cette couleur. Aux autres, je leur ai dit que si cette couleur avait été appliquée à une Chevrolet 1956, ils auraient trouvé cela «cool»…«Vu de même…» m’ont répondu quelques observateurs-critiques!

Un bon conseil de mon ami George

Peut-être qu’à prime abord, le nom de mon ami George ne vous dit rien mais si je vous dis qu’il s’agit de George Iny, le président de l’Association pour la Protection des Automobilistes (APA), son image vous viendra alors à l’esprit. Ma plus récente rencontre avec George remonte à quelques jours alors que j’avais un article à écrire sur une de ses observations sur l’entretien automobile. J’ai pensé vous la transmettre en même temps. Malgré sa voix douce et calme, on prend George Iny très au sérieux lorsqu’il parle. Vous l’aurez certainement vu à la télé lorsqu’il fustige un établissement ou un produit sans, toutefois, élever le ton. George Iny possède une grande crédibilité dans le domaine de l’entretien automobile. (Photo APA) Cette fois, il met tout le monde en garde, automobilistes comme garagistes, sur la nouvelle date avancée de pose obligatoire des pneus d’hiver, soit le 1 décembre. Selon George, cette nouvelle date ne sera pas prise assez au sérieux par les automobilistes (on sait que l’automne peut «étirer» son temps doux jusqu’en novembre) et la ruée vers l’installation des pneus d’hiver risque d’être plus pénible cette année. Par conséquent, si on sait lire entre les lignes, n’attendez pas à la dernière minute pour choisir vos pneus (surtout si vous avez une voiture neuve qui est très populaire sur le marché car il pourrait y avoir une pénurie de pneus abordables pour ce modèle plus tard dans la saison) ou même pour les faire installer (au début ou à la mi-novembre, peut-être). Ne vous faites pas prendre par une tempête de la fin novembre ou par la ruée du 1 décembre. Commencez à y voir au plus tôt possible. Et pourquoi ne pas les marchander dès cet été? N’attendez pas que George vous dise : «Je vous l’avais dit»!

Mes petites courses du samedi soir

Il y a quelques années de cela, j’ai travaillé (plus de 25 ans) comme analyste de la série NASCAR à la télé et l’animateur de l’émission aimait me taquiner lorsque nous couvrions une course du samedi soir. Il aimait répéter que «M. Descarries est un amateur des petites courses du samedi soir»! C’est vrai, je l’avoue. Et samedi soir dernier, je me retrouvais encore une fois à l’Autodrome St-Eustache où il y avait une épreuve NASCAR Sportsman Lucas Oil locale de 50 tours et une plus grande épreuve de 125 tours pour la catégorie CSCC aux véhicules légèrement plus puissants. Enfin, Martin Fauteux ( numéro 10) a pu savourer une victoire en NASCAR Sportman à Saint-Eustache. (Photo Éric Descarries) Et ce n’est pas l’action qui manquait ! (Photo Éric Descarries) J’étais content d’être parmi les spectateurs pour voir la toute première victoire de Martin Fauteux (il a mené de fil en fil) dans la catégorie Sportsman Lucas Oil. Puis, il y a eu la course des voitures de la CSCC qui s’est déroulée presque normalement pour la centaine de premiers tours mais qui a tourné au vinaigre pour les 25 derniers tours où les accidents et les dérapages se sont succédé l’un derrière l’autre. Le pire accident fut celui de Steve Côté à une dizaine de tours de la fin. La boîte de vitesse de sa Chevrolet no 1 a littéralement explosé envoyant une boule de feu d’à peine deux ou trois secondes dans l’habitacle. Côté s’en est sorti sans une égratignure (de ce que j’ai vu) mais son bolide a été sérieusement endommagé avec un plancher déchiré juste à côté du poste de pilotage. Dès le départ de la course de la série CSCC à l’Autodrome St-Eustache, Steve Côté (Chevrolet no 1) était des plus rapides. (Photo Éric Descarries) Je n’ai jamais vu une boîte de vitesses brisée comme celle de l’auto de Steve Côté. (Photo Éric Descarries) La tache grise que l’on voit à côté du siège de la voiture de Steve Côté, c’est le sol en asphalte. Le bris de la boîte de vitesses a tout simplement déchiré le plancher de l’auto… (Photo Éric Descarries) Quant à la course elle-même, remportée par Jean-François Dery, elle fut critiquée par certains pour ses accidents et ses nombreux drapeaux jaunes (en plus du rouge pour l’incident de Côté). Même Alan Labrosse, le propriétaire de la piste rencontré après l’épreuve m’a confié que «En onze ans que je possède cette piste, je n’ai jamais vu une course comme celle-là!». Tant mieux, on s’en souviendra tous! Pour lire le blog d'Éric Descarries