Crédit photo :Éric Descarries

Dodge Durango SRT, Rolls-Royce Cullinan, Mustang GT 350

Chroniques Éric Descarries
Dodge Durango SRT, Rolls-Royce Cullinan, Mustang GT 350 Les semaines se suivent et ne se ressemblent surtout pas. D’ailleurs, avant que vous vous me le demandiez, je n’ai pas été au Grand Prix. Malgré tout le respect que je dois à cet évènement d’importance, je suis désormais plus attiré par les «petits» évènements locaux qu’à ces évènements à grand déploiement où les «m’as-tu vus» et les «pseudo» amateurs d’automobile tentent de se distinguer. Ne me demandez pas si je préfère interviewer Lewis Hamilton ou Sebastian Vettel plutôt qu’un «petit» champion local de stock-car, vous serez déçus de ma réponse (quoique je dois admettre que j’aurais bien aimé piquer un brin de jasette avec Anthony Bourdain, la vedette des voyages gastronomiques de la télé, avant qu’il ne commette l’irréparable…). Mais voici quand même ce que j’ai vécu cette semaine. Au départ, je dois vous dire que j’ai eu à conduire la toute dernière folie de FCA, le VUS Dodge Durango SRT. Si vous ne connaissez pas ce véhicule, imaginez un Durango à six passagers, un assez imposant VUS à quatre portes avec hayon mû par un V8 HEMI de 6,4 litres (sans compresseur!) qui développe 475 chevaux et 470 li-pi de couple. Ce moteur est combiné à une transmission automatique à huit rapports et à… la traction intégrale! Pas impressionné? Ajoutez-y une suspension légèrement rabaissée issue de la version R/T, des ressorts plus rigides de plus de 3% à l’avant et de quelque 6% à l’arrière, des freins Brembo (oui, des Brembo sur un «truck», ne vous en déplaise) et des pneus Pirelli Scorpion 295/45ZR-20 et vous aurez le goût de lancer ce bahut sur une piste de course pour en vérifier les performances. Par contre, vous, tout comme moi, allez ressentir une petite gêne de «pitcher» un monstre mécanique de 5400 livres dans des courbes…à moins que vous vous rappeliez qu’il s’agit d’une plateforme semblable à celle des Mercedes-Benz GL. Cette plateforme avait été lancée par le groupe DaimlerChrysler de l’époque et elle figurait d’abord aux fiches techniques de Chrysler (Jeep Grand Cherokee et Durango) avant d’arriver sous le VUS allemand! Et seriez-vous surpris si je vous disais que cette même plateforme est sous le plus récent Jeep Grand Cherokee Trackhawk qui a été créé pour faire de la piste de course? Le Durango SRT a une nouvelle calandre approprié au mouvement SRT de FCA. Ça lui donne tout un air sinistre, plus menaçant que la calandre en croix du passé. (Photo Éric Descarries) De l’arrière, le Durango SRT conserve sa caisse d’origine mais les échappements le trahissent comme véhicule de performance. J’aime particulièrement ces feux pleines largeurs dont le contour s’illumine grâce à des DEL…impressionnant le soir venu! (Photo Éric Descarries) On reconnaîtra cet extraordinaire Durango à sa calandre spéciale frappée du sigle SRT (Street Racing Technology), à ses phares plus effilés, à son allure abaissée et à ses doubles échappements imposants et surtout bruyants. Pour le reste, il s’agit toujours du même VUS que l’on voit sur nos routes depuis presque dix ans. L’intérieur est aussi le même…ou presque. Le tableau de bord n’a pas changé sauf que l’instrumentation générique de Chrysler a été changée pour des cadrans numériques pas toujours faciles à lire mais qui donnent une information complète. En plein centre, le fameux écran avec l’aussi fameux système Uconnect (que j’aime particulièrement) avec radio, stéréo, ajustement des sièges et navigation)qui se transforme rapidement pour devenir le centre des opérations du véhicule. On y trouve de plus le système dit «Launch» qui permet de faire des accélérations bien calibrées par ordinateur où les 475 chevaux du HEMI sont savamment distribués d’abord aux roues arrière plus à celles d’avant pour permettre des accélérations de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes sans le glissement d’un seul pneu! Le tableau de bord ressemble beaucoup à celui des autres produits Chrysler de FCA sauf que l’instrumentation lui est uniquement SRT. (Photo Éric Descarries) Les deux sièges d’avant ont été conçus pour la vocation sportive de la camionnette grâce à des supports latéraux appréciables. Mais les sièges du centre et ceux du tout à l’arrière (deux places) sont plus indiqués pour des passagers plus «réguliers» quoique tout à l’arrière, l’espace peut devenir un peu serré. Évidemment, vu que c’est un VUS, on a droit à un espace de chargement relativement utile en utilisation courante qui peut devenir plus important si l’on rabat les deux dernières places (ce qui survient plus souvent que prévu). Les deux places du centre proposent amplement de place. Notez les télés disponibles à l’arrière des appuie-tête. (Photo Éric Descarries) La troisième rangée propose deux places, un peu étroites mais utiles à l’occasion ce qui transforme le VUS en véhicule à six places. (Photo Éric Descarries) Si l’on rabat les dossiers de la troisième rangée, on obtient un grand espace de chargement. