Crédit photo :Google

Domination de Ricciardo d’une course insipide

Chroniques Marc "Enzo" Tessier
Formule 1 - Grand-Prix de Monaco Domination de Ricciardo d’une course insipide Le Grand-Prix de Monaco est exceptionnel pour ne pas dire complètement débile. C’est un exercice de logistique incroyable, les Monégasque fuient la ville et louent leurs balcons à gros prix. Il ne faut pas oublier que ça fait plus de deux semaines que ça vire dans les rues de la principauté avec différentes courses telles les F1 historiques et plein d’autres. Et que dire du circuit, entre deux rails, concentration maximale obligatoire, le tunnel et l’épingle la plus lente du championnat. Tous les ingrédients qui font de Monaco une course mythique. Le légendaire pilote brésilien, Nelson Piquet, disait que c’était comme faire un marathon dans son salon. Pourquoi je vous dis tout ça, comme c’est souvent le cas, la course est totalement plate et dépourvue d’actions, comme cette année. Donc je n’aurai pas beaucoup de lignes à vous offrir. Toutes les séances ont été dominées par Ricciardo et sa Red Bull. Son impétueux coéquipier aurait pu se joindre à la fête, mais une sortie de piste dans les essais ont fait en sorte que sa voiture n’était pas prête pour les qualifications. Il a dû partir de l’arrière. Un sans-faute pour Ricciardo, qui malgré un problème mécanique, le force à utiliser 6 vitesses au lieu des huit disponibles, il a tout de même gardé sa concentration. Et comme si ce n’était pas assez de pression l’Australien a eu Vettel au volant de sa Ferrari dans ses rétroviseurs tout au long de la course. Tout un exploit quand même, lors d’une course qui, malheureusement ne passera pas à l’histoire si ce n’est que c’est sa première victoire monégasque, après l’occasion ratée de 2016, la fois où son équipe n’était pas prête lors d’un arrêt aux puits, pneus encore dans les enveloppes, et qu’il avait concédé la victoire. Derrière Ricciardo, Vettel a tout essayé, mais il lui manquait un petit quelque chose en courbes, et le podium est complété par Lewis Hamilton. Ce dernier misait aussi sur une stratégie d’un seul arrêt, mais les pneus souffraient en fin de course.
Accident du pilote local Charles Leclerc. Ce dernier roulait à une honorable 13e place au volant de sa modeste Sauber Alfa-Romeo, avant l’incident en fin de course (voir lien vidéo). Mais au lieu d’offrir une relance groupée pour pimenter un peu ce spectacle insipide, la direction de course a décidé d’utiliser le « virtual safety car » donc de geler l’écart entre les voitures… Bravo! Sans doute le pire week-end de sa courte carrière, le Canadien Lance Stroll n’était pas dans le coup. Sa monoplace n’est vraiment pas dans le coup, et sa motivation était au plus bas, ses commentaires étaient sarcastiques et à la limite, un peu irrespectueux pour ses fans qui voulaient entendre la vérité. Un aileron endommagé le force à passer aux puits en début de course et déjà il concède un tour, ce qui est insurmontable à bord d’une monoplace aussi peu performante. Le pauvre a dû laisser le passage à tous ses poursuivants plusieurs fois sur le tourniquet monégasque. Il termine ce calvaire 17e avec deux tours de retard. Prochain rendez-vous, Montréal - Grand-Prix du Canada