Crédit photo :Éric Descarries

Volkswagen Jetta et l’ÉcoRandonnée de l’AJAC

Chroniques Éric Descarries
Volkswagen Jetta et l’ÉcoRandonnée de l’AJAC Ça y est, le constructeur allemand nous a finalement donné une toute nouvelle berline Jetta pour 2019. Nouvelle, vous avez dit? Dès le départ, sachez que cette Jetta repose désormais sur la plateforme universelle MQB du constructeur. Si ça ne vous dit rien, sachez, encore une fois, que cette «nouvelle» plateforme lancée en 2015 sous la Golf soutient également les VUS Tiguan et Atlas et les Audi A3 et TT. Ce qui veut donc dire que la nouvelle Jetta partage également plusieurs composantes avec d’autres modèles du même constructeur dont la direction, la suspension avant, le chauffage et la ventilation et j’en passe. On pourrait alors dire que c’est le consommateur qui en profitera non seulement parce que la voiture sera plus facile à entretenir et à réparer lorsqu’elle sera plus vieille mais aussi que le prix d’achat s’en trouvera «diminué»! La nouvelle Jetta repose sur la plateforme MBQ du constructeur. (Photo Éric Descarries) On ne peut plus dire que la Jetta est une Golf avec un coffre. Notez que les extensions d’échappement ne sont pas fonctionnelles ! (Photo Éric Descarries) Visuellement, on reconnaîtra la silhouette de la Jetta mais avec un peu de Golf, voire même de Passat dans son design. Toutefois, elle affiche quand même une ligne qui la distingue de celle des Golf. En d’autres mots, ce n’est plus une Golf avec un coffre! Toutefois, de l’avant, je trouve qu’il est facile de la confondre avec la Passat. De côté, on remarque facilement que les ingénieurs de Volks ont réussi à allonger la plateforme pour lui donner un empattement de 105,7 pouces (268,5 cm) ce qui se traduit par deux pouces de plus que celui de la Golf (la carrosserie en est plus longue d’un pied et demi soit environ 46 cm). Ah oui! Ne vous laissez pas duper. Les pointes d’échappement à l’arrière ne sont pas fonctionnelles…dommage! Le tableau de bord de la nouvelle Jetta est plus élégant. (Photo Éric Descarries) L’intérieur de la Jetta reprend beaucoup d’éléments de la Golf incluant le design et le tableau de bord sauf que l’instrumentation est désormais complètement numérique alors que le conducteur peut en changer les «pages» d’information après un peu de pratique. Cette fois, j’ai trouvé le système de navigation plus facile à opérer et plus précis. Je ne sais pas si les ingénieurs du constructeur allemand ont lu les critiques passées à cet égard mais j’en suis désormais satisfait. Toutefois, il faut éviter de jouer avec le bouton du volume de la radio (il y a une commande redondante au volant) car au moindre contact de l’écran, la fonction change! J’ai trouvé l’intérieur relativement vaste. Il peut accepter quatre personnes à son bord, cinq à la rigueur (il faut dire que la position du centre arrière est plutôt…inconfortable). Et enfin, les places d’arrière procurent beaucoup de débattement pour les jambes, mais moins pour la tête des occupants, surtout si ceux-ci sont un peu grands! Enfin, le coffre peut sembler grand mais il faut dire que les immenses pentures du capot (avec des amortisseurs) prennent trop de place. Plus de place pour les jambes à l’arrière mais moins pour la tête. (Photo Éric Descarries) L’espace du coffre est bon mais les pentures y prennent trop de place. Ce coffre peut s’agrandir en rabattant les dossiers des sièges d’arrière. (Photo Éric Descarries) Ce qui nous amène à la mécanique. Cette Jetta Execline reprend le moteur à essence à quatre cylindres de 1,4 litre avec turbocompresseur déjà connu. Celui-ci développe 147 chevaux et 184 li-pi de couple (le 2,0 litres n’arrivera que plus tard avec la version GLI sportive). Si la boîte de vitesses manuelle à six rapports est toujours au catalogue (mais qu’avec la version de base) alors que la voiture qui m’a été confiée avait la nouvelle boîte automatique à huit rapports ce qui devrait améliorer l’économie de carburant. Évidemment, cette Jetta demeure une voiture à traction. Le moteur turbcompressé à quatre cylindres est de retour. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

