Ford Explorer Sport et quelques nouvelles des Mustang
Nous sommes en cette période de l’année où les constructeurs automobile sont à regarnir leur parc de véhicules d’essai pour la presse. Évidemment, ici au Québec, la météo joue un rôle important dans ce domaine car les constructeurs ne tiennent pas à dépenser beaucoup d’argent pour équiper leurs véhicules de pneus d’hiver (les derniers événements nous prouvent que ceux-ci sont toujours utiles jusqu’à la fin d’avril) donc, ils ne mettent des nouveaux véhicules à notre disposition qu’un peu plus tard. D’autre part, ils ne tiennent pas non plus à mettre sur la route de belles voitures qui seront vite salies par la neige et la gadoue …Enfin, il nous faut souvent attendre en mai, voire même en juin avant de mettre la main sur de véritables nouveautés.
Malgré tout, ce n’est pas toujours désagréable de conduire de nouveau certains de ces véhicules qui sont avec nous depuis deux ou trois ans, surtout que plusieurs d’entre eux sont devenus très populaires sur le marché et qu’ils suscitent encore beaucoup d’intérêt auprès de nos lecteurs. Le Ford Explorer Sport est l’un d’entre eux.
En effet, le Ford Explorer est un des plus populaires VUS sur le marché. Ses ventes ont dépassé les 17 000 unités au Canada l’année dernière ce qui le place deuxième derrière le Jeep Grand Cherokee (quelque 23 000 ventes) au pays. Né en 1990 (année modèle 1991) ni plus ni moins comme une version à quatre portes de la Bronco II de l’époque, l’Explorer a évolué pour devenir le VUS que l’on connaît aujourd’hui. Toutefois, avec le temps, la camionnette est passée de la configuration de la carrosserie sur un châssis rigide à un véhicule à caisse autoporteuse. Pour plusieurs observateurs, cela veut dire que l’Explorer est passé de 4 x 4 tout-terrain à un VUS de luxe plus destiné aux grands-routes qu’aux excursions hors-route…ce qui est vrai!
L’Explorer doit faire face à des concurrents d’importance dont le Grand Cherokee nommé plus haut, le Dodge Durango, le Nissan Pathfinder, le Toyota Highlander, le Honda Pilot et ainsi de suite…et le marché est là! L’Explorer est donc devenu un véritable véhicule de grand-route qui peut devenir un outil de travail pour le bricoleur, un véritable tracteur de remorque (quoique la capacité de remorquage ait été limitée à 5000 livres car les ingénieurs de Ford se sont rendu compte que les proprios d’Explorer ne tiennent pas à tirer plus que cela) ou encore un «tout terrain» pour la neige en cas de précipitations…
Le Ford Explorer Sport 2018 se reconnaît à sa nouvelle calandre, quelques retouches au bouclier et à ses nouvelles jantes.
(Photo Éric Descarries)
J’ai donc accepté de conduire un Ford Explorer Sport 2018 pour une période d’une semaine. L’Explorer de cette année a subi quelques petites retouches dont une calandre redessinée, de nouveaux phares de conduite, de nouvelles extensions d’échappement et surtout de nouvelles couleurs et de nouvelles jantes. Quant à la version Sport, celle-ci se distingue surtout par son moteur V6 EcoBoost biturbo plus puissant!
De l’arrière, l’Explorer Sport 2018 se présente avec de nouvelles extensions d’échappement.
(Photo Éric Descarries)
En effet, alors qu’il y a trois moteurs au catalogue de l’Explorer, le V6 de base de 3,5 litres régulier qui fait 290 chevaux et 255 li-pi de couple, le quatre cylindres EcoBoost de 2,3 litres de 280 chevaux et 310 li-pi de couple et le V6 biturbo EcoBoost de 3,5 litres qui développe 365 chevaux et 350 li-pi de couple, c’est ce dernier qui motive les versions Sport. Tous ces moteurs viennent avec la boîte automatique à six rapports alors que le V6 de base et le quatre cylindres sont livrables avec la traction avant seulement. Toutefois, tous les moteurs sont disponibles avec la traction intégrale (l’EcoBoost de 3,5 litres ne vient qu’avec la traction intégrale). L’Explorer est disponible en finition de base, XLT, Limited, Sport et surtout Platinum haut de gamme. La version Sport qui me fut confiée pourrait être la plus intéressante.
C’est dommage qu’on ne puisse analyser des yeux le moteur V6 EcoBoost de l’Explorer Sport car il est recouvert d’une décoration de plastique. Avec le temps, ce moteur est devenu une véritable légende vivante.
(Photo Éric Descarries)
L’intérieur de l’Explorer Sport n’a presque pas changé depuis les quelques dernières années sauf pour les toutes dernières innovations dont le système de navigation révisé et les avertisseurs de collision élaborés. Ne serait-il pas le temps que Ford offre la projection du compteur de vitesse pas réflexion à l’intérieur du pare-brise comme GM le fait sur tellement de ses produits? Toutefois, on y retrouve la plupart des accessoires que l’on recherche dans un tel véhicule pour le confort et la sécurité incluant un tableau de bord facile à travailler et un grand écran pour le GPS, la radio et les multiples commandes d’ajustement du système Sync 3.
Le volant (ajustable) a aussi sa part de commandes. Mon véhicule d’essai était équipé de deux baquets chauffants et ventilés à l’avant, deux autres baquets au centre et deux places d’appoint tout à l’arrière. Leurs occupants pourraient s’y sentir un peu à l’étroit mais ils ne sont pas nécessairement inconfortables. Une fois leur dossier rabattu (par commande électrique), on obtient un grand espace de chargement qui devient encore plus grand si l’on referme les sièges du centre (ils pivotent pour se relever à la verticale). N’oublions pas que c’est un VUS de Ford et que son hayon peut s’ouvrir (et se fermer) automatiquement en passant le pied sous le pare-chocs (en autant que l’opérateur a la «clé» du véhicule dans ses poches, bien entendu). La finition intérieure de l’Explorer Sport est agréable à l’œil sans trop verser dans le grand luxe. En d’autres mots c’est du luxe «discret».
Sauf pour des améliorations techniques, le tableau de bord de l’Explorer conserve son design original.
(Photo Éric Descarries)
Les places du centre peuvent offrir un espace généreux.
(Photo Éric Descarries)
Les places tout à l’arrière peuvent sembler un peu à l’étroit mais elles sont parmi les plus confortables du segment.
(Photo Éric Descarries)
Si les sièges sont en place, l’espace pour les bagages peut sembler restreint. Mais les sièges se replient tous pour former un plateau de chargement utile.
(Photo Éric Descarries)