Crédit photo :Éric Descarries

Ford Explorer Sport et quelques nouvelles des Mustang

Essais routiers Éric Descarries
Ford Explorer Sport et quelques nouvelles des Mustang Nous sommes en cette période de l’année où les constructeurs automobile sont à regarnir leur parc de véhicules d’essai pour la presse. Évidemment, ici au Québec, la météo joue un rôle important dans ce domaine car les constructeurs ne tiennent pas à dépenser beaucoup d’argent pour équiper leurs véhicules de pneus d’hiver (les derniers événements nous prouvent que ceux-ci sont toujours utiles jusqu’à la fin d’avril) donc, ils ne mettent des nouveaux véhicules à notre disposition qu’un peu plus tard. D’autre part, ils ne tiennent pas non plus à mettre sur la route de belles voitures qui seront vite salies par la neige et la gadoue …Enfin, il nous faut souvent attendre en mai, voire même en juin avant de mettre la main sur de véritables nouveautés. Malgré tout, ce n’est pas toujours désagréable de conduire de nouveau certains de ces véhicules qui sont avec nous depuis deux ou trois ans, surtout que plusieurs d’entre eux sont devenus très populaires sur le marché et qu’ils suscitent encore beaucoup d’intérêt auprès de nos lecteurs. Le Ford Explorer Sport est l’un d’entre eux. En effet, le Ford Explorer est un des plus populaires VUS sur le marché. Ses ventes ont dépassé les 17 000 unités au Canada l’année dernière ce qui le place deuxième derrière le Jeep Grand Cherokee (quelque 23 000 ventes) au pays. Né en 1990 (année modèle 1991) ni plus ni moins comme une version à quatre portes de la Bronco II de l’époque, l’Explorer a évolué pour devenir le VUS que l’on connaît aujourd’hui. Toutefois, avec le temps, la camionnette est passée de la configuration de la carrosserie sur un châssis rigide à un véhicule à caisse autoporteuse. Pour plusieurs observateurs, cela veut dire que l’Explorer est passé de 4 x 4 tout-terrain à un VUS de luxe plus destiné aux grands-routes qu’aux excursions hors-route…ce qui est vrai! L’Explorer doit faire face à des concurrents d’importance dont le Grand Cherokee nommé plus haut, le Dodge Durango, le Nissan Pathfinder, le Toyota Highlander, le Honda Pilot et ainsi de suite…et le marché est là! L’Explorer est donc devenu un véritable véhicule de grand-route qui peut devenir un outil de travail pour le bricoleur, un véritable tracteur de remorque (quoique la capacité de remorquage ait été limitée à 5000 livres car les ingénieurs de Ford se sont rendu compte que les proprios d’Explorer ne tiennent pas à tirer plus que cela) ou encore un «tout terrain» pour la neige en cas de précipitations… Le Ford Explorer Sport 2018 se reconnaît à sa nouvelle calandre, quelques retouches au bouclier et à ses nouvelles jantes. (Photo Éric Descarries) J’ai donc accepté de conduire un Ford Explorer Sport 2018 pour une période d’une semaine. L’Explorer de cette année a subi quelques petites retouches dont une calandre redessinée, de nouveaux phares de conduite, de nouvelles extensions d’échappement et surtout de nouvelles couleurs et de nouvelles jantes. Quant à la version Sport, celle-ci se distingue surtout par son moteur V6 EcoBoost biturbo plus puissant! De l’arrière, l’Explorer Sport 2018 se présente