Crédit photo :Éric Descarries

Volkswagen Passat GT, Hyundai Elantra GT Sport, Movin’On et plus

Chroniques Éric Descarries
Volkswagen Passat GT, Hyundai Elantra GT Sport, Movin’On et plus J’ai été un peu surpris par un lecteur de ce blogue qui me disait le traiter presque comme un magazine mensuel! En vérité, je prends sa remarque comme un compliment puisque les magazines sur l’automobile en français sont devenus, au Québec, presque inexistants de nos jours. Donc, dans cette foulée, cette semaine, je vous présente les descriptions et mes impressions de conduite sur deux voitures de segments différents mais d’approche semblable, la nouvelle Volkswagen Passat GT et la pétillante Hyundai Elantra GT Sport en plus de vous décrire quelques activités automobile auxquelles j’ai participé.

La Volkswagen Passat GT 2018

Dévoilée au récent Salon de l’Auto de Detroit, la Passat GT serait la décision des administrateurs de Volkswagen de mousser un peu l’intérêt que les consommateurs pourraient avoir dans cette berline intermédiaire qui commence à vieillir, avouons-le…surtout que l’intérêt en général des automobilistes pour ce segment diminue à vue d’œil au profit des VUS. Les ingénieurs de la Passat, une voiture, rappelons-le, qui est construite à Chattanooga, Tennessee, tentent, avec la GT, de ressusciter l’engouement que les amateurs de performance pouvaient avoir pour des berlines mues par de gros moteurs puissants. C’est un peu à l’image des Ford Fusion Sport (V6 EcoBoost et traction intégrale) et Toyota Camry XSE V6. Par conséquent, ils ont choisi d’injecter le (vénérable?) V6 de 3,6 litres de la finition SEL dans une nouvelle finition de Passat moins coûteuse. Ce V6 développe 280 chevaux et 256 li-pi de couple et il vient avec une boîte «automatique» DSG à six rapports que le conducteur peut manier manuellement. Naturellement, cette Passat demeure une voiture à traction avant. Volkswagen vient de lancer la nouvelle version GT de sa vénérable Passat. (Photo Éric Descarries) Le Circuit du Mont-Tremblant est un endroit tout indiqué pour y photographier la nouvelle Passat GT. (Photo Éric Descarries) On reconnaîtra la GT à sa calandre noire avec contour rouge (du style GTI), son toit peint en noir, ses phares et feux à DEL, ses ornementations et accessoires imitant la fibre de carbone, ses nouvelles jantes Tornado de 19 pouces et surtout à sa suspension légèrement abaissée. On a aussi appris que les ressorts et les amortisseurs ont été revus pour plus de fermeté alors que les échappements ont été refaits pour une sonorité plus «sportive» sans être bruyants. La voiture est équipée d’usine de pneus Continental ContiProContact de taille basse. L’intérieur de cette Passat a aussi subi un traitement à la GT avec des pointes de finition aluminium et noires (du style fibre de carbone), une sellerie plus modeste (pas en cuir) et un style plus réservé que celui des versions luxueuses. Seul le siège du conducteur est avec ajustements électriques (par contre les deux sièges d’avant sont chauffants). Pour le reste, vous y reconnaîtrez l’aménagement intérieur typique des Passat avec son espace généreux avant et arrière. Et le coffre est toujours aussi grand si vous voulez entreprendre de longs voyages avec cette auto. Quelques retouches esthétiques au tableau de bord. (Photo Éric Descarries) Les places arrière sont, avouons-le, généreuses. (Photo Éric Descarries) Le coffre est aussi très vaste. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