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Au départ, on peut se demander pourquoi FCA a-t-il créé un VUS aussi fou? Il y aurait, quelque part dans la faune des consommateurs d’autos, des clients qui veulent un véhicule de très haute performance mais qui ont besoin d’un VUS pour transporter la famille et/ou tirer une remorque. C’est ce que le SRT peut leur offrir. Ses accélérations peuvent être folles permettant de passer de 0 à 100 km/h en cinq secondes ou moins (en mettant en opération la fonction Launch, on peut mettre l’accélérateur au plancher tout en tenant le frein avec son pied gauche. Si l’on relâche celui-ci, l’auto…euh…le VUS accélérera sans faire patiner les roues et pourra établir ses propres petits records à la piste d’accélération locale). Mais en conduite normale, il faut savoir doser l’accélérateur pour ne pas provoquer de secousses ou brasser ses passagers. La boîte automatique à huit rapports fonctionne tout en douceur mais le conducteur plus aguerri saura l’exploiter grâce aux palettes au volant. Il ne faut surtout pas passer à côté du vrombissement des échappements qui se font plus audibles dans la cabine quand on presse l’accélérateur. Puis, il faut vivre les reprises. Quand on parle de 475 chevaux d’un HEMI…Les énormes pneus Pirelli Scorpion procurent un comportement routier remarquable pour un véhicule de ce gabarit. La direction est plus tendre et moins précise que je ne l’aurais imaginé. Par contre, le freinage est superbement puissant! Notez que la suspension y est ajustable par l’ordinateur de bord dont les positions Sport, Track, Snow, Tow, Valet et autres. J’ai préféré la fonction Auto alors que Track est si rigide que passer sur un dix cent, vous pouvez sentir la face de la Reine! S’il se met à pleuvoir, la traction intégrale peut devenir un allié intéressant. Elle le sera aussi en hiver si l’on équipe ce Durango de pneus appropriés (attention…à quel prix!). Mais il ne faut pas s’imaginer que ce Durango deviendra un jour un véritable tout-terrain. C’est d’abord un véhicule de route. Mais c’est aussi un excellent tracteur de remorque. Le V6 de 6,4 litres se retrouve le plus souvent sous le capot d’une camionnette. Donc, pour lui, tirer est un jeu d’enfant et avec la plateforme du Durango (il n’y a pas de châssis cadre), il peut s’occuper de 8700 livres! L’âme du SRT, ce V8 HEMI de 6,4 litres (ou 392 pouces cubes) qui donne 475 chevaux sans l’aide d’un compresseur ou d’un turbo ! Et il n’est pas caché sous un couvercle de plastique! (Photo Éric Descarries) En ce qui concerne la consommation…il faut admettre que l’on fait affaire ici à un monstre de performance. Pour mes déplacements presque uniquement urbains, je n’ai réussi qu’une moyenne de quelque 18 litres aux 100 km (l’ordinateur de bord indiquait 17,9 !) ce qui peut sembler excessif si l’on recherche une véritable «économie» mais qui est ce que l’on doit s’attendre avec une telle cavalerie sous le capot! C’est aussi le prix à payer pour entendre le légendaire HEMI à son meilleur si souvent! Ouaip! Que c’est puissant et impressionnant ! Et c’est sans parler du prix…Que diriez-vous d’un prix de base de 73 345 $ qui grimpe allègrement à 86 705 $ grâce à des options comme une sellerie de cuir ( 1500 $), la technologie comme l’assistance au freinage, le régulateur de vitesse adaptatif (1450 $), le système de divertissement arrière (2150 $), l’attelage de remorquage (825 $) . l’ensemble intérieur SRT ( 2995 $), la console de deuxième rangée (250 $), les longerons de tout noirs (200 $), les jantes de 20 pouces (995 $) , l’écoprélèvement fédéral (1000 $) et la taxe d’accise pour le climatiseur (vraiment?) de 100 $. Ah oui! Il y a aussi les frais de transport et préparation de 1895 $… OK, je vous entends d’ici. Payer quelque 87 000 $ pour un Dodge, c’est fou, n’est-ce pas? Ah oui? Essayer de trouver un VUS qui peut vous donner des performances aussi extraordinaires (tenue de route et vitesse maximale de quelque 250 km/h incluses), qui peut asseoir six personnes à son bord et qui peut tirer jusqu’à près de 8700 livres à moins de 100 000 $ avec un look d’enfer et une garantie aussi complète…Il y a un moment où il faut tout prendre en considération!

