« J’aurais dû la gagner celle-là » Didier Schraenen

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Une pole et un podium pour Didier Schraenen au Grand Prix du Canada… Le week-end avait bien commencé avec le temps le plus rapide aux essais et la pole en qualification pour le pilote de Mont-St-Hilaire Didier Schraenen. Lors de la première course d’un programme double présenté dans le cadre du Grand Prix du Canada en Formule 1600, il a ajouté un autre podium à son record toutes catégories confondues portant à quinze le nombre de fois où il a sabré le champagne au circuit Gilles-Villeneuve. « C’est ma faute, j’aurais dû la gagner celle-là. Je m’excuse auprès de mon équipe et de mes supporteurs qui m’ont tellement encouragé. Les gars m’avaient préparé une excellente voiture. Mais au deuxième tour j’ai fait une erreur au freinage de l’épingle Est et Kellen Ritter en a profité pour me passer à l’aspiration sur le long droit qui suit. Puis en tentant de reprendre la tête au Senna, voilà que je me retrouve quatrième. Nos courses sont super serrées. On était neuf dans la même demi-seconde en qualification. J’ai fait un beau dépassement pour reprendre la troisième, mais c’était peine perdue pour la victoire » Kellen Ritter de Vancouver l’emporte devant le Californien Jake Craig alors que Schraenen complète le podium. Dans la seconde épreuve Didier a été moins chanceux. La voiture Groupe STCH / DEA-Québec s’est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. « Deux voitures devant moi se sont accrochées dans la ligne droite après le Bonjour Québec et sont parties en tête-à-queue . Ritter a freiné, tout comme moi, mais le jeune pilote de 15 ans derrière moi n’a pu réagir à temps et m’a percuté et envoyé dans le mur. Les dommages à la voiture sont importants et je ne sais pas si je vais revenir. » Ritter, qui était tout juste devant Didier au moment de l’incident gagne à nouveau devant le jeune Américain du Missouri, Spike Kohlbecker, celui-là même qui a envoyé Didier dans le mur. Jake Craig termine à nouveau sur le podium en troisième place. « À chaud j’ai blâmé les jeunes, mais mon message aurait dû s’adresser à tous. Après avoir gagné les deux premières courses de la saison à Tremblant nous en avions vécu une troisième extrêmement intense. En descendant de voiture j’avais suggéré aux jeunes qu’on baisse le niveau d’intensité car la loi de la moyenne allait certainement nous rejoindre tôt ou tard. C’est ce qui est arrivé à Montréal. Comme je le disais nous conduisons des monoplaces qui atteignent 220 km/h, rien à voir avec le karting. Les conséquences d’un contact à ces vitesses peuvent être catastrophique. Mais qui suis-je pour donner des conseils? J’ai moi-même été impliqué dans un accident du même genre il y a trois ans alors que je partais en pole. Mais je persiste et signe, je ne cesse de vanter le talent incroyable des pilotes de la nouvelle génération avec lesquels je me bats en piste, mais on doit tout faire pour éviter ce genre de situation. 30 ans d’expérience, dont 25 en F1600, devraient pouvoir servir à quelque chose. » de dire le vétéran pilote de 62 ans.