avec de nouvelles extensions d’échappement. (Photo Éric Descarries) En effet, alors qu’il y a trois moteurs au catalogue de l’Explorer, le V6 de base de 3,5 litres régulier qui fait 290 chevaux et 255 li-pi de couple, le quatre cylindres EcoBoost de 2,3 litres de 280 chevaux et 310 li-pi de couple et le V6 biturbo EcoBoost de 3,5 litres qui développe 365 chevaux et 350 li-pi de couple, c’est ce dernier qui motive les versions Sport. Tous ces moteurs viennent avec la boîte automatique à six rapports alors que le V6 de base et le quatre cylindres sont livrables avec la traction avant seulement. Toutefois, tous les moteurs sont disponibles avec la traction intégrale (l’EcoBoost de 3,5 litres ne vient qu’avec la traction intégrale). L’Explorer est disponible en finition de base, XLT, Limited, Sport et surtout Platinum haut de gamme. La version Sport qui me fut confiée pourrait être la plus intéressante. C’est dommage qu’on ne puisse analyser des yeux le moteur V6 EcoBoost de l’Explorer Sport car il est recouvert d’une décoration de plastique. Avec le temps, ce moteur est devenu une véritable légende vivante. (Photo Éric Descarries) L’intérieur de l’Explorer Sport n’a presque pas changé depuis les quelques dernières années sauf pour les toutes dernières innovations dont le système de navigation révisé et les avertisseurs de collision élaborés. Ne serait-il pas le temps que Ford offre la projection du compteur de vitesse pas réflexion à l’intérieur du pare-brise comme GM le fait sur tellement de ses produits? Toutefois, on y retrouve la plupart des accessoires que l’on recherche dans un tel véhicule pour le confort et la sécurité incluant un tableau de bord facile à travailler et un grand écran pour le GPS, la radio et les multiples commandes d’ajustement du système Sync 3. Le volant (ajustable) a aussi sa part de commandes. Mon véhicule d’essai était équipé de deux baquets chauffants et ventilés à l’avant, deux autres baquets au centre et deux places d’appoint tout à l’arrière. Leurs occupants pourraient s’y sentir un peu à l’étroit mais ils ne sont pas nécessairement inconfortables. Une fois leur dossier rabattu (par commande électrique), on obtient un grand espace de chargement qui devient encore plus grand si l’on referme les sièges du centre (ils pivotent pour se relever à la verticale). N’oublions pas que c’est un VUS de Ford et que son hayon peut s’ouvrir (et se fermer) automatiquement en passant le pied sous le pare-chocs (en autant que l’opérateur a la «clé» du véhicule dans ses poches, bien entendu). La finition intérieure de l’Explorer Sport est agréable à l’œil sans trop verser dans le grand luxe. En d’autres mots c’est du luxe «discret». Sauf pour des améliorations techniques, le tableau de bord de l’Explorer conserve son design original. (Photo Éric Descarries) Les places du centre peuvent offrir un espace généreux. (Photo Éric Descarries) Les places tout à l’arrière peuvent sembler un peu à l’étroit mais elles sont parmi les plus confortables du segment. (Photo Éric Descarries) Si les sièges sont en place, l’espace pour les bagages peut sembler restreint. Mais les sièges se replient tous pour former un plateau de chargement utile. (Photo Éric Descarries)