Rolls-Royce Cullinan !

Durant la même période de temps, j’ai eu la chance de voir de visu le tout nouveau VUS Cullinan de Rolls-Royce lors de sa présentation locale chez le nouveau concessionnaire local (montréalais) Rolls-Royce Motorcars Quebec au coin des autoroutes Métropolitaine et Décarie. Le Cullinan est le tout premier VUS du légendaire constructeur britannique (qui appartient désormais au groupe allemand BMW) En fait c’est la première fois que ce constructeur propose un véhicule à traction intégrale à sa précieuse clientèle! Ah oui! Le nom! Cullinan, c’est le nom du plus gros diamant jamais découvert par l’homme (plus de 3000 carats) qui fut divisé en deux et transformé pour la couronne de la Reine et pour le Sceptre d’Angleterre. C’est donc le joyau de la couronne de Rolls-Royce. Cullinan, le premier VUS officiel de Rolls-Royce! (Photo Éric Descarries) Sous le capot de cet impressionnant véhicule se cache un V12 biturbocompressé de 6,75 litres qui fait 563 chevaux et 627 li-pi de couple. Il est combiné à une boîte automatique ZF à huit rapports et un système de traction intégrale naturellement biaisé à 90% à l’arrière. Quoique le véhicule ne soit pas encore disponible pour des essais, les observateurs s’entendent pour dire qu’il serait capable de passer de 0 à 100 km/h en quelques cinq secondes alors que sa vitesse maximale pourrait facilement s’établir à plus de 250 km/h! Évidemment, de l’avant, le Cullinan, dont la construction toute en aluminium est inspirée de celle des toutes récentes Phantom, affiche cette calandre typique à la marque. Le véhicule est à quatre portes (chacune contenant un parapluie) dont les deux d’arrière s’ouvrent à l’inverse (du type «suicide»). Il peut accueillir quatre personnes à son bord (dans un luxe qui est difficile à décrire tant il est opulent) et il présente un espace cargo qui peut être atteint en soulevant le hayon et en abaissant le panneau inférieur. Celui peut-être équipé de deux petits strapontins et d’une tablette pour les «tailgate parties». À l’arrière, on peut choisir entre l’espace de chargement régulier… (Photo Éric Descarries) …ou à cette version optionnelle ($$$$) avec strapontins ! (Photo Éric Descarries) Le tableau de bord…sans commentaire! (Photo Éric Descarries) Et les deux places arrière… (Photo Éric Descarries) Si vous en demandez le prix…il y a de fortes chances que vous ne puissiez vous payer le Cullinan. Sachez, tout de même, qu’il afficherait un prix de base gravitant autour des 370 000 $ alors qu’un des représentants du concessionnaire estime que la plupart des unités quitteront le garage après un déboursé tournant autour du demi-million de dollars. Il faut dire que les options sont nombreuses au catalogue du Cullinan et que chacune est très coûteuse! De toute façon, on ne le saura que plus tard puisque les livraisons ne se feront que vers la fin de l’année. Enfin, au cas où vous vous le demanderiez, oui, le Rolls-Royce Cullinan est un véritable tout-terrain car, dans des vidéos de présentation, on le voit gravir les dunes de sable du Sahara et effectuer des essais dans les régions arctiques.

Une Mustang GT350 retouchée

Ford nous a dévoilé la Mustang Shelby GT350 2019…disponible l’hiver prochain! (Photo Ford) Petite déception, Ford n’a pas encore dévoilé sa nouvelle Mustang Shelby GT500 mais plutôt une version légèrement retouchée de la GT350. Quand même… La nouvelle GT350 n’est pas plus puissante que l’actuelle mais elle vient désormais avec de nouveaux pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 avec sculptures uniques à la voiture et gommes plus performantes. Ces pneus sont aussi plus rigides pour une performance accrue. De l’extérieur, on reconnaîtra la nouvelle génération de GT350 à son déflecteur arrière redessiné avec ce qui est convenu d’appeler des «Gurney flap» (faisant allusion à des déflecteurs créés par le regretté légendaire pilote américain Dan Gurney décédé il y a quelques mois) et une calandre avec clapet qui a été développée en soufflerie, des éléments qui devraient se retrouver sur la GT500 à venir. La suspension avec Magnaride a été revue et le freinage recalibré. L’intérieur a subi quelques retouches et la radio jouit maintenant d’une sonorisation B&O de Harman avec 12 haut-parleurs. Ah oui! Et la GT350 2019 sera livrable, pour la première fois, en bleu (Velocity Blue). Cette puissante auto sera disponible, selon Ford, tôt en 2019… Pour lire le blog d'Éric Descarries