Ford F-150 diesel, les Grands Travaux et le Salon de l’Auto-Sport de Québec
La semaine qui vient de se dérouler a été passablement remplie d’évènements. Je vais essayer de les résumer du mieux possible mais je crois que les photos qui accompagnent ce blogue pourront parler d’elles-mêmes.
Tout d’abord, j’ai réussi à me rendre à une première présentation du Ford F-150 2018 à moteur diesel à Denver au Colorado (oui, j’ai pu entrer de nouveau aux États-Unis mais ce ne fut pas de tout repos…après 45 minutes de discussions dans le bureau des douanes américaines de l’aéroport de Montréal-Trudeau…). En effet, Ford devrait commercialiser sous peu son F-150 dans presque toutes ses versions avec l’option d’un moteur turbodiesel, un V6 de 3,0 litres qui développe 250 chevaux et 440 li-pi de couple. Celui-ci ne sera disponible qu’avec une boîte automatique à 10 rapports et la propulsion ou la motricité aux quatre roues sur demande.
Ce moderne V6 ne serait pas directement issu de celui des produits Land Rover Jaguar mais aurait été développé à partir des techniques de fabrication du petit mais si étonnant V6 EcoBoost de 2,7 litres. Il s’agit surtout de la technologie de coulage du bloc-cylindres en acier avec graphite et le vilebrequin en acier forgé. Plusieurs autres éléments ont été conçus pour la vie dure que les consommateurs nord-américains font subir à leurs pick-up.
Je vous épargne les nombreux détails concernant la ligne, la carrosserie et l’intérieur du F-150 2018, tous ces éléments ayant déjà été couverts plus tôt dans ce blogue lors de la parution de mes impressions de conduite du tout récent F-150. Toutefois, mes toutes récentes expériences de conduite au volant de plusieurs versions du F-150 à moteur diesel valent la peine d’être racontées. Mon premier contact s’est fait au volant d’un pick-up à cabine d’équipe (trois personnes à bord) chargé de deux motocross. Le trajet partait de l’hôtel dans la banlieue de Denver et se dirigeait dans un des parties des Rocheuses les plus facilement atteignables (même s’il avait neigé la veille).
Premier contact, première constatation, ce V6 est vraiment discret. Il est fort possiblement le plus silencieux des moteurs diesel que je n’ai jamais conduits. Puis, il semble très à l’aise dans cette grande caisse. Les accélérations ne sont peut-être pas foudroyantes mais elles sont linéaires et appréciables sauf pour le léger temps de réaction au moment initial où l’on écrase l’accélérateur. Les reprises sont, par contre, un peu plus modestes. Toutefois, ce sont des premières impressions de conduite qui me resteront à vérifier lorsque je conduirai un modèle équivalent au Québec.
Évidemment, c’est surtout l’économie de carburant qui est visée dans cet exercice et, selon les résultats obtenus lors d’un petit concours amical qui s’est déroulé entre journalistes, il serait possible d’obtenir des moyennes entre 30 et 40 milles au gallon (US). Mais cela reste aussi à confirmer. Notons, toutefois, qu’un système de « Stop-Start » (relativement discret) vient en aide à cette consommation raisonnable en plus de la boîte à dix rapports qui m’a parue mieux adaptée au couple du diesel que tout autre moteur du F-150.
Mon premier contact avec le F-150 diesel s’est fait au volant de cette camionnette au pied des montagnes Rocheuses au Colorado.
(Photo Éric Descarries)
Voici à quoi ressemble la région de Denver au printemps après une petite chute de neige printanière.
(Photo Éric Descarries)
Suite à ce premier contact, j’ai aussi conduit un F-150 diesel à quatre roues motrices en situation hors-route extrême (je ne crois pas qu’un particulier propriétaire d’une telle camionnette ira jusqu’à ce point). Encore une fois, le couple du moteur diesel combiné à la boîte auto à dix rapports (et les nombreux accessoires pour les excursions hors-route dont le contrôle de la traction, le verrouillage du pont arrière, la caméra avant et j’en passe) ont grandement contribué à la réussite de manœuvres hors-route que je ne pourrais jamais faire avec ma Jeep TJ 4 x 4. Soit dit en passant, le F-150 que nous avons utilisé pour cet exercice était chaussé des pneus Goodyear Wrangler A/T d’origine.
Voici l’état dans lequel j’ai ramené le nouveau F-150 diesel après des essais (une torture?) en situation hors-route.
(Photo Éric Descarries)
Enfin, j’ai aussi conduit un autre F-150 diesel 4 x 4, cette fois avec une imposante remorque chargée affichant un poids de plus de 6000 livres et encore une fois, je fus surpris des capacités du moteur diesel qui restent quand même un peu modestes (il faut se rappeler que ce n’est qu’un 3,0 litres dont le but premier est de sauver du carburant). En passant, un F-150 diesel à deux roues motrices avec cabine allongée SuperCab peut tirer jusqu’à un maximum de 11 400 livres.
Ford avait mis à notre disposition un F-150 diesel avec une remorque dont le poids faisait autour de 6 000 livres.
(Photo Éric Descarries)
Finalement, le dernier F-150 diesel PowerStroke que j’ai conduit était une version presque de base à propulsion arrière seulement, un véritable petit camion d’application commerciale (une camionnette de municipalité comme j’aime si bien identifier ce type de véhicule) avec une charge de bois de presque 1000 livres et ce fut certes le plus agréable que j’ai expérimenté avec une puissance respectable et un potentiel de travail notable à bas régime.
Le plus abordable des F-150 est aussi livrable avec le moteur diesel !
(Photo Éric Descarries)
Ford du Canada a aussitôt publié le prix de l’option diesel dans le F-150. Par exemple, si l’on opte pour le diesel au lieu du V6 de base de 3,3 litres, il faudra ajouter 8 200 $ à la facture. Si ce diesel est dans un véhicule normalement mû par le V8 de 5,0 litres, l’option coûtera alors 5 650$. Pour le moment, contentons-nous de souligner que la guerre opposant les camionnettes pick-up nord-américaine est loin d’être terminée.
Ce Ford F-150 turbodiesel PowerStroke a déjà pour concurrent le Ram 1500 avec son EcoDiesel de 3,0 litres (la nouvelle version à venir en aura sa propre version au cours des prochains mois) et il devra bientôt affronter les nouveaux Chevrolet Silverado et GMC Sierra avec un tout nouveau six cylindres en ligne Duramax turbodiesel. Même si les documents de Ford nous indiquent que ce créneau ne concerne que 5% de la clientèle des pick-up, le jeu en vaudrait, semble-t-il, la chandelle! À suivre…