Sur la route.

Il faut avouer qu’avec son V6 de 365 chevaux, ce VUS ne manque pas de puissance. Il peut d’ailleurs transmettre toute cette puissance aux roues avant ou aux quatre roues grâce à un boîtier de transfert élaboré dont la commande à la console permettra au conducteur d’attaquer toutes sortes de terrains parfois difficiles à traverser. La boîte de vitesses automatique à six rapports peut également se manipuler manuellement grâce à des palettes au volant. Grâce aux multiples ajustements des sièges et du volant, il est facile d’y trouver une position de conduite relativement confortable. Toutefois, j’aime une telle position plus élevée que celle que me permettait l’Explorer. J’avais l’impression que le capot était un peu trop haut. Par contre, je n’ai pas eu à me plaindre de la visibilité sauf quand les sièges sont tous en position relevés car ceux de la dernière rangée ont des appuie-tête (rabattables) qui bouchent une partie de la vue de la lunette arrière. Les accélérations du point mort à 100 km/h demeurent impressionnantes avec le V6 EcoBoost avec des temps de moins de sept secondes. Les reprises sont tout aussi remarquables. Notez que, comme c’en est le cas avec plusieurs véhicules Ford avec moteur EcoBoost équipés de chaînes audio supérieures, le son du V6 est «modifié» en son de V8 via les haut-parleurs. Et le conducteur ne peut modifier (ni baisser ni remonter) ce son qui demeure quand même raisonnable! La tenue de route est également satisfaisante pour un véhicule de ce gabarit (il partage une bonne partie de sa plateforme avec celle des Taurus, Flex, Lincoln MKS et MKT). Dans le cas de mon véhicule d’essai, les pneus d’origine avaient été remplacés par des Yokohama Ice Guard d’hiver parfois bruyants mais qui se sont avérés à la hauteur de la situation sur la mince couche de glace qui recouvrait les routes à la fin du weekend. En passant, cet Explorer a une capacité de remorquage de 5000 livres et il y a un bouton au tableau de bord indiquant «Tow» pour adapter le véhicule à cette fonction (autre programmation du moteur et de la transmission pour ce travail). Il s’en est résulté une semaine de voyagement tant sur autoroute qu’en situation urbaine qui fut relativement confortable avec un niveau sonore agréable. Garer l’Explorer Sport en ville n’est pas toujours facile vu son gabarit (comme c’en est le cas pour bien des voitures de grande dimension) mais l’exercice peut être facilité par la caméra arrière (qui est accompagné d’une vue du ciel du véhicule en rapport avec les objets qui l’entourent) et la caméra avant que le conducteur doit, toutefois, activer avec un bouton au tableau de bord. En ce qui a trait à la consommation, celle-ci s’est soldée à une moyenne de 14,4 l./100 km alors que l’ordinateur de bord avait calculé une moyenne de 13,4. Le prix de base de cet Explorer Sport est de 54 199 $. Pour obtenir le prix final, il faut ajouter 100 $ de taxe fédérale d’accise pour le climatiseur (toujours aussi ridicule), 150 $ pour des carpettes, 500 $ pour les sièges «capitaine» du centre, 1750 $ pour le toit ouvrant en verre, 210 $ pour un support arrière, 2100 $ pour les télés dans les appuie-tête, 115 $ pour les systèmes de rétention de cargo, 650 $ pour les belles jantes de 20 pouces et 55 $ pour la carpette du compartiment cargo ce qui nous amène à 59 829 $ auxquels il faut ajouter 1790 $ de frais de livraison et préparation ce qui finalement devient un total de 61 619 $ Le VUS Ford Explorer demeure un excellent choix dans son créneau et il est encore plus intéressant dans sa version Sport. Toutefois, si ce véhicule vous intéresse, je vous suggérerais de vous le procurer au plus vite car l’Explorer est dû pour une révision complète. Évidemment, on ne s’attend pas à ce que le véhicule change complètement mais il devrait adopter une ligne inspirée du prototype Lincoln Aviator dévoilé tout récemment au Salon de New York. Un nouvel Explorer est à venir et on se doute qu’il adopte une partie des lignes principales du Lincoln Aviator à venir puisque les deux véhicules sont issus de la même architecture. (Photo Ford)

Des nouvelles de Mustang

Tant qu’à être dans des Ford, aussi bien vous apporter quelques nouvelles des Mustang. On ne prévoit pas de modifications importantes à cette auto pour l'année prochaine puisqu’elle a déjà subi des retouches visibles pour 2018. Toutefois, on parle déjà de la version GT500 de son modèle Shelby pour les mois à venir. Pour le moment, il n’y a que la GT350 disponible. La GT500 devrait avoir un avant distinctif avec des roues plus larges et surtout un capot surélevé pour laisser respirer le (plus) puissant V8 suralimenté qui est caché dans le compartiment moteur. Ford a publié une image annonçant l’arrivée imminente de la nouvelle Shelby GT500. (Photo Ford) Et si vous êtes un amateur de Mustang, voici la confirmation de Ford que c’est ce modèle que l’on devrait voir la saison prochaine en Monster Energy Nascar Cup Series à la place des actuelles Fusion même si celles-ci ont déjà quatre victoires à leur actif cette saison-ci. C’est à espérer que les Mustang (déjà en série Xfiniti de Nascar) sauront aider à «raviver» l’intérêt des amateurs de course automobile envers NASCAR car, si l’on se fie aux images du weekend dernier, les estrades étaient plutôt vides à Bristol au Tennessee (dans le passé, même si la météo n’était pas des plus clémentes, ces mêmes estrades étaient nettement plus garnies). Puis, ce sera plus intéressant de voir des Mustang se mesurer aux Camaro ZL-1..même si celles-ci n’ont qu’une seule victoire à leur tableau de chasse en 2018! Ford a aussi publié la photo de l’avant du prototype de la Mustang qui sera en Monster Energy Cup Series la saison prochaine. (Photo Ford) Pour lire le blog d'Éric Descarries