Crédit photo :Éric Descarries

Chevrolet Tahoe Premier RST, Diesel Fest et Eurocracy

Chroniques Éric Descarries
Chevrolet Tahoe Premier RST, Diesel Fest et Eurocracy Encore une fois une semaine bien occupée dans le domaine de l’automobile. Toutefois, en ce qui a trait à mon essai de la semaine, je suis un peu déçu. Je m’attendais à mettre la main sur le tout nouveau Chevrolet Tahoe RST mais celui qui s’est présenté chez le concessionnaire où je prends livraison des produits GM qui me sont confiés fut un Tahoe Premier presque identique à celui que j’ai eu en décembre 2016. Le problème n’est certes pas au niveau du grand VUS qui s’est avéré très intéressant à conduire. Le problème c’est que j’aurais voulu la version RST (Rallye Sport Truck) qui se veut plus performante que le premier. Heureusement, j’avais déjà conduit le «vrai» RST en décembre dernier au Texas mais que sur une courte distance…Vous pouvez en voir des photos dans ce blogue du mois de décembre dernier. En fait, cette fois, j’ai eu droit à une version LT Premier avec Edition RST mue par le populaire V8 de 5,3 litres de 355 chevaux et 383 li-pi de couple avec la boîte automatique à six rapports. Le plus puissant RST original fait appel au V8 de 6,2 litres de 420 chevaux combiné à la nouvelle boîte automatique à dix rapports développée avec Ford. Néanmoins, le LT Premier prêté par GM du Canada affichait quelques éléments esthétiques propres aux RST, c’est-à-dire les jantes de 22 pouces et les ornementations peintes en noir. La version Edition RST du Chevrolet Tahoe 2018 inclut des ornementations semblables à celles du RST de performance. (Photo Éric Descarries) Le Tahoe Premier Edition RST vu de l’arrière. (Photo Éric Descarries) Si vous vous demandez si les Canadiens achètent vraiment des grands VUS, sachez qu’il s’en est vendu 3110 Tahoe au pays l’année dernière (son principal concurrent, le Ford Expedition à moteur V6 (de l’époque) s’est vendu à 3729 exemplaires en 2017) alors qu’aux États-Unis, ce Chevrolet a trouvé 98 961 preneurs en 2017 (une baisse comparé aux 103 306 unités en 2016 alors que le Ford n‘en avait trouvé que 51 883 !). Ce genre de véhicule est donc toujours en demande surtout qu’il s’agisse d’excellents tracteurs de maison-remorques. Dans le cas du Tahoe de cette semaine, il affiche toujours une capacité de remorquage de 8400 livres (3800 kilos alors que son concurrent le nouveau Ford Expedition affiche, quant à lui, une capacité de 9200 livres ou 4170 kilos). Si vous tenez à plus de performance, le Tahoe RST (et non LT Edition RST) vient avec le plus puissant V8 et la boîte à 10 rapports. Mais à cela, vous devez ajouter des freins Brembo plus puissants à l’avant et des échappements Borla qui peuvent aider à un peu plus de performance. Vous aurez compris qu’il s’agit alors de la réplique de Chevrolet à son jumeau GMC qui propose un ensemble mécanique semblable sur le Yukon Denali… Le tableau de bord du Tahoe est basé sur celui du pick-up Silverado de Chevrolet. (Photo Éric Descarries) Les places toutes à l’arrière sont d’un confort…disons précaire. Vivement une suspension indépendante pour libérer de la place pour les jambes. (Photo Éric Descarries) En ce qui a trait à ma semaine passée au volant du Tahoe Premier, rien ou presque n’a changé au niveau de mes impressions de conduite. C’est toujours un de ces grands VUS qui sont prêts à avaler de la route avec docilité et confort. Même avec le plus «petit» V8, les accélérations sont respectables (l’autre V8, celui de 6,2 litres est certainement plus rapide mais pas autant qu’on le croirait). Il est certain que le Tahoe (qui peut asseoir jusqu’à sept personnes selon la configuration choisie) est plus à l’aise sur grand-route qu’en situation urbaine. Son encombrement n’en facilite pas le stationnement. Toutefois, si l’on compare ce Chevrolet au nouveau Ford Expedition dont il a récemment été question ici, on constate que le concurrent a plus de cameras pour aider à la conduite (et au stationnement) que le Tahoe. Puis, il y a le système d’aide à la marche arrière avec une remorque que GM n’offre pas mais qui se retrouve sur les Ford équipés de l’ensemble de remorquage. On se demande alors quelle approche est la plus attirante, celle du moteur de performance du groupe Tahoe-Denali ? En passant, la plus belle qualité du Tahoe est le silence de fonctionnement du moteur…sauf pour la version de performance RST dont les échappements Borla sont un peu plus bruyants. Si vous voulez plus d’espace de chargement à l’arrière, vous avez toujours l’opportunité de choisir pour le Chevrolet Suburban ou encore le GMC Yukon XL, tous deux toujours à sept passagers mais avec un arrière allongé, un véhicule qui est commercialisé sous le nom d’Expedition Max chez Ford. Voilà ce qu’il reste en espace cargo quand toutes les banquettes sont en place. Une fois leurs dossiers rabattus, on dispose, par contre, d’un vrai gouffre. (Photo Éric Descarries) Le secret du Tahoe? Son V8 de 5,3 litres qui est à la fois suffisamment puissant mais surtout très silencieux. (Photo Éric Descarries) Le dernier Tahoe que j’ai conduit, c’était en hiver. Cette fois, avec un véhicule semblable, j’anticipais une consommation différente vu la période plus chaude de l’année. La semaine dernière, j’ai obtenu un chiffre de 15,38 l. /100 km (l’ordinateur marquait 14,2). Le même essai fait durant l’hiver 2017 m’a donné un résultat de 16,34 litres/100 km. Qu’importe, le Chevrolet Tahoe (tout comme son jumeau le GMC Yukon) demeure un excellent choix pour les amateurs de caravaning malgré le fait qu’à prix équivalent, le Ford Expedition 2018 propose plus d’options et d’accessoires mais une consommation presque équivalente…Ah oui, le prix! De base, ce Chevrolet Tahoe 4RM premier Edition RST vaut 73 625 $. Mais avec les options comme la peinture Tungsten métallisée (495 $), l’ensemble de divertissement de 3 595 $, l’ensemble Edition RST de 2 995 $, le centre d’information du conducteur de 995 $ , la toujours aussi ridicule taxe d’accise pour le climatiseur de 100 $ et les frais de livraison de 1 795 $ et autres petits frais, on en arrive à 82 805 $. Celui-ci est le «vrai» RST! (Photo Éric Descarries) La version RST de performance (et non l’Edition RST) a des échappements Borla double. (Photo Éric Descarries) Généralement, le Tahoe est issu du pick-up Silverado (et le Yukon du Sierra). Vu que les Silverado et Sierra sont redessinés pour 2019, on pourrait s’attendre à ce que les Tahoe et Yukon leur ressemble l’année suivante, soit 2020. Toutefois, voyant la direction que Ford a prise avec le redesign de l’Expedition (on le distingue vraiment du F-150) tout en aluminium, il y a fort à parier que les prochains Tahoe (et Sierra) auront eux aussi une personnalité propre. En même temps, ce serait intéressant de voir si GM peut créer sa propre version du système de marche arrière avec remorque, ajouter l’ouverture du hayon par le passage d’un pied et surtout adapter une suspension arrière indépendante comme on en retrouve non seulement sur le Ford Expedition mais aussi sur les Nissan Armada et Toyota Sequoia, d’autres (presque) concurrents du Tahoe!