C’est ici que tout est différent. Si l’on parle d’accélération, il est facile d’atteindre le cap des 100 km/h en quelque huit secondes avec la nouvelle Jetta, ce qui est courant pour les voitures de cette catégorie. Toutefois, cette accélération est linéaire et sans à-coups. En effet, tout ce fait en douceur et précision alors que les palettes au volant ne m’ont rien apporté sauf un plaisir de conduite différent en décélération. Les reprises sont tout aussi satisfaisantes. Toutefois, c’est au niveau de la conduite que cette Jetta est différente. Elle est tellement plus douce qu’auparavant que certains observateurs la critiquent en disant qu’elle devient plus «américaine». Peut-être n’ont-ils pas compris que les automobilistes ne recherchent pas tous la fermeté des autos de course, surtout si c’est pour faire de longs trajets comme c’est la norme en Amérique. Si c’est la conduite sportive qu’ils recherchent, qu’ils demandent une Golf de performance à la place. Contrairement à celle-ci, la suspension arrière de la Jetta n’est pas à jambes de force mais à barre transversale de torsion. Quant aux pneus, ceux de ma voiture d’essai étaient des Bridgestone Ecopia de 205/55 R17. Par contre, ce que j’ai appris de la Jetta, c’est qu’elle est capable de vitesses de pointe dépassant les 200 km/h. En ce qui a trait à la consommation, mes calculs se font chiffrés à (6,8) l./100 km, un combiné route et ville. Cette nouvelle Jetta Execline affiche un prix de base de 29 095 $. L’auto qui m’a été confiée avait aussi l’option de l’aide à la conduite de 995 $ ce qui porte le total à 30 090 $ plus les frais de transport et préparation de 1645 $ et la toujours aussi ridicule taxe d’accise du climatiseur de 100 $ (mais qu’est-ce que le gouvernement fait de tout cet argent vu que la majorité des voitures sur le marché sont équipées d’un climatiseur) ce qui donne un prix finale de 31 835 $…plus taxes! Dire que la nouvelle Jetta est une voiture de performance n’est certes pas le cas. Mais vu que les automobilistes recherchent de plus en plus du confort et de l’économie de carburant, je crois que Volkswagen a atteint son but avec la nouvelle Jetta! Incidemment, Volkswagen a récemment annoncé que la Jetta sera utilisée pour une tentative de record de vitesse au prochain Speedweek des Bonneville Salt Flats au Utah en août prochain. Cette Jetta inscrite dans la catégorie BGC/G est modifiée par THR Manufacturer et elle est mue par un quatre cylindres VW de 2,0 litres. En 2016, une telle Jetta avait atteint la vitesse de 205,122 m/h (330,111 km/h) alors que cette année, le groupe cherche à dépasser les 208,472 m/h (335,64 km/h) pour établir un nouveau record dans cette catégorie. VW cherche à battre des records de catégorie à Bonneville avec la nouvelle Jetta. (Photo VW)

Bon deuxième à l’EcoRandonnée

Outre les kilomètres avalés avec la nouvelle Jetta, je me suis aussi permis plus de 500 km au volant d’une demi-douzaine de voitures écoénergétiques au Nouveau-Brunswick la semaine dernière. En effet, en tant que membre de l’Association des Journalistes Automobile du Canada (AJAC), j’étais invité à cet évènement annuel auquel 17 constructeurs ont répondu en fournissant des autos économiques, électriques, hybrides, diesel et même à hydrogène. Cette année, il se déroulait dans cette belle province maritime et nous avons roulé de Moncton à Saint-John à Fredericton en passant par Saint-Andrews et j’en passe. J’avais déjà fait un choix de véhicules que je désirais conduire et j’ai été presque exaucé intégralement (voici la liste des autos inscrites : Chevrolet Bolt Chevrolet Equinox diesel Chrysler Pacifica hybride Ford EcoSport 1.0 EcoBoost Ford Fusion Energi Honda Clarity Fuel Cell Honda Clarity Plug-In Hyundai IONIQ hybride enfichable Kia Optima enfichable Lexus LS 500H Mazda CX-3 SKYACTIV-G Mazda6 2.5 SKYACTIV-G Mercedes-Benz GLC 350E Mitsubishi Outlander PHEV Nissan LEAF Nissan Kicks Smart EQ Toyota Camry hybride Toyota Prius Prime Volkswagen Jetta) Les dirigeants de cet évènement, mes amis Kevin Mio et David Miller ont cru bon d’équilibrer les «forces» et ils m’ont assigné des autos intéressantes qui, à la fin, m’ont permis de «gagner» la deuxième position derrière mon grand ami Jim Kerr de Saskatoon. (La position a été révisée plus tard car ils se sont rendu compte que mes choix de voitures hybrides avaient rendu le décompte trop difficile et impossible à faire correspondre en litres aux 100 kilomètres…sniff!) Les autos que j’ai pilotées lors des deux jours de l’EcoRandonnée étaient la Toyota Prius Prime (enfichable) qui a roulé une grande partie de la première étape en moteur électrique (environ 40 km) mais dont les sièges m’ont paru inconfortables sur une longue distance, la Mazda6 avec le quatre cylindres SkyActiv-G (qui passe en deux cylindres en vitesse de croisière !) et la Chevrolet Bolt (qu’il a fallu attendre afin que sa batterie soit rechargée pour revenir à Saint-John!). Mon premier véhicule d’essai à l’ÉcoRandonnée fut cette nouvelle Prius. La photo a été prise à la fameuse Côte magnétique près de Moncton. (Photo Éric Descarries) Un de nos premiers arrêts s’est fait à un ranch de la région de Moncton. (Photo Éric Descarries) Le lendemain, j’ai débuté avec le nouveau Mitsubishi Outlander PHEV enfichable pour passer ensuite au petit CX-3 (un peu bruyant mais énergétiquement efficace) pour finir avec la nouvelle Honda Clarity Hybride enfichable (ce qu’elle n’est pas jolie, cette auto). Il y avait aussi la Clarity à hydrogène de disponible mais, sauf pour ce carburant «exotique», je vois pas d’autre intérêt en cette auto car cet hydrogène se transforme en électricité et elle devient tout simplement qu’une auto électrique! Un de nos points de ralliement fut l’endroit de villégiature de Saint-Andrews. (Photo Éric Descarries) Le Mazda CX3 et le Mitsubishi Outlander PHEV ont été parmi les véhicules que j’ai conduits. (Photo Éric Descarries) Si je ne trouve pas la Honda Clarity si jolie, au moins, il y a des coins du Nouveau-Brunswick qui le sont! (Photo Éric Descarries) J’aurai certes l’occasion de parler de plusieurs de ces autos dans un futur plus ou moins rapproché (d’ailleurs, il est déjà question de la Jetta inscrite à ce concours dans le blogue d’aujourd’hui). Il reste que cet évènement annuel est un des plus intéressants auxquels j’ai participé au cours de ma carrière (j’ai même aidé à l’organisation de la deuxième édition il y a cinq ans) et j’aimerais beaucoup qu’il y en ait d’autres du genre. Il y a tellement à y apprendre! Pour lire le blog d'Éric Descarries