VW a conçu cette Passat pour être conduite. Évidemment, elle continue de transporter l’authenticité de Volkswagen avec une excellente tenue de route et un plaisir de conduire omniprésent. Toutefois, j’y ai vécu quelques petits irritants. Par exemple, chaque fois que je faisais démarrer le moteur, celui-ci émettait un grognement et une vibration désagréables qui disparaissaient lorsque le V6 tombait à son ralenti régulier. Puis, il y a eu la boîte automatique DSG. Celle-ci, mieux connue sous le terme technique de boîte à double embrayage, était très hésitante lorsque je la mettais en renverse pour sortir de mon entrée de garage. Il lui fallait quelques secondes pour réagir et lorsqu’elle le faisait, un sentait un tremblement dans le rouage d’entraînement. Ce même tremblement était perceptible lorsque la voiture en arrivait à un point d’arrêt et lorsqu’elle devait avancer tout doucement dans la circulation. Autrement, tout baignait dans l’huile alors que je m’amusais à changer les rapports et à rétrograder avec les palettes au volant. Le moteur de la Passat GT est le vénérable V6 de 3,6 litres de Volkswagen. (Photo Éric Descarries) Passer de 0 à 100 km/h me demandait quand même au moins sept secondes ce qui ne devrait pas qualifier la GT de «voiture de performance». Mais les reprises étaient plus rassurantes. En même temps, j’en ai apprécié le couple ce qui peut faciliter ce genre de manœuvre lorsque l’auto est chargée ou remplie de passagers. Il faut dire que cette berline affiche un poids de plus de 3600 livres! Par contre, la direction m’a parue un peu tendre mais le freinage suffisamment puissant. J’ai utilisé la Passat GT en situation urbaine puis pour un court voyage de Laval au Mont-Tremblant. Il est certain que nos rues locales ne rendent pas la suspension de cette auto confortable. Cette Passat a sûrement été conçue pour les belles autoroutes et pas pour nos avenues québécoises lézardées et pleines de nids de poule. Toutefois, mon déplacement vers le Circuit du Mont-tremblant m’a réconcilié avec cette VW car l’auto tient la route avec aplomb. J’ai été chanceux, n’est-ce pas? L’agrafe n’a pas traversé la carcasse du pneu, que la couche décorative du flanc! (Photo Éric Descarries) En ce qui a trait à la consommation, ma semaine au volant de la Passat GT s’est soldée par une moyenne de 9,46 l./100 km combiné) ce qui n’est pas trop mal mais certes pas exemplaire. Selon Volkswagen du Canada Passat GT Comfortline affiche un prix de base de 33 795 $. Mon véhicule d’essai avait aussi pour 895 $ d’options (le système d’aide à la conduite) auxquels il faut ajouter les 100 $ pour la taxe d’accise sur le climatiseur (vous devez connaître maintenant ce que je pense de cette taxe ridicule) et les 1725 $ de transport et de préparation ce qui nous amène à 36 515 $. Conclusion finale, pour ce prix, on obtient une Passat presque haut de gamme avec une suspension raffermie et surtout une apparence extérieure plus agressive…mais pas nécessairement plus puissante. Légèrement décevant…