La folie des poids lourds…

Depuis une trentaine d’années, je couvre certains aspects du domaine des poids lourds dans L’Écho du Transport (qui vient d’être vendu au Groupe Pageau de Québec qui publiait auparavant Transport Magazine et qui a débuté la combinaison des deux publications qui n’en deviendront qu’une avec un nouveau nom…). Ce volet du journalisme automobile m’a permis de découvrir de nombreuses facettes de cette industrie incluant les usines de montage étrangères, les pistes d’essai des principaux fabricants de pneus de poids lourds et…le monde de la compétition des gros camions. J’ai donc déjà vu des poids lourds en compétition en piste ovale (plus précisément à Sanair durant les années quatre-vingt-dix, en course de circuit routier en Europe (tous avec cabine avancée..ou presque) et en course d’accélération. Cette dernière discipline est typique à l’Amérique du Nord, vous vous en doutez. Ceux qui ont assisté au Diesel Fest qui s’est déroulé à l’Autodrome St-Eustache le week-end dernier ont vite compris que ces courses (qui impliquent des tracteurs routiers qui ont été modifiés pour la compétition seulement…plus question de retourner au travail!) sont d’une «brutalité» indescriptible pour la mécanique. Mais, en même temps, ces camions donnent tout un spectacle surtout quand ils doivent passer aux compétitions «avec remorque», celle-ci étant chargée affichant un poids de 46 000 livres! Je laisse les photos parler d’elles-mêmes… La fumée des échappements fait partie de l’Image des courses d’accélération de camions… (Photo Éric Descarries) Il y a même une division pour les pick-up modifiés…avec moteur diesel, bien entendu! (Photo Éric Descarries) Le clou du spectacle, c’est la course avec remorque chargée à 46 000 livres! (Photo Éric Descarries) Les camions se tordent à l’accélération initiale avec la remorque chargée. (Photo Éric Descarries) La foule était certes au rendez-vous du Diesel Fest du week-end dernier! (Photo Éric Descarries)

…et celles des petites voitures !

En même temps, la réunion classique Eurocracy battait son plein, pas loin de l’Autodrome St-Eustache à ICAR, Mirabel. La preuve que la folie de l’auto est toujours vivante au Québec, il y avait foule là aussi, une foule peut-être un peu plus jeune mais tout aussi enthousiaste. Voici quelques photos intéressantes prises par mon fils Guillaume. Elles aussi parlent d’elles-mêmes! Regardez-y bien de près, il y a un V8 Chevrolet sous le capot de cette VW! (Photo Guillaume Descarries) Et cette Subaru Impreza est mue par un six cylindres Toyota Supra 2JZ ! (Photo Guillaume Descarries) Euh! Une Mustang à l’Eurocracy ? Euro-crazy? (Photo Guillaume Descarries) L’important groupe Unitronic était sur place avec des Audi modifiées ! (Photo Guillaume Descarries) Il y avait aussi de l’action sur piste (notez l’avion russe Antonov en arrière-plan…on est à Mirabel!) ! (Photo Guillaume Descarries) Pour lire le blog d'Éric Descarries