Hyundai Elantra GT Sport

Attention, regardez bien, il s’agit de la GT Sport! Le mot Sport dit tout! Il ne faut pas confondre cette auto avec l’Elantra GT normale quoique les deux autos se ressemblent. Il y a beaucoup de différences sous la voiture. Mais avant d’élaborer, il faut reconnaître que Hyundai a réussi un coup de maître en confiant la supervision du dessin de cette petite voiture à son maître-designer, Peter Schreyer. Créée pour concurrencer plusieurs petites autos du même calibre que les Volkswagen Golf, les Honda Civic et les Mazda3, l’Elantra GT est tout simplement superbe. D’ailleurs, sa carrosserie avec hayon se distingue encore plus de cette concurrence que la berline Elantra! La Hyundai Elantra GT Sport affiche un air menaçant! (Photo Éric Descarries) De l’arrière, on reconnaîtra la Sport à ses deux embouts d’échappement. (Photo Éric Descarries) L’intérieur de cette petite auto est aussi agréable à découvrir. Le tableau de bord est simple mais agréable à l’œil. Son instrumentation est bien concentrée devant le conducteur alors qu’au centre, on trouve toutes les commandes à la portée de la main. Ma voiture d’essai, à boîte manuelle, avait cet écran assez grand pour aider à faire marche arrière et de fonctions tactiles pour certaines commandes mais il n’y avait pas de système de navigation (si j’ai bien compris, celui-ci ne vient qu’avec la boîte automatique à double embrayage…!). Heureusement, on peut y brancher son téléphone intelligent et fonctionner avec Apple CarPlay ou Android. Et on retrouve une forme de navigation sur ces téléphones. Sans être flamboyant, l’intérieur est invitant ne serait-ce que par ses sièges baquets avec coutures en rouge qui présentent des supports latéraux efficaces mais qui n’empêche pas le confort. La console centrale est aussi simple avec le levier de vitesses qui en ressort avec évidence. Notons qu’on y trouve également la commande du frein de stationnement électrique. Les places arrière sont un peu à l’étroit mais plus dégagées que celles de certaines concurrentes. Enfin, vu que c’est une berline avec hayon, on peut y charger quelques objets mais encore plus si l’on rabat les dossiers des sièges. Le tableau de bord est simple mais attrayant. (Photo Éric Descarries) Les places arrière sont un peu à l’étroit, l’apanage des petites autos de ce calibre. (Photo Éric Descarries) Il y a quand même un peu de place pour les bagages… (Photo Éric Descarries) Par contre, voici la partie importante de ce reportage : la mécanique! Au lieu du quatre cylindres de 2,0 litres de 161 chevaux de l’Elantra GT, la Sport vient avec un quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre qui développe 201 chevaux et 195 li-pi de couple! Cette traction avant était aussi équipée de la boîte manuelle à six rapports dont il est question plus haut. Toutefois, la fiche technique ne s’arrête pas là! La Sport a aussi droit à une suspension arrière à bras multiples au lieu de celle à tube central de la plus modeste GT. Puis, il y a les freins plus imposants, des ressorts plus rigides et des amortisseurs plus fermes. Il en résulte donc une petite voiture qui devrait être capable de se mesurer à des légendes comme la Volkswagen GTI, tout dépendant qui sera au volant. Le secret de la GT Sport : le quatre cylindres de 1,6 litre turbocompressé! (Photo Éric Descarries) La première fois que j’ai mis la main sur la GT Sport, c’était l’année dernière lors d’un évènement de Hyundai dans la région de Toronto. Il s’agissait alors de véhicules de pré-production (basés sur la version européenne de l’auto, si je ne m’abuse, la i30). J’ai eu le droit de conduire une de ces premières GT Sport sur un circuit de slalom et l’auto m’a tout simplement impressionné. Chaussée de pneus Hankook Ventus sur des jantes surdimensionnées, la petite auto d’à peine 3000 livres se déplaçait agilement et surtout très rapidement entre les cônes qui formaient le circuit. Je viens donc de faire une semaine au volant d’une GT Sport toute neuve et, encore une fois, je me suis vraiment amusé. Autre secret de la GT Sport, les pneus Hankook Ventus qui ont toute une adhérence. (Photo Éric Descarries) La GT Sport est une vraie petite sportive. Accélérer à 100 km/h demande moins de sept secondes. J’ai trouvé le levier de vitesses relativement précis et sa courte course a aidé à des changements de rapports rapides. La direction est rapide et précise et les grands disques aident à stopper la petite voiture plus rapidement qu’on puisse le croire. Curieusement, le petit moteur est tellement silencieux lorsqu’on met au neutre aux feux rouges qu’on le croirait éteint, comme s’il s’agissait d’une voiture équipée d’un système Stop-Start. Et, malgré la suspension rigide, la petite voiture demeure relativement confortable sur nos si «belles» routes! Mais je dois vous avouer que l’Elantra GT Sport n’est pas la plus économique de son segment. Ma semaine au volant de ce petit «pocket rocket» m’a rapporté une moyenne de consommation de 8,64 l./100 km (l’ordinateur de bord indiquait alors 8,4 litres) ce qui n’est pas remarquable. Il faut dire que je l’ai «exploité» une fois ou deux mais deux déplacements sur autoroute auraient dû équilibrer la consommation. En ce qui a trait au prix, cette auto (dont la version de base plus civilisée sans le turbocompresseur a été votée Meilleure nouvelle petite voiture familiale de l’année 2018 par les membres de l’Association des Journalistes Automobile du Canada ou AJAC) affiche un prix de 20449 $. Quant à la GT Sport, Hyundai demande 26 999 $ pour la version à boîte manuelle et cela va jusqu’à 30 499 $ pour la version Ultimate. Évidemment, il faut ajouter les (toujours aussi ridicules) 100$ pour la taxe d’accise de la climatisation et les 1705 $ de frais de transport et de préparation! L’Elantra GT Sport pourrait-elle détrôner la VW GTI dans le cœur des amateurs de ce que j’aime appeler «pocket rockets»? J’en doute. Toutefois, son prix (beaucoup) plus raisonnable, ses performances intéressantes et surtout sa réputation toujours grandissante de fiabilité devraient attirer de plus en plus de jeunes (ou moins jeunes) acheteurs de ce genre de petite bombe…Y en aurait-il une éventuelle version N ?

Les débuts de l’été…

Le beau temps a tendance à vouloir s’installer et les propriétaires de belles voitures sortent de plus en plus leurs bijoux sur roues. Si vous en avez le goût et si vous voulez partager votre passion (et votre petit souper à la bonne franquette avec eux), allez faire un petit tour un beau mercredi soir au légendaire restaurant Orange Julep de Montréal (coin Décarie et Paré) pour vous rincer l’œil. J’y ai été la semaine dernière et je n’ai pas été déçu. En voici quelques images : L’été est revenu si l’on en croit le retour des autos modifiées au légendaire Orange Julep ? (Photo Éric Descarries) Que pensez-vous de cette Corvette modifiée ? (Photo Éric Descarries) Malgré les assauts répétés des grandes chaînes américaines, l’Orange Julep demeure le lieu de rassemblement préféré des amateurs de voitures modifiées. (Photo Éric Descarries)

Le Movin’On

Saviez-vous que Michelin avait choisi, depuis deux ans, de tenir son séminaire international Movin’On sur la mobilité durable à Montréal? Cet important évènement qui traite surtout des choix que nous devons faire en matière de mobilité sans pollution. L’évènement s’est déroulé en partie dans le sud-ouest de Montréal autour de l’Arsenal et en partie au quai Jacques-Cartier dans le Vieux Port de Montréal. L’exposition se tenait donc autour de l’Arsenal avec des kiosques d’exposants de tout gabarit incluant des «start-up» dans le domaine. Et, surtout, il y a eu des dizaines de conférences et d’ateliers portant sur l’avenir de la mobilité. Toutefois, les participants (dont plusieurs venaient de l’extérieur de la province et du pays) ont eu l’opportunité de conduire des voitures électriques, des vélos électriques ou même de voyager à bord de petits bateaux électrique ou encore, comme je l’ai fait pour me rendre de l’Arsenal au Vieux Port, monter à bord d’un autobus électrique Lion construit ici même à Saint-Jérôme. Évidemment, je n’ai pas de photos des conférences mais voici quand même un petit clin d’œil sur ce que l’on pouvait y voir… Il y avait à l’évènement Movin’On plusieurs véhicules électriques à essayer. (Photo Éric Descarries) La deuxième partie de l’exposition de Movin’On se trouvait au quai Jacques-Cartier du Vieux Port de Montréal. (Photo Éric Descarries) Cette voiture de course électrique n’avait pas de…pilote! (Photo Éric Descarries) Cours après moi, shérif! (Photo Éric Descarries) Un petit tour en bateau électrique? (Photo Éric Descarries) Pour voir le blog d'Éric